54 Femme enceinte consommatrice de substances psycho-actives
Le diagnostic d’une toxicomanie n’est pas toujours aisé et certaines patientes n’abordent pas leur toxicomanie en consultation. Il faut donc être complet et systématique lors de l’interrogatoire et s’aider dans certains cas de test simple comme la mesure de la carboxyhémoglobine (HbCO).
Types de substances et risques maternofœtaux
Alcool : complications maternelles de l’intoxication aiguë ou chronique, syndrome d’alcoolisme fœtal.
Cannabis : hypoxémie maternelle, taux de HbCO élevé, syndrome hyperadrénergique avec risque de zones d’ischémie cérébrale fœtale.
Héroïne : complications maternelles de l’intoxication aiguë ou chronique, dépression respiratoire à la naissance puis syndrome de manque du nouveau-né.
Cocaïne : syndrome hyperadrénergique, pseudo-pré-éclampsie maternelle, zones d’ischémie cérébrale fœtale.
Démarche à envisager au moment du premier contact
S’il y a une demande de prise en charge de la patiente, aborder les différents risques pour la mère et l’enfant : alcool, tabac, héroïne, cocaïne, benzodiazépines.
Mettre en route le réseau de suivi médicosocial : prendre un rendez-vous avec l’assistante sociale du service qui se mettra en contact avec la PMI, proposer une aide par le centre de suivi pour la toxicomanie et envisager une conduite thérapeutique : sevrage ou substitution. La substitution est souvent préférée au sevrage pendant la grossesse.