Chapitre 4
Trichomonose
La trichomonose urogénitale est une infection sexuellement transmissible (IST), bénigne, cosmopolite et fréquente, due à Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, parasite des voies urogénitales.
I Épidémiologie
A Agent pathogène
Ce trophozoïte, mobile, en amande, incolore, réfringent à l’état frais au microscope, mesure de 10 μm à 15 μm de long sur 7 μm de large. Il présente un axostyle qui traverse la cellule et la dépasse en arrière, un noyau ovalaire à la partie antérieure du corps et un kinétoplaste d’où partent quatre flagelles libres antérieurs et un flagelle récurrent formant une membrane ondulante, qui s’arrête aux deux tiers de la longueur du corps (fig. 4.1). Ce sont les flagelles qui assurent la mobilité (le trophozoïte tourne sur lui-même). Lorsque la température baisse, la forme végétative s’arrondit et la mobilité diminue.
II Clinique
La période d’incubation silencieuse est en moyenne de 7 à 10 jours.
A Chez la femme
La forme classique de la vulvovaginite aiguë à T. vaginalis (25 % des vulvovaginites) associe des leucorrhées spumeuses, aérées, jaune-vert (parfois blanchâtres), continuelles et nauséabondes, un prurit vulvaire avec sensation de brûlure, des dyspareunies et parfois une cystite (dysurie, pollakiurie, brûlures mictionnelles).
À l’examen, la vulve est rouge vif avec un exsudat, l’introduction du spéculum est douloureuse. La muqueuse vaginale est rouge écarlate avec un piqueté hémorragique plus foncé (fig. 4.2).