Chapitre 4 Sutures méniscales
Introduction
Les ménisques sont des fibrocartilages intra-articulaires aux rôles multiples : absorption des chocs, contrôle de la translation tibiale antérieure, lubrification de l’articulation et participation à la proprioception.
L’étude de la cicatrisation méniscale, corroborée par de nombreuses études cliniques, plaide pour la réparation des lésions en zone vasculaire périphérique dite « rouge-rouge », qui sont d’excellent pronostic. Les lésions siégeant à la limite de la zone vasculaire, ou zone « rouge-blanche », sont également susceptibles de cicatriser par l’apport vasculaire qui émane de la berge périphérique. Les lésions les plus centrales, en zone avasculaire, dite « blanche-blanche », sont quant à elles, au moins en théorie, incapables de cicatriser.
Si nous pensons qu’une arthrotomie rétroligamentaire permet une très bonne fixation avec des points verticaux mais aussi un avivement de qualité voire avec résection d’une cicatrice fibreuse, il faut convenir que la rançon cicatricielle (hypoesthésie, parfois névrome, etc.) et l’hospitalisation prolongée font préférer les sutures tout en dedans actuellement.
Classification
Nous utilisons la classification ISAKOS qui prend en compte la longueur de la lésion, sa profondeur et sa localisation.
Le ménisque peut être divisé en trois zones selon sa largeur (zone 1 : jonction ménisque-synoviale ou zone « rouge-rouge », zone 2 : zone « rouge-blanc » et zone 3 : bord libre du ménisque ou « zone blanche ») et en trois zones d’avant en arrière (corne antérieure, segment moyen et corne postérieure).
Indications
L’indication est d’autant plus justifiée qu’il s’agit d’une lésion :
La suture méniscale peut se faire par différentes techniques. Les sutures à ciel ouvert ont fait leurs preuves mais, du fait d’une certaine iatrogénicité, de l’engouement pour l’arthroscopie et de la demande de solutions moins invasives, quantité de méthodes de réparation méniscales se sont développées.
Quelle que soit la technique, un certain nombre de principes doivent être respectés :
• la réalisation de perforations à travers la lésion permettant de créer des canaux vasculaires propices à la cicatrisation ;
• l’avivement de la jonction ménisque-capsule au moyen d’une râpe ou d’un couteau synovial ;