Chapitre 40 Raideurs du genou
libération selon Judet
Introduction
Notre but n’est pas de rapporter fidèlement la technique décrite par Robert et Jean Judet mais d’exposer notre conduite à tenir en cas de raideur sévère du genou, souvent consécutive à une fracture de l’extrémité inférieure du fémur.
Plusieurs facteurs permettent de caractériser la raideur :
• le degré et la tolérance de la limitation. La montée des escaliers nécessite une flexion minimale de 90 ° (c’est le premier objectif à atteindre en cas de PTG). 120 ° suffisent pour la plupart des gestes de la vie quotidienne ;
• l’étiologie (chirurgie ligamentaire, prothétique, fracture articulaire…) ;
L’ensemble de ces éléments permettra de déterminer la conduite à tenir :
Grande libération du quadriceps de Judet
Indication
La principale indication est la raideur sévère en flexion. Cette raideur est souvent post-traumatique (ostéosynthèse de fracture distale de fémur).
Deux mécanismes participent à la raideur :
• articulaire : elle peut être capsulaire ou intracapsulaire ;
• extra-articulaire : adhérence aux fiches d’un fixateur externe, adhérence du quadriceps au fémur et à l’aponévrose, rétraction musculaire par la fibrose cicatricielle et adhérence cutanée au plan profond.
La technique opératoire comporte deux temps fondamentaux :