5: Traitement des stabilisateurs actifs

Chapitre 5


Traitement des stabilisateurs actifs


Pour nous, tous les muscles qui gravitent autour de la hanche sont assimilables à des ligaments à distance. Certains ont cependant un rôle plus déterminant sur l’articulation coxofémorale proprement dite, à savoir :



Tous ces muscles participent à la station debout et jouent le rôle de sangles autour de l’articulation coxofémorale.


Répétons-le, ce n’est pas la fonction musculaire pure qui nous intéresse, mais ses conséquences sur les éléments périarticulaires et surtout sur les pressions intra-articulaires. Pour suivre les orientations musculaires, nos manœuvres sont fines et précises.


La capsule est fixée en dehors du labrum et elle contient l’insertion du tendon réfléchi du muscle droit du fémur. Cette connexion particulière nous permet d’avoir une action considérable sur la capsule lors que nous manipulons ce muscle. En outre, les manipulations capsuloligamentaires intéressent le labrum et réciproquement.



Grand glutéal (figure 5.1)



Rappels










Techniques



En décubitus (figure 5.2)


Le patient repose la jambe du côté concerné fléchie. Vous pouvez vous placer soit du côté de la hanche à traiter, soit du côté opposé. Les doigts de la main distale vont saisir le fémur, le plus près possible de la tubérosité glutéale. Les doigts de la main proximale se positionnent :




Demandez au patient d’effectuer une adduction en partant d’une position d’abduction. Vous accompagnez le mouvement en étirant le fémur en rotation médiale et adduction. Pour les patients plus souples, on peut leur demander de placer au départ le pied en dehors de l’autre jambe, ce qui augmente considérablement la tension musculotendineuse.





Moyen glutéal (figure 5.5)


C’est un muscle qui joue un grand rôle dans la stabilité de la hanche et les pressions intra-articulaires.




Rappels










Techniques


Le patient repose sur la table avec la jambe fléchie ou tendue.






Petit glutéal (figure 5.9)


Il nous intéresse surtout par ses relations intimes avec la capsule de la hanche par l’intermédiaire du ligament iliofémoral.




Rappels











Tenseur du fascia lata (figure 5.11)


Ce muscle nous intéresse surtout par son prolongement aponévrotique, le tractus iliotibial. C’est un muscle biarticulaire.




Rappels










Techniques


Elles sont différentes selon qu’on s’adresse au tenseur du fascia lata lui-même ou au tractus iliotibial.



Tenseur du fascia lata en latérocubitus (sur la hanche) [figure 5.12]


Le patient repose sur le côté opposé du membre inférieur concerné, le genou en légère flexion. Placé derrière le patient, posez un pouce ou deux doigts légèrement en dessous de l’épine iliaque antérosupérieure pour bien ressentir les fibres charnues du tenseur fascia lata. Attention à ne pas confondre avec les fibres musculaires qui se trouvent plus médiales, d’abord celles du muscle droit du fémur puis ensuite celles du sartorius.



Fouillez le muscle à la recherche de fibres sensibles ou de zones de microfibrose.


Pendant que le patient effectue une légère extension de la hanche, comprimez légèrement le tenseur du fascia lata en l’étirant d’abord distalement et ensuite, latéromédialement.


Rappelons que toute tension anormale de ce muscle a un effet négatif sur le cartilage par les contraintes trop ponctuelles qu’elle engendre.



Tenseur du fascia lata en latérocubitus (sur la hanche et le genou) [figure 5.13]


Rappelons que le tenseur du fascia lata, par l’intermédiaire du tractus iliotibial, envoie des fibres :




Le patient est dans la même position que précédemment, on met un pouce sur le muscle tenseur du fascia lata, les doigts de l’autre main entourant le fascia crural sur la jambe.


Demandez au patient de réaliser une extension de la hanche et du genou, tout en étirant sa jambe distalement. Le pouce proximal sert de point fixe et la main distale va étirer distalement et en rotation latérale le fascia crural.


On termine comme d’habitude par une induction.





Tractus iliotibial (figure 5.14)


Rappelons que ce faisceau fibreux individualisé du fascia lata à la face latérale de la cuisse joue un grand rôle de stabilisateur du membre inférieur. Il économise aussi les actions musculaires périarticulaires du genou.







Jonction iliotibiale-grand glutéal en latérocubitus (figure 5.15)


Le patient repose sur le côté opposé à la jambe à traiter, le genou légèrement fléchi. Placé derrière le patient, mettez un pouce, bien à plat, sur la partie latérale et légèrement caudale du grand glutéal et l’autre à la jonction des fibres sur le tractus iliotibial. Votre thorax appuie sur vos pouces, ce qui vous permet d’effectuer la manœuvre sans peine et avec précision. Pendant que le patient effectue une extension du genou et de la jambe, vous séparez vos pouces en les dirigeant médialement et en légère rotation médiale.



Rappel : nous avons vu que l’aponévrose du grand glutéal échange des fibres avec le tractus iliotibial. Il est important de libérer les fréquentes fixations de cette jonction.


N.B. N’oubliez pas les nerfs perforants du nerf cutané fémoral latéral. Nous décrivons ces techniques dans le chapitre 19.



Sartorius (figure 5.16)


C’est un muscle biarticulaire dont la manipulation pour la hanche n’est pas aussi efficace que celle des autres muscles. Il est cependant utile de bien l’individualiser pour mieux aborder les muscles droit du fémur, iliaque et pectiné, et c’est surtout pour son rôle antivalgus sur le genou à son insertion sur la patte-d’oie que nous le manipulons.




Rappels









Techniques






Technique d’écartement sous l’épine iliaque antérosupérieure en décubitus (figure 5.19)


Le patient repose sur la table, la jambe légèrement fléchie. Placez un pouce sur l’épine iliaque antérosupérieure, en dessous du ligament inguinal et en dedans du tenseur du fascia lata. Placez l’autre pouce sur la partie antérieure de la patted’oie. Demandez au patient d’étendre sa jambe en ajoutant une composante de rotation latérale. Le pouce médial fait jouer médialement l’insertion du sartorius sur l’épine iliaque antérosupérieure. Le pouce distal accroît la rotation latérale du tibia.


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Jun 13, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 5: Traitement des stabilisateurs actifs

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