Gynécologie – Obstétrique
PERTES VAGINALES – CANDIDOSES VULVOVAGINALES
Il s’agit d’une leucorrhée blanchâtre, caillebottée, inodore, avec prurit vulvaire et brûlures.
Traitement spécifique
• Antifongiques imidazolés vaginaux, traitement minute éconazole (GYNO-PEVARYL LP) 1 ovule le soir en administration unique intravaginale, à renouveler au bout de 3 j si persistance des symptômes.
• Pommade antimycosique à appliquer sur la vulve en cas de prurit intense : éconazole (PEVARYL LAIT) 1 appl. × 2/j sur peau propre et sèche.
En cas de récidives fréquentes (> 4/an)
• Prélèvements vaginaux pour examen mycologique avec antimycogramme.
• Recherche et traitement d’un facteur favorisant (diabète, antibiothérapie, immunodépression, corticothérapie, non-respect des règles hygiéniques).
• Antifongiques imidazolés locaux avant ou pendant les facteurs déclenchants s’ils sont connus : 1 ovule de GYNO-PEVARYL LP.
• Traitement du partenaire par antifongiques locaux : PEVARYL 1 % lait 1 appl./j pendant 1 sem.
ANTIFONGIQUES LOCAUX GYNÉCOLOGIQUES
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Placer l’ovule au fond du vagin (en général le soir au coucher) et rester allongé un quart d’heure.
Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.
Éviter les rapports sexuels, les tampons vaginaux pendant le traitement.
Préservatifs, diaphragmes en latex : risque de rupture.
PERTES VAGINALES – VAGINOSE BACTÉRIENNE
Mycoplasme
Trois types peuvent être retrouvés dans le tractus génital.
– 2 dont la pathogénicité est remise en question : Mycoplasma hominis et Urea-plasma urealyticum. À traiter a priori seulement chez les couples infertiles (traitement identique à celui de Chlamydia) ;
– 1 pathogène : Mycoplasma genitalium ; pathogénicité semblable à celle de Chlamydia trachomatis. Traitement identique à celui de Chlamydia (diagnostic par PCR).
ANTISEPTIQUES GYNÉCOLOGIQUES (1)
PERTES VAGINALES – INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
Trois germes sexuellement transmissibles sont responsables de pertes vaginales :
GERME | DIAGNOSTIC | TRAITEMENT |
---|---|---|
Trichomonas | Idem vaginose | |
Chlamydia | ZITHROMAX MONODOSE 1 g (4 cp.) en prise unique Contrôle biologique à 15 j si échec du traitement minute VIBRAMYCINE N 200 mg/j ou OFLOCET 200 mg × 2/j pendant 7 à 10 j | |
Gonocoque | Leucorrée jaunâtre, purulente. Diagnostic à la culture du prélèvement vaginal. | CIFLOX 500 mg en 1 prise Ou OROKEN 400 mg en 1 prise |
ANTISEPTIQUES GYNÉCOLOGIQUES (2)
HERPÈS GÉNITAL (1)
Primo-infection [1]
Le diagnostic se fait par un prélèvement des lésions vulvaires avec recherche d’HSV.
Récurrence [1]
Elles sont souvent frustes, parfois asymptomatiques et régressives sans traitement.
Si la récurrence est symptomatique
• Le traitement antiviral local n’a pas fait la preuve de son utilité clinique.
• Traitement antiviral per os : accélérerait la guérison de 1 ou 2 j, ne diminuerait pas la durée de la douleur ; traitement justifié en cas de gêne ressentie ou s’il existe un risque de contamination. Aciclovir (ZOVIRAX 200) 1 cp. × 5 /j pendant 5 j ou valaciclovir (ZELITREX) 500 mg/j pendant 5 j.
HERPÈS GÉNITAL (2)
Herpès et grossesse [1]
C’est une infection grave responsable d’herpès néonatal disséminé en cas de poussée proche du terme.
• Primo-infection plus d’un mois avant l’accouchement : traitement antiviral per os pendant 10 j par aciclovir (ZOVIRAX 200) 1 cp. × 5/j puis en continu à partir de 36 SA jusqu’à l’accouchement.
• Primo-infection moins d’un mois avant l’accouchement : traitement antiviral per os jusqu’à l’accouchement par aciclovir (ZOVIRAX 200) 1 cp. × 5/j.
• Récurrence herpétique : traitement antiviral per os pendant 10 j par aciclovir (ZOVIRAX 200) 1 cp. × 5/j.
• Remarque : 2/3 des enfants atteints d’herpès néonatal sont nés de mères sans notion d’herpès génital.
PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (1)
Le papillomavirus
Il existe environ 40 types de papillomavirus impliqués dans la pathologie génitale chez l’Homme.
Prévention primaire : vaccination
Deux vaccins existent en France :
– GARDASIL : il protège contre les virus 6 et 11 (90 % des condylomes) et 16 et 18 (70 % des lésions précancéreuses et cancéreuses) ;
Condylomes
• En cas de lésions peu nombreuses : traitement à domicile par la patiente par imiquimod (ALDARA crème 5 %) 1 application × 3/sem. le soir au coucher, lavage le lendemain matin (exposition 6–10 h) jusqu’à disparition des lésions ; au max pendant 16 semaines.
