Chapitre 4 Sujets corrigés : analyse de situations professionnelles
Ces 6 situations sont présentées pour aider les candidat(es) à rédiger la troisième partie de leur dossier support de l’épreuve EP2 (cf. p. 43) : description de deux activités contribuant au développement et à la socialisation de l’enfant.
SITUATION 1
CORRIGÉS
LE PROJET D’ANIMATION (THÈME«D’HALLOWEEN»)
Le stagiaire va préparer un projet d’animation sur le thème d’Halloween en analysant la situation de la façon la plus complète. Il va utiliser la méthode du QQQOCP (qui ? quoi ? quand ? où ? comment ? pourquoi ?).11
A Qui ? Qui sont les enfants concernés ?
Le stagiaire va successivement :
Recueillir des informations
leurs capacités psychomotrices : les enfants ont-ils acquis la motricité fine et précise leur permettant de découper les masques ?
leurs habitudes : les enfants ont-ils déjà pratiqué cette activité ?
leurs besoins, désirs : les enfants sont-ils motivés pour pratiquer cette activité ? correspond-elle à leurs besoins ?
Analyser les informations
Il s’agit de vérifier la compatibilité entre la nature de l’activité et les capacités des enfants :
on nous dit qu’Arthur, Paul, Noémie et Pauline sont âgés de 26 à 32 mois. Il y a peu de chance qu’ils puissent découper du papier (ce n’est que vers 4 ans que l’enfant acquiert la maîtrise de ce geste) ;
en revanche, vers 2 ans ½, l’enfant aime peindre et apprécie les activités de groupe ; c’est donc cette approche qui sera choisie pour l’activité « masques ».
B Quoi ? Quelle est la nature de l’activité choisie ?
C’est l’activité « masques » (d’Halloween) qui a été choisie.
C Pourquoi ? Quels sont les objectifs de l’activité choisie ?
Il s’agit de répondre à plusieurs besoins de l’enfant :
développer la préhension fine, la précision du geste ;
favoriser la créativité, l’imagination ;
favoriser la communication entre les enfants donc la socialisation ;
favoriser les « jeux de rôle » : on se déguise, on devient « un autre », on se défoule, on se provoque (en jouant !). On se procure des émotions fortes.
F Comment ? Comment organiser l’activité ?
Le choix des moyens
les moyens matériels (voir dans le tableau ci-après le matériel qui est nécessaire pour chaque activité), s’assurer préalablement de la disponibilité du matériel (l’organisation implique que la structure dispose d’un répertoire du matériel)12 ;
les moyens humains : faut-il faire appel à l’aide d’une collègue ? Dans la situation présente une seule personne suffit pour animer cette activité.
Le mode d’animation choisi
Il existe 3 grands modes d’animation13. Ici il semble opportun de choisir le mode « semi-directif ». L’adulte propose l’activité aux enfants et ensuite les « accompagne » au cours de l’activité :
proposer aux enfants : le choix du masque, c’est-à-dire du type d’animal qu’il préfère. En fonction du jeune âge des enfants, on constate souvent dans les structures d’accueil de la petite enfance que seul un petit nombre d’enfants choisit le masque de sorcière et que la majorité porte son choix vers des animaux domestiques, types chats ou chiens (stylisés) ou très souvent du loup. L’adulte respectera le choix des enfants (plusieurs masques seront réalisés) ;
accompagner les enfants : les enfants vont pouvoir dessiner (avec l’aide de l’adulte) une griffe, une moustache, etc., peindre les silhouettes, aider à assembler les morceaux, etc. L’adulte guidera l’enfant et sera présent en permanence auprès de lui et stimulera l’autonomie de l’enfant.
L’état des lieux du matériel (règles d’HSC et E)
Le stagiaire veillera à ce que :
les tables et les chaises soient solides, stables et à bonne hauteur (aux normes) = sécurité, confort, ergonomie ;
l’éclairage soit suffisant, mais pas éblouissant (naturel si possible) = hygiène ;
la pièce ne soit pas trop chauffée, bien aérée, calme, etc. = hygiène.
La technique et le déroulement de la séance (cf. tableaux suivants)
LA FABRICATION DES MASQUES
A La technique
Différents sujets peuvent être proposés aux enfants, voyons le matériel et la technique pour la fabrication de 2 types de masques (cf. tableaux 1 et 2).
a Le stagiaire respectera le choix des enfants pour le modèle du masque (soit un modèle d’animal domestique ou sauvage, soit un monstre).
a Le stagiaire respectera le choix des enfants pour le modèle du masque (soit un modèle d’animal domestique ou sauvage, soit un monstre).
B Le déroulement de la séance
La séance se déroulera dans le respect des règles d’HSCR (cf. tableau ci-après).
L’ANIMATION
A La démarche d’animation (DDA)
Le stagiaire va préparer sa démarche de soins en utilisant la méthode du QQQOCP :
Qui : quels sont les enfants concernés ?
Quoi : quelle est l’activité qui doit être proposée ?
Pourquoi : quel est l’intérêt ? quel est l’objectif de cette activité ?
Quand : à quel moment proposer cette activité aux enfants ?
