Hématologie – Oncologie
CANCERS – PRISE EN CHARGE (1)
Bilan préthérapeutique
CANCERS – PRISE EN CHARGE (2)
Organisation
• En hospitalisation classique, en hôpital de jour, à domicile.
• Avec médecin traitant, infirmière, laboratoire de biologie, pharmacie et carnet de liaison entre les différents intervenants.
• Transmission par téléphone, courrier standard ou électronique, télécopie dans le respect du secret médical.
Surveillance
• En cours de traitement : durant une perfusion de chimiothérapie, pendant une radiothérapie.
• Après l’acte thérapeutique, dans l’intercycle entre deux chimiothérapies : poids, nausées, vomissements, alimentation, activités, fièvre ou infection, manifestations hémorragiques, incidents intercurrents.
• Réadaptation physique et professionnelle, suivi psychologique. Séquelles ou complications tardives éventuelles.
CANCERS – CHIMIOTHÉRAPIE (1)
Règles générales
Intégrer la chimiothérapie dans la stratégie thérapeutique Préciser les enjeux qui conditionnent la réalisation du traitement
Présenter le traitement au patient
La consultation se déroule en suivant les recommandations du dispositif d’annonce et comporte :
– un temps médical : il correspond à l’annonce du diagnostic et du projet thérapeutique déterminé lors de la RCP avec remise d’un projet personnalisé de soins;
– un temps paramédical : il permet au malade et à ses proches d’accéder à des soignants qui reformulent et présentent tous les acteurs paramédicaux (kinésithérapeute, psychologue, etc.);
– un accès à l’équipe des soins de support;
– un temps d’articulation avec la médecine de ville : pour assurer la continuité des soins avec le médecin traitant.
PRESCRIPTION D’UN PROTOCOLE DE CHIMIOTHÉRAPIE
Protocole CMF-Cycle 3
Madame X. née le 01/01/1954 le 03.07.2012
Poids : 55 kg. Taille : 1,63 m.
• Arrêt de la perfusion tout en conservant l’aiguille ou le cathéter en place.
• Aspirer 3 à 5 mL de sang pour retirer du médicament cytotoxique.
• Injecter, par l’aiguille laissée en place, 5 à 10 mL de chlorure de sodium isotonique pour diluer le médicament.
• Injecter l’antidote du produit cytotoxique s’il existe en cas d’impossibilité de recours à la chirurgie pour un médicament antivésicant :
• Prévenir le médecin responsable de la chimiothérapie.
• Aspirer, à l’aide d’une aiguille sous-cutanée, le maximum de liquide infiltré au pourtour du point d’injection. Anesthésie locale par spray ou crème si possible.
• Appliquer des compresses froides s’il existe un antidote pour éviter la diffusion, ou chaudes pour favoriser l’élimination du produit.
• Appliquer, toutes les 2 h, une pommade calmante sur la zone d’extravasation (hydrocortisone à 1 %, pommade anti-œdémateuse).
CANCERS – CHIMIOTHÉRAPIE (2)
Surveillance de la chimiothérapie
Elle est d’autant plus aisée que le patient et le médecin traitant sont informés.
Complications
Lors de la réalisation du protocole d’administration
• Suspectée si symptômes autour du point d’injection ou absence de retour sanguin après aspiration.
• Risque de nécrose variable selon les médicaments :
• Risque émétique élevé : cisplatine (> 75 mg/m2), dacarbazine (≥ 500 mg/m2), cyclophosphamide (> 1 g/m2), cytarabine (> 1 g/m2), streptozocine, 6-thioguanine.
• Risque intermédiaire : cisplatine (< 75 mg/m2), dacarbazine (< 500 mg/m2), cyclophosphamide (0,5 à 1 g/m2), dacarbazine (> 75 mg/m2), méthotrexate (≥ 250 mg/m2), carboplatine, oxaliplatine, doxorubicine, épirubicine, irinotécan.
• Risque faible : paclitaxel, docétaxel, étoposide, pémétrexed, gemcitabine, fluorouracile, cétuximab, trastuzumab, topotécan, mitoxantrone.
• Risque minime : bléomycine, bévacizumab, rituximab, vinblastine, vinorelbine, vincristine.
Traitement des nausées – vomissements aigus [1] :
• Risque élevé : antisérotonine J1 + corticoïdes J1-4 + aprépitant J1-3 ± lorazépam. Si échec + phénothiazine.
• Risque intermédiaire : antisérotonine J1 + corticoïdes J1 + aprépitant J1-3.
Si échec ± lorazépam ± phénothiazine.
Traitement des nausées – vomissements retardés:
CANCERS – CHIMIOTHÉRAPIE (3)
Au décours de la chimiothérapie
Elles sont dominées par l’aplasie médullaire (neutropénie fébrile et thrombopénie).
• Hospitalisation, d’autant plus que GN < 0,5.109/L.
• Rechercher porte d’entrée, notamment si système implantable endoveineux.
• Prélèvement bactériologique.
• Antibiothérapie empirique à large spectre : pipéracilline + tazobactam ou céfipime ou ceftadizime ± vancomycine + aminosides si signes de choc.
• Pas d’indication de facteurs de croissance hématopoïétiques.
• Doit faire rediscuter lors de la cure suivante de chimiothérapie, de maintenir ou de diminuer les doses, ou d’associer des facteurs de croissance hématopoïétique en prophylaxie secondaire.
ANTIÉMÉTIQUES (2) – ANTAGONISTES DES RÉCEPTEURS 5-HT3 À LA SÉROTONINE (2) – PHARMACOLOGIE
ANTIÉMÉTIQUES (3) – ANTAGONISTE DES RÉCEPTEURS DE LA SUBSTANCE P
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
L’administration de ces antiémétiques doit précéder d’une heure la chimiothérapie émétisante.
EFFETS INDÉSIRABLES
Anorexie, prise de poids, polydipsie.
Anxiété, troubles cognitifs, céphalées, acouphènes.
Diarrhée, dyspepsie, reflux gastro-œsophagien, ulcère duodénal, entérocolite, stomatite.
Acné, photosensibilité, rash, prurit, syndrome de Stevens-Johnson.
Polyurie, dysurie, pollakiurie.
Élévation des transaminases et des phosphatases alcalines.
ANTINÉOPLASIQUES (5) – ALKYLANTS (5)
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Protection du personnel assurant la manipulation (lunettes, masque, gants). Risque tératogène.
EFFETS INDÉSIRABLES
Aplasie médullaire, neutropénie, anémie, thrombopénie.
Nausées, vomissements, mucite.
Alopécie, éruption cutanée, nécrose cutanée si extravasation.
Exacerbation des réactions cutanées à la radiothérapie.
Toxicité vésicale (formation d’acroléine) (ifosfamide, cyclophosphamide).
Rétention hydrosodée. Syndrome ADH-like.