5 Les Bilans
Ce chapitre développe la notion de « bilan-traitement » car tout bilan est en même temps un apprentissage.
Exemple: répéter plusieurs fois le test consistant à porter le talon sur le genou du côté opposé.
C’est le principe des bilans-traitements fonctionnels utilisés dans cet ouvrage.
Introduction Aux Bilans
Le bilan neurologique et neuro-orthopédique classique
Ce bilan est toutefois insuffisant et inadapté pour le kinésithérapeute ou l’ergothérapeute.
Intérêts et limites des bilans fonctionnels validés et des bilans fonctionnels « classiques » que l’on trouve sur Internet
Plus la grille est détaillée et mieux on comprend les difficultés éprouvées par la personne.
Ils permettent de mieux comprendre la personne soignée :
Mais ils ne permettent pas de guider le thérapeute lors de sa pratique quotidienne.
Le bilan fonctionnel idéal pour le rééducateur
Bilans fonctionnels pour les rééducateurs dans cet ouvrage
Ils répondent aux besoins des thérapeutes, à savoir :
Quel est le bilan fonctionnel le plus adapté aux besoins du rééducateur ?
Pour plus d’informations, on se reportera aux rubriques concernées dans le lexique.
Un exemple : l’échelle de l’hôpital de Saint-Malo
Elle a été mise au point par Jacques Fraudet et son équipe de kinésithérapeutes (tableau 5.I).
Tableau 5.I Fiche de bilans de l’hôpital de Saint-Malo.
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Avantages
RÉÉDUCATION QUANTIFIÉE DE LA MARCHE ET DES DÉPLACEMENTS
Mots clés : marche, déambulation, rééducation, évaluation, connaissance des résultats, auto-organisation du mouvement.
Introduction
Elle lui permet d’estimer un grand nombre d’items avec une bonne précision.
Le rééducateur peut aussi décrire la déambulation de son patient.
Exemple: il marche avec les pieds écartés, de manière ébrieuse, en faisant des petits pas.
Objectif principal
Le but de cette technique est d’améliorer la rééducation de la marche, grâce à un protocole permettant la quantification des moindres progrès (fig. 5.1).
La connaissance de ces petits progrès a une grande importance pour :
Toutes les pathologies entraînant une diminution du périmètre de marche peuvent bénéficier de ce nouvel outil. Cependant, c’est dans les pathologies neurologique qu’il est le plus utilisé à l’institut de rééducation Pomponiana : scléroses en plaques, ataxies, syndromes cérébelleux, séquelles de traumatismes crâniens, hémiplégies, etc.
Principes de la rééducation quantifiée de la marche
Ces échelles ne répondent pas aux besoins du rééducateur. Elles ne permettent :
Analyse des paramètres spatiaux
L’analyse des paramètres spaciaux se fait en mètres. Elle comporte :
Analyse des paramètres temporels
En début de progression
En début de progression, il est impératif de limiter la vitesse pour ne pas perdre l’équilibre.
En progression, le patient devra s’arrêter tous les 2 pas pour reprendre son équilibre.
En pratique, le temps consacré à la performance de marche sous surveillance du rééducateur ne dépasse généralement pas 20 minutes. De ce fait, lorsque le patient arrive à marcher pendant 20 minutes, sans s’arrêter pour se reposer, et sans perdre l’équilibre, on lui demande généralement de marcher plus vite lors des essais suivants. Le but est d’aller plus loin dans le même laps de temps (voir le tableau 5.II).
Tableau 5.II Fiche vierge de rééducation quantifiée de la marche et de la déambulation.
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Analyse de la demande attentionnelle
En début de progression
Le patient doit fixer toute son attention sur l’équilibre au cours la marche (équilibre locomoteur). Cette activité sature toutes ses possibilités attentionnelles. Au cours de la déambulation, il ne peut ni discuter, ni regarder le paysage, ni jouer au ballon. À la moindre distraction au cours de la marche, il perd l’équilibre.
Remarque : l’équilibre au cours de la marche est encore appelé « équilibre locomoteur ».
En fin de progression
Échelle permettant de quantifier facilement la demande attentionnelle
Les cotations 4 et 5 sont réservées aux patients sportifs présentant une atteinte fruste.
Analyse du coût énergétique et de la fatigue
Le cardio-fréquence-mètre ne donne pas de bonnes indications. En effet, dans la plupart des cas, le pouls du patient n’augmente pas de manière significative lors de la marche. Il ne permet de quantifier ni le coût énergétique, ni la fatigue ressentie par le patient. Il est pourtant facile d’avoir une indication chiffrée indirecte du coût énergétique et de la fatigue du patient.
Il est possible d’utiliser une des deux solutions suivantes.
Formule n° 1
Si le périmètre de marche augmente, c’est vraisemblablement pour les deux raisons suivantes :
Formule n° 2
Plus le temps de marche augmente, et plus la résistance à la fatigue du sujet augmente.
Cependant, ces deux formules peuvent s’interpréter différemment.
Nous pouvons associer le repos couché à une technique passive de rééducation.
