Chapitre 6 Coude
6.1 Infiltration des épicondylites latérales
E. Pluot
3 POSITIONNEMENT DU PATIENT
Patient en décubitus, bras en rotation interne, coude fléchi, main sous le dos (fig. 6.1).
4 VOIE D’ABORD
Positionnement de la sonde
Sonde placée dans le plan échographique permettant une coupe coronale de la patte d’insertion commune des tendons épicondyliens latéraux en se centrant sur la zone pathologique hyperhémique (fig. 6.2).
Point d’entrée de l’aiguille
Le point d’entrée de l’aiguille est distal, parallèle au grand axe de la sonde (fig. 6.4).
Trajet de l’aiguille
L’aiguille approche la superficie de la patte d’insertion tendineuse parallèlement à la peau, puis est portée plus en profondeur en superficie du tendon et de la zone de tendinose apparaissant la plus pathologique, habituellement prédominant sur les fibres les plus profondes de l’insertion de l’extensor carpi radialis brevis (hypoéchogène, hyperhémique en doppler puissance), environ 5 mm en amont de l’interligne articulaire (fig. 6.5).
en cas de « criblage percutané » (dryneedling), on applique à l’aiguille pendant environ 30 secondes des mouvements répétés de va-et-vient au sein de la zone pathologique dans l’axe des fibres, afin de provoquer une hyperhémie locale et un microsaignement (hyperéchogène) favorisant la réparation du tendon, par analogie au débridement chirurgical ;
en cas de PRP, l’injection doit se faire dans le foyer de tendinose ou dans la fissure.
5 CRITÈRES DE RÉUSSITE
Extrémité de l’aiguille en superficie pour l’injection de dérivés cortisoniques (fig. 6.6 : flèche pleine) ou dans l’épaisseur tendineuse pathologique pour l’injection de PRP ou le criblage percutané (fig. 6.6 : flèche en pointillé).
Injection sans difficulté de la Xylocaïne® puis du dérivé cortisonique en nappes au contact de la face superficielle de l’insertion tendineuse.
6 POSOLOGIE
Thérapeutique et test anesthésique :
2 à 3 cc de chlorhydrate de lidocaïne (Xylocaïne®) à 1 % en superficie de la patte d’insertion tendineuse que ce soit pour l’injection de dérivés cortisoniques, l’injection de PRP ou le peignage percutané.
2 mg/0,75 mL de cortivazol (1/2 ampoule d’Altim®), en superficie du tendon.
Ou 3,5 mg de bétaméthasone (Diprostène® 1/2 ampoule/0,5 mL) en superficie du tendon.