5: L’environnement

Chapitre 5 L’environnement



L’ESSENTIEL


Les déchets de l’environnement sont les rejets de la consommation. Les hommes, à cause de leurs activités, rejettent de grandes quantités de déchets (450 kg/ an/habitant).


Les dégradations de l’environnement sont les dommages et les dégâts provoqués, volontairement ou involontairement, par les hommes sur l’environnement. Les problèmes liés à l’hygiène de l’environnement posent une question de caractère sanitaire et social.


L’hygiène de l’air. « Chacun contribue à l’hygiène ou à la pollution de notre environnement. » C’est une affirmation qui mérite d’être méditée, plus particulièrement quand elle concerne l’air ambiant qui est notre air vital.


L’hygiène de l’eau de consommation doit être contrôlée, car une eau polluée ou contaminée pose un risque sanitaire très grave. L’eau est notre « source de vie ». En la préservant, nous préservons notre capital santé.


Le bruit. En matière de nuisance pour l’environnement, l’Académie de médecine souhaite que la lutte contre le bruit devienne un objectif prioritaire, car il pose des problèmes de santé préoccupants.


L’hygiène de l’habitat regroupe un ensemble de mesures qui ont pour but d’améliorer la salubrité, le confort et la sécurité des personnes.


Les quartiers sensibles. Certains quartiers ou zone d’habitation des villes ou des banlieues posent aujourd’hui un problème de société. Les familles ont de plus en plus de mal à y vivre. Une série de mesures a été prévue par les pouvoirs publics pour les nombreux quartiers ou villes en difficulté.



S’ENTRAÎNER



Exercices thématiques










Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte1




Le rapport sur l’état de l’environnement en France est destiné à toucher un large public. L’objectif de l’Institut français de l’environnement (IFEN), qui publie cet état des lieux tous les quatre ans, est d’analyser les évolutions les plus significatives affectant le milieu naturel en France. Sa lecture permet de prendre la mesure de phénomènes sous-jacents, moins choquants au premier abord qu’une marée noire, moins débattus que l’introduction de l’ours dans les Pyrénées, mais qui sont des moteurs puissants de la dégradation de l’environnement. […]


Vieillissement de la population, recomposition familiale, augmentation de la surface des logements, multiplication des déplacements, accroissement du temps consacré aux loisirs, attraction des régions littorales : tous ces changements affectent l’environnement. Par exemple, le volume des déchets produits par an et par habitant, qui atteint aujourd’hui 360 kg, croît, entre autres, en raison de l’augmentation de la consommation de produits préparés et emballés en petites quantités.


Autre évolution significative : pour loger 1 000 personnes, il fallait 323 logements en 1968, 385 logements en 1990, 417 en 1999. À cela s’ajoute une prédilection pour les maisons individuelles « dictée par des prix immobiliers moins élevés en périphérie qu’en centre-ville, mais aussi par l’attrait de la campagne ». Résultat, la ville s’étale et la dépendance à l’automobile augmente. On aboutit à « une ville diffuse, où l’habitat et les axes de communication sont particulièrement consommateurs d’espace et où il est difficile de développer des transports collectifs efficaces ».


Pour ses déplacements, un périurbain1 émet quotidiennement deux à trois fois plus de CO2 qu’un habitant du centre-ville. La mobilité, qui ne cesse d’augmenter, exerce « de fortes pressions sur l’environnement : pollutions atmosphériques, gaz à effet de serre, nuisances sonores, sans oublier les pollutions liées à la construction des véhicules et des infrastructures de transport, et la fragmentation des espaces naturels » En 2002, 84 % des déplacements étaient effectués en voitures particulières, contre 81 % en 1980. La part des autobus (7 %) et des autocars (5 %) est « en baisse constante ». En revanche, celle du transport ferroviaire, au plus bas en 1995, augmente pour approcher les 10 % en 2002. Il faut rappeler toutefois que ce taux était de 11 % en 1980. Même les vacances ne sont pas neutres : elles engendrent par exemple une production de déchets disproportionnée dans des zones fragiles comme la montagne ou le littoral…


En plus de ces pressions directes, les consommateurs « orientent l’ensemble de l’appareil productif par leur choix de consommation ».Consommer des fruits et légumes frais hors saison – dont la production et le transport demandent des quantités importantes d’énergie – a des répercussions négatives. L’évolution du régime alimentaire importe également. « Parcourir 100 km en voiture ou manger 1 kg de bœuf ou de mouton revient à peu près au même en ce qui concerne la perturbation climatique. » En effet, bœufs et moutons produisent naturellement du méthane, un puissant gaz à effet de serre.


L’influence des consommateurs peut s’exercer dans de multiples domaines, mais les nombreuses études effectuées sur leur comportement soulignent l’existence d’un décalage entre les intentions et les actes. La sensibilité aux thèmes environnementaux est élevée. « L’inquiétude très marquée des Français vis-à-vis de la pollution de l’air et de l’eau montre que l’environnement devient un sujet de préoccupation d’autant plus aigu qu’il est perçu par les individus comme une menace potentielle sur la santé », commente l’IFEN. Selon le baromètre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, 22 % des Français placent la dégradation de l’environnement en tête des sujets qui les préoccupent. Ce thème est néanmoins devancé par le chômage, l’insécurité et l’exclusion. La protection de l’environnement est donc devenue « consensuelle ».


Dans le même temps, les Français semblent accepter difficilement la modification de leurs modes de vie. Ils ne sont pas prêts à payer plus cher pour des produits « verts », alors que 55 % se disent prêts à payer plus pour des produits censés améliorer la santé. La gestion des déchets par le tri sélectif est le seul domaine dans lequel les citoyens pensent avoir un rôle à jouer. Mais ils considèrent que c’est à l’État de lutter, par exemple contre la pollution de l’air. « La voiture illustre bien les tensions qui existent entre notre conscience des enjeux environnementaux et nos comportements », constate le rapport.


[…] L’enjeu pour les pouvoirs publics est donc, concluent les experts, de créer les conditions de la transformation des pratiques.








Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français





Charte de l’Environnement


« Art. 1er. – Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. »


« Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. »


« Art. 3. – Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.


« Art. 4. – Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi. »


« Art. 5. – Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »


« Art. 6. – Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. À cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social. »


« Art. 7. – Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement. »


« Art. 8. – L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte. »


« Art. 9. – La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement. »


« Art. 10. – La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. »







Corrigés



Exercices thématiques



May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 5: L’environnement

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