Où : dans quel lieu, dans quelle salle dois-je la réaliser ?
Comment : quels sont les moyens à mettre en œuvre pour la réaliser ?
Qui ? Les 4 enfants
recueillir les informations les concernant auprès de l’équipe, elle veillera à demander :
analyser les informations : il s’agit de vérifier l’adéquation entre l’activité proposée et les informations obtenues en se référant à ses connaissances ; De stagiaire sait qu’il s’agit d’une technique précise et élaborée (voir ci-après la nature de l’activité).
Pourquoi ? Quels sont les objectifs de l’activité choisie ?
l’éveil (observation, attention, écoute, analyse des causes à effets) ;
la créativité (le goût, le choix des couleurs, la décoration, etc.) ;
la précision du geste (l’enfant va aider à peindre, à coller, etc.) ;
la communication (entre enfants et avec l’adulte) ;
le respect des cultures (Noël est une fête familiale partagée par tous, l’enfant y prend une part active) ;
le besoin d’apprendre, de réaliser, de participer à une activité de groupe (socialisation).
Quand ? Où ?
Le stagiaire s’informera du jour, de l’heure et du lieu prévus pour l’activité, auprès de l’équipe.
Comment ? Quels moyens mettre en œuvre ?
Choisir le mode d’animation14. Ici c’est le mode « directif » qui s’impose, car l’adulte doit diriger l’activité (qui est précise et minutieuse), c’est une mesure de sécurité indispensable. Il donnera des directives aux enfants sur ce qu’ils pourront faire et surveillera leurs gestes.
Vérifier l’état des lieux et la présence du matériel adéquat (respect des règles d’HSC). Exemples :
B La réalisation du mobile
Le principe de fabrication
La technique de fabrication (cf. tableau 1)
Nous allons voir les différentes étapes de la fabrication et le matériel associé à chacune d’elles.
Matériels | Actions |
---|---|
1re étape : fabrication des éléments – Dessiner au crayon les éléments sur du papier (étoiles, bougies, sapins) – Souligner avec un feutre noir les contours – Découper soigneusement les motifs (rôle de l’adulte) 2e étape : fabrication du support – Percer au moyen d’une aiguille un petit trou en haut de chaque motif – Nouer solidement le fil de nylon – Recourber à l’aide d’une pince les extrémités du support en fil de fer, pour former de petites boucles 3e étape : montage de la structure 4e étape : suspension du mobile |
a Pour suspendre le mobile au plafond.
b Pour suspendre les petits éléments en carton.
c Les enfants assistent à la suspension. Souvent ils applaudissent car dès cet instant, l’ambiance de Noël est créée.
Le déroulement de la séance
La séance se déroulera dans le respect des règles d’HSCR (cf. tableau ci-après).
CORRIGÉS
L’organisation du parcours de motricité.
L’ANIMATION
A Démarche d’animation/DDA
Le stagiaire va préparer sa démarche en utilisant la méthode du QQQOCP :
Qui ?Quels enfants sont concernés ?
Quoi ?Quelle est l’activité qui doit être proposée ?
Pourquoi ?Quel est l’intérêt ? Quels sont les objectifs de cette activité ?
Quand ?À quel moment proposer cette activité aux enfants ?
Où ?Dans quel lieu, dans quelle salle dois-je la réaliser ?
Comment ?Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour la réaliser ?
Qui ? Qui sont les enfants ?
Pourquoi ? Quels sont les objectifs de l’activité ?
Les objectifs de l’activité sont multiples. Le « parcours » vise à développer :
Comment ? Quels sont les moyens à mettre en œuvre ?
Le stagiaire va sélectionner un « mode d’animation15 » pour cette activité. Ici, il opte pour le « mode semi-directif ». Il va :
faire choisir un parcours aux enfants, après leur avoir expliqué en quoi consistait le parcours16 ;
leur donner quelques consignes (simples) ;
leur faire faire un « essai » (à titre de démonstration) puis guider leurs pas et animer la séance.
Le stagiaire va vérifier l’état des lieux et du matériel, et leur disponibilité. Il s’assurera de :
B L’animation (le « parcours de motricité »)
Choix du matériel
Organisation du « parcours »
Il y a plusieurs types de parcours de motricité. Citons-en trois, à titre d’exemples.
LE PARCOURS AVEC DES BANCS, DES TABLES, DES CHAISES
Les bancs : c’est un matériel très connu des enfants, favorisant de nombreux jeux moteurs. De stagiaire aura intérêt à placer les bancs contre les murs de la salle, ce qui crée un appui, un support de sécurité pour l’enfant. On sait à quel point il aime monter, marcher et sauter du banc (lorsque celui-ci n’est pas trop haut).
Les tables peuvent remplacer les bancs. On peut courir entre les tables, se cacher au-dessous ; les actions s’enchaînent les unes aux autres. La table (à l’inverse du banc) donne à l’enfant l’impression de transgresser un « interdit », car elle a un autre usage habituellement.
Les chaises s’alignent en enfilade. Les enfants aiment (aidés de l’adulte) franchir le dossier de chacune d’elles. Comme la table, la chaise est ainsi détournée de sa fonction réelle.