• Jusqu’à 10–15 lésions : cryothérapie ou podophyllotoxine.
• En cas de condylomes diffus : électrocoagulation ou laser sous anesthésie locale ou générale (cf. Infections sexuellement transmissibles en dermatologie).
Lésions précancéreuses : dysplasie cervicale
Prévention secondaire : frottis cervicovaginal
Résultats du frottis (classification de Bethesda) | Choix d’explorations complémentaires |
---|---|
Normal | Frottis dans 3 ans |
ASC-US : Atypical Squamous Cells of Unknown Significance | Frottis à 6 et 12 mois ou test HPV ou colposcopie |
ASC-H : Atypical Squamous Cells evocating High grade lesions | Colposcopie |
AGC : Atypical Glandular Cells | Colposcopie avec curetage de l’endocol ; échographie pelvienne ± biopsie de l’endomètre |
L-SIL : Low-grade Squamous Intraepithelial Lesions | Frottis à 6 mois et 1 an ou colposcopie |
H-SIL : High-grade Squamous Intraepithelial Lesions | Colposcopie |
VACCIN CONTRE LE PAPILLOMAVIRUS HUMAIN
SALPINGITE (1)
CONTRACEPTION (1)
Toute méthode contraceptive doit être simple, efficace, bien tolérée et réversible [1] [2].
CONTRACEPTION HORMONALE (1)
Première demande de pilule
Bilan préthérapeutique
• Interrogatoire (recherche de contre-indications, antécédents gynéco-obstétriques, élimination d’une grossesse en cours).
• Examen clinique avec évaluation des facteurs de risque cardiovasculaires.
• Bilan biologique glucidolipidique : triglycérides, cholestérol total, glycémie à jeun à faire avant de débuter la contraception hormonale si facteurs de risque de perturbation du bilan glucidolipidique (sinon 3 à 6 mois après le début du traitement). Bilan thrombophilique avant le début du traitement en cas d’antécédents évocateurs personnels ou familiaux.
• Ne pas oublier la prévention (palpation des seins, frottis, information sur les IST).
Évaluation du mode de vie de la patiente:
Contre-indications absolues aux œstroprogestatifs
• Antécédent personnel d’accident thromboembolique veineux ou artériel.
• Diabète avec complications vasculaires.
• Migraine avec signes focaux neurologiques ou évolutive sous contraception.
• Cardiopathie (fibrillation auriculaire, valvulopathie, coronaropathie, etc.).
• Facteurs de risque de thrombose : < 4 semaines du post-partum, immobilisation prolongée, postopératoire, accumulation de plusieurs facteurs de risque : âge > 35 ans, tabagisme, surpoids/obésité, HTA.
• Antécédent personnel de cancer du sein ou de l’utérus.
• Mutation de BRCA1/2, haut risque de prédisposition.
• Antécédent de tumeur hépatique.
• Antécédent de pancréatite ou de cholestase liée à une hypertriglycéridémie ou à l’utilisation de la contraception.
Contraception de 1re intention chez une femme jeune sans pathologie particulière : œstroprogestatifs
Les œstroprogestatifs de 2e génération sont donc prescrits en 1re intention.
Les œstroprogestatifs exisent sous plusieurs formes :
– pilule à prendre 21 j/28 (arrêt 7 j et reprise d’une nouvelle plaquette) ;
– pilule à prendre en continu ;
– patch (dispositif transdermique) : à changer toutes les semaines et à prendre 3 semaines/4 ;
– anneau vaginal : à insérer dans le vagin pendant 3 semaines, arrêt une semaine et mise en place d’un nouveau dispositif.
ŒSTROPROGESTATIFS (CONTRACEPTION) (5) – PHARMACOLOGIE
PROPRIÉTÉS
Contraceptifs par 3 actions complémentaires :
– modification de la glaire qui devient imperméable aux spermatozoïdes,
– atrophie de l’endomètre qui devient impropre à la nidation.
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients.
Accidents thromboemboliques artériels (présence ou antécédent).
Prédisposition héréditaire ou acquise aux thromboses veineuses ou artérielles.
Maladie cérébrovasculaire ou coronarienne.
Valvulopathie, troubles du rythme thrombogènes.
Diabète compliqué de micro ou de macroangiopathie et/ou évoluant depuis plus de 20 ans.
Migraine avec signes neurologiques focaux ou âge ≥ 35 ans.
Hémorragies génitales d’étiologie inconnue.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Bilan préalable : examen clinique, frottis cervicovaginal (FCV), bilan glucidolipidique.
Revoir la patiente à 3 et 6 mois pour vérifier la bonne tolérance clinique et biologique.
CONTRACEPTION HORMONALE (2)
Situations particulières
Contre-indications aux œstroprogestatifs (allaitement, etc.)
Dysménorrhée sous œstroprogestatifs minidosés ou dystrophie ovarienne : œstroprogestatifs normodosés
Ils présentent aussi un intérêt quand la prise d’un médicament inducteur enzymatique est nécessaire.
Ex. : éthinylestradiol 50 μg + norgestrel 0,5 mg (STÉDIRIL).
Préménopause : macroprogestatifs de. synthèse
Effet anti-œstrogénique intéressant.
Ex. : chlormadinone (LUTÉRAN) 10 mg/j du 5e au 25e jour du cycle.