4: Le patient

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Le patient



Nom du patient


Le nom du patient peut constituer une indication précieuse sur le plan pharmacogénétique. En effet certaines races et/ou ethnies présentent des susceptibilités pharmacotoxicologiques particulières.




Le nom de famille du patient peut faire entrevoir ces différences pharmacogénétiques et suggérer des pratiques religieuses pouvant interférer avec les traitements médicamenteux. Ainsi, les personnes de confession musulmane, qui pratiquent le Ramadan, s’abstiennent durant celui-ci de toute prise alimentaire et de médicaments à la période diurne. Un problème évident d’observance des prises quotidiennes répétées de médicaments se pose alors ; il peut inciter à substituer au médicament prescrit sa formulation LP (libération prolongée), afin de couvrir toute la période d’abstinence alimentaire.





Conditions physiologiques ou pathologiques particulières



Médicaments et grossesse


La prescription et la délivrance de médicaments à une femme en âge de procréer doivent être réalisées avec circonspection. Dans le doute d’un état gravide, il est nécessaire de poser la question à la patiente. Il existe au cours de la grossesse trois périodes comportant des risques médicamenteux : le premier trimestre (risque d’effet tératogène), les deux trimestres suivants (risque d’effet fœtotoxique), le stade périnatal (risque d’effet toxique néonatal). Sur cette base, le groupe de travail « Reproduction, grossesse et allaitement » de l’Afssaps a défini quatre niveaux de recommandations pour l’usage des médicaments pendant la grossesse :



Les principales classes pharmacothérapeutiques contre-indiquées en cas de grossesse sont présentées dans le tableau 4.4 (liste non exhaustive).








Médicaments et maladie de Parkinson


La maladie de Parkinson procède d’une destruction des neurones dopaminergiques nigro-striataux avec, pour corollaire, la suppression de la transmission dopaminergique (tonique) dans le striatum, qui se traduit par une hyperactivité cholinergique (la stimulation des récepteurs D2 inhibe toniquement l’activité des neurones cholinergiques ; aussi l’arrêt de cette stimulation déréprime-t-elle l’activité des neurones cholinergiques). Parmi les traitements de cette pathologie, dont la prescription permet d’identifier cette affection, on trouve : la lévodopa (Modopar®, Sinemet®, in Stalevo®) ; les agonistes directs des récepteurs dopaminergiques D2, le ropinirole (Requip®), la bromocriptine (Parlodel®), le pergolide (Celance®), le piribédil (Trivastal®), le pramipexol (Sifrol®), la rotigotine (Neupro®) ; parmi les anticholinergiques muscariniques actifs au niveau central, le bipéridène (Akineton®), le trihexyphénidyle (Artane®, Parkinane®), la tropatépine (Lepticur®) ; un antagoniste des récepteurs glutamatergiques, l’amantadine (Mantadix®) ; un inhibiteur de la monoamine oxydase de type B, la sélégiline (Déprényl®, Otrasel®) ; un inhibiteur de la catéchol-O-méthyl transférase (COMT, enzyme inactivant tant la L-DOPA que la dopamine), l’entacapone (Comtan®) ou, à l’usage hospitalier, la tolcapone (ex-Tasmar®), etc.


Seront à éviter chez le parkinsonien les médicaments qui réduisent la transmission dopaminergique ainsi que ceux qui accroissent la transmission cholinergique centrale, car ces molécules aggraveraient le syndrome extrapyramidal (tableau 4.9).


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May 9, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 4: Le patient

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