7 Conclusion
quatre étapes pour tirer le maximum de L’ECG
DESCRIPTION
Les complexes QRS doivent être décrits en termes de largeur et de hauteur, et leur forme doit l’être également : existe-t-il des ondes Q ? Existet-il plus d’une onde R dans le complexe QRS ? Existe-t-il des ondes S dans les dérivations où elles sont attendues ? S’il existe des ondes Q, sont-elles petites et étroites, et sont-elles seulement présentes en dérivations latérales, où elles pourraient être dues à la dépolarisation du septum ? S’il existe des ondes Q pathologiques, dans quelles dérivations sont-elles présentes, et sont-elles en faveur d’un infarctus myocardique inférieur ou antérieur ? L’axe cardiaque devra être défini.
INTERPRÉTATION
Par la suite, l’interprétation précise de l’ECG va dépendre du profil du patient. Si l’ECG a été enregistré chez un sujet en bonne santé ou chez un patient chez qui l’examen clinique n’évoque aucune cardiopathie, il est alors essentiel de se remémorer la fourchette de normalité de l’ECG. Le bloc du premier degré, et les extrasystoles supraventriculaires ou ventriculaires, s’observent le plus souvent chez des sujets bien portants. Les ondes P peuvent être bifides chez des sujets en bonne santé ; la déviation axiale droite peut être normale chez des individus grands et minces ; et des degrés minimes de déviation axiale gauche (spécialement en présence d’un complexe QRS étroit) sont normaux chez les obèses et les femmes enceintes. Un aspect RSR’ avec durée normale du complexe QRS en V1 est parfaitement normal ; et chez certains sujets parfaitement normaux, on peut voir une petite onde R dominante en V1. Des complexes QRS de grande amplitude s’observent fréquemment chez les sujets jeunes en bonne santé, et en eux-mêmes ne sont pas le témoin d’une HVG. Des ondes Q « septales » peuvent être présentes en VL, V5 et V6. Des ondes T inversées en dérivations précordiales antérieures peuvent être normales chez les sujets de race noire, tandis que chez les sujets de race blanche, elles peuvent être dues à une cardiomyopathie hypertrophique. Des ondes T pointues n’ont souvent aucune signification, bien qu’elles puissent parfois être la conséquence d’une hyperkaliémie.