Partie 5 Gynécologie – Obstétrique
Antifongiques locaux gynécologiques
Antiseptiques gynécologiques polyvalents
Antibactérien, antifongique et trichomonacide
Antibactériens et antifongiques
Hypertrophie ou atrophie de l’endomètre
Cancer de l’ovaire-chimiothérapie
Cancer du sein-chimiothérapie adjuvante
Cancer du sein métastatiquechimiothérapie palliative
Métrorragies du premier trimestre
Interruption volontaire de grossesse
Hypertension artérielle et grossesse
Menace d’accouchement prématuré
Utérorelaxants (Bêta-mimétiques)
Métrorragies du deuxième et troisième trimestres
Suites de couches normales et pathologiques
Prolapsus génitaux et incontinence urinaire
Œstroprogestatifs de 2e génération
Œstroprogestatifs de 3e génération
Œstroprogestatifs transdermiques
Œstroprogestatifs par voie vaginale
Contraception non hormonale – Préservatifs répondant aux normes françaises
Dispositifs intra-utérins (DIU ou stérilets)
Œstrogénothérapie substitutive orale
Œstrogénothérapie substitutive percutanée
Œstroprogestatifs substitutifs combinés
Inhibiteurs non hormonaux des bouffées de chaleur
Grossesse et infection urinaire
INFECTIONS GÉNITALES BASSES
FICHE MALADIE
CAUSES ET MÉCANISMES
• Toute perturbation du climat hormonal : spontanée, due à la grossesse, la ménopause, les menstruations, ou iatrogène (œstroprogestatifs).
• Les infections sexuellement transmissibles.
• La mauvaise hygiène gynécologique.
• Les explorations gynécologiques telles qu’hystéroscopie ou hystérosalpingographies.
• Les cancers, les patientes immunodéprimées.
TRAITEMENT
Le traitement diffère suivant le germe retrouvé ou suspecté.
VULVOVAGINITES À GARDNERELLA VAGINALIS
Ils sont souvent associés à des anaérobies et sont responsables de la « malodeur vaginale ».
Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible due à Neisseria gonorrhoeae, pouvant être responsable d’infection génitale haute et à déclaration obligatoire.
ULCÉRATIONS VULVOVAGINALES À HERPÈS
Elles sont principalement dues à HSV2 (80 % des cas).
Le traitement est symptomatique et antiviral par aciclovir pendant 5 jours localement et per os.
La recherche d’autres infections sexuellement transmissibles est systématique.
VULVOVAGINITES DE LA PETITE FILLE
Penser aux corps étrangers ou à l’oxyure ou encore aux sévices sexuels en cas de gonocoques.
VULVOVAGINITES DE LA FEMME MÉNOPAUSÉE
Le prélèvement vaginal peut être réalisé par un médecin, une sage-femme ou une infirmière. L’objectif de cet examen consiste à réaliser un prélèvement au niveau du vagin afin de mettre en évidence par une analyse bactériologique une infection vaginale d’origine bactérienne, mycosique ou parasitaire.
FICHE PHARMACOLOGIE
Précautions d’emploi
Placer l’ovule au fond du vagin (en général le soir au coucher) et rester allongé un quart d’heure.
Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.
Éviter les rapports sexuels, les tampons vaginaux pendant le traitement.
Préservatifs, diaphragmes en latex : risque de rupture.
Effets secondaires
Nausées, vomissements, douleur abdominale.
Hypersensibilité rarement sévère.
Céphalées, asthénie, vertiges.
Propriétés
Anti-infectieux locaux non résorbés par la muqueuse vaginale, SAUF la polyvidone iodée. Actions différentes suivant les produits :
Indications
Infections bactériennes cervicovaginales.
Vulvo-vaginite de la petite fille (POLYGYNAX VIRGO).
Contre-indications
Grossesse et allaitement : pour la polyvidone.
Hypersensibilité connue (polyvidone ++).
INFECTIONS GÉNITALES HAUTES
FICHE MALADIE
CAUSES ET MÉCANISMES
La fréquence des salpingites augmente et atteint des femmes de plus en plus jeunes, nulligestes (50% des femmes ont moins de 25 ans).
DIAGNOSTIC
Bilan biologique et infectieux
• NFS, CRP, sérologies Mycoplasma hominis et Chlamydiae trachomatis à recommencer 3 semaines plus tard.
• La sérologie des autres IST est proposée : hépatite B, syphilis, VIH1 et 2.
• Les βHCG sont demandés systématiquement pour éliminer une grossesse extrautérine devant un tableau de douleurs pelviennes aiguës.
• ECBU, prélèvement vaginal et uréthral à la recherche de germes pyogènes, de Mycoplasmahominis et Chlamydiae trachomatis.
• Hémocultures si la température est supérieure à 38,5 ° C et/ou s’il y a des frissons.
TRAITEMENT
Tout d’abord, retrait du dispositif intra-utérin s’il existe.
La cœlioscopie a un quadruple but:
• Établir un état des lieux des lésions.
• Effectuer un prélèvement bactériologique afin d’adapter l’antibiothérapie secondairement.
BARTHOLINITE AIGUË
FICHE MALADIE
PRONOSTIC
Les abcès de la glande de Bartholin peuvent récidiver tant que l’on n’a pas enlevé la glande.
Le cancer de la glande de Bartholin est rare mais gravissime.
SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
• Surveillance : pouls, tension artérielle, température, saturation, douleur par estimation sur l’EVA.
• Surveillance de la prise du traitement antibiotique quand il est prescrit.
• Surveillance de la lame de drainage ou de la mèche iodoformée mise en place pendant l’intervention : mobilisation ou retrait suivant la prescription médicale ; surveillance des saignements, de la couleur et de l’aspect de l’écoulement.
ENDOMÉTRIOSE
FICHE MALADIE
DÉFINITION
Localisation atypique, hors de l’endomètre, du tissu endométrial, réalisant:
• à l’intérieur du muscle utérin : l’adénomyose ;
• au niveau du péritoine et des organes pelviens : l’endométriose externe.
CAUSES ET MÉCANISMES
Les mécanismes sont relativement mal connus :
• L’adénomyose peut être favorisée par la grossesse, les curetages et les révisions utérines, les césariennes.
• En ce qui concerne l’endométriose externe, plusieurs hypothèses existent : facteurs familiaux et génétiques, stimuli hormonaux ou infectieux, déficit immunitaire, reflux menstruel par les trompes de tissu endométrial.
DIAGNOSTIC
Souvent demandée dans le bilan de stérilité, elle retrouve :
• des signes directs : diverticules de la muqueuse utérine pénétrant dans le muscle utérin et réalisant des formes de « massue » ou de « clous de tapissier », ou diverticules au niveau de la portion proximale de la trompe, image en « boule de gui ». On peut observer un phimosis ou un hydrosalpinx ;
• des signes indirects : ectasie d’une partie de l’utérus, aspect de tuba erecta des trompes, aspect en « baïonnette » entre le col et le corps utérin.
TRAITEMENT
Le traitement est chirurgical et médical.
PRONOSTIC
EXAMENS
• Effectuer le bilan préopératoire : NFS, groupe, rhésus, RAI.
• Vérifier que le bilan demandé par le chirurgien est présent dans le dossier : marqueurs tumoraux, échographie pelvienne, scanner ou IRM pelvienne.
• Vérifier la date des dernières règles et la prise d’une contraception. En cas d’aménorrhée, prévenir le médecin et prévoir de pratiquer un test de grossesse.
• Surveillance : pouls, tension artérielle et température, bandelette urinaire, voire ECBU en cas de positivité de celle-ci.
SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
• Vérifier que la patiente est bien au courant du geste opératoire prévu, calmer ses éventuelles angoisses par une attitude d’écoute rassurante.
• Effectuer les soins préopératoires prescrits :
• toilette vaginale et vulvaire ;
• vérifier l’absence de vernis à ongles et la propreté du champ opératoire (en particulier le nombril), faire retirer les bijoux, les prothèses dentaires ;
• rappeler à la patiente qu’elle doit être à jeun à partir de minuit.
• Vérifier l’absence de traitement anti-inflammatoire récent.
• Cœlioscopie opératoire (± laparotomie) : cf. Fiche technique p. 503.
ÉDUCATION ET CONSEILS
• Éviter les efforts abdominaux pendant 1 mois.
• Pas de bain, de rapports sexuels, de tampons vaginaux pendant 1 mois.
• Appliquer les mesures préventives thromboemboliques pendant une dizaine de jours (6 semaines en cas d’antécédents) par le port de bas de contention et l’anticoagulation prophylactique.
• Effectuer un bilan plaquettaire 2 fois/semaine pendant la durée de l’anticoagulation.
• Prendre rendez-vous avec le chirurgien 3 semaines après l’intervention pour la communication des résultats anatomopathologiques et la vérification de la cicatrisation.
CŒLIOSCOPIE OPÉRATOIRE (± LAPAROTOMIE)
• Surveillance des constantes : pouls, TA, température, saturation, diurèse (quantification et couleur des urines).
• Rechercher une hémorragie postopératoire : tachycardie, hypotension, douleurs abdominales.
• Quantifier les redons et vérifier qu’ils sont bien aspiratifs.
• Vérifier les saignements d’origine vaginale (changements de garnitures à quantifier).
• Vérifier les cicatrices à la recherche d’hématomes.
• Surveiller la douleur par l’EVA et adapter le traitement antalgique suivant la prescription médicale.
• Suivre les prescriptions de l’anesthésiste et du chirurgien : réanimation veineuse, oxygénothérapie, anticoagulants, antibiotiques.
• Surveiller les points de ponction de la perfusion.
• Prendre connaissance du geste chirurgical et rassurer la patiente.
• Surveillance des constantes.
• Enlever la sonde urinaire suivant la prescription médicale après quantification de la diurèse des 24 h et vérifier la reprise correcte des mictions.
• Prévenir le risque thromboembolique par le port de bas de contention, le lever précoce et l’anticoagulation prophylactique.
FICHE PHARMACOLOGIE
Indications
Endométriose : traitement continu de 6 à 12 mois, à dose suffisante pour obtenir une aménorrhée.
SYNÉCHIE ENDOMÉTRIALE
FICHE MALADIE
TRAITEMENT
EXAMENS
• Effectuer selon la prescription médicale les examens préopératoires : NFS, hémostase, groupe sanguin, rhésus, RAI, ionogramme sanguin.
• Vérifier la présence de l’échographie pelvienne dans le dossier.
• Vérifier la date des dernières règles : en cas d’aménorrhée supérieure à 1 mois, prévenir le médecin pour effectuer un test de grossesse.