4 Tableau 4.1 Principes actifs à risque en cas de déficit en G6PD Le nom de famille du patient peut faire entrevoir ces différences pharmacogénétiques et suggérer des pratiques religieuses pouvant interférer avec les traitements médicamenteux. Ainsi, les personnes de confession musulmane, qui pratiquent le Ramadan, s’abstiennent durant celui-ci de toute prise alimentaire et de médicaments à la période diurne. Un problème évident d’observance des prises quotidiennes répétées de médicaments se pose alors ; il peut inciter à substituer au médicament prescrit sa formulation LP (libération prolongée), afin de couvrir toute la période d’abstinence alimentaire. Le prénom du patient indique, sauf cas particulier, son sexe. Dans certains cas particuliers, l’ambivalence du prénom (Dominique, Claude, etc.) conduira à faire préciser ce point par le porteur de l’ordonnance. Certains médicaments ne peuvent manifestement être prescrits qu’à un sujet de sexe masculin ou féminin (tableau 4.2). Il doit être mentionné sur l’ordonnance ; à défaut, il faudra s’en enquérir. En effet, indépendamment du contexte pathologique, les âges extrêmes de la vie (nouveau-nés, nourrissons et personnes âgées) rendent les sujets particulièrement sensibles à l’action de certains médicaments. Certains paramètres doivent être pris en compte, le tableau 4.3 les résume. Les principales classes pharmacothérapeutiques contre-indiquées en cas de grossesse sont présentées dans le tableau 4.4 (liste non exhaustive). Chez la femme de plus de cinquante ans traitée par des antiostéoporotiques, tels que la calcitonine (Cadens®, Calsyn®, Cibacalcine®, Miacalcic®), le raloxifène (Evista®, Optruma®), le ranélate de strontium (Protelos®) ou le tériparatide (Forsteo®), il est logique d’éviter d’administrer des médicaments inducteurs d’ostéoporose. Les principaux d’entre eux sont présentés dans le tableau 4.5. L’ulcère gastroduodénal est traité notamment par des spécialités telles que les inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, Mopral® ; ésoméprazole, INEXIUM® ; pantoprazole, Inipomp® ; aberprazole, Pariet®) ou les antihistaminiques H2 (cimétidine, ex-Tagamet® ; ranitidine, Azantac®). Il est susceptible d’être induit ou aggravé par quatre principales classes de médicaments (tableau 4.6). Les patients atteints de reflux gastro-œsophagien (RGO) sont traités par des antiacides (alginates, Gaviscon®), des antihistaminiques H2 (cimétidine, ex-Tagamet®, etc.), des inhibiteurs de la pompe à protons, ou IPP (oméprazole, Mopral®, etc.), des agonistes sérotoninergiques 5-HT4 (cisapride, ex-Prepulsid®, etc.). Ils doivent, autant que faire se peut, éviter les médicaments susceptibles d’amplifier ce trouble ou ses conséquences (tableau 4.7). Des spécialités telles que les benzodiazépines (nitrazépam, Mogadon® ; estazolam, Nuctalon®) ou d’autres composés affectant le récepteur GABAergique de type A et le canal aux ions Cl– (zopiclone, Imovane® ; zolpidem, Stilnox®) indiquent l’existence de troubles du sommeil. Il conviendra, dans ces conditions, de s’assurer que l’ordonnance ne comporte pas de médicaments susceptibles d’induire ou d’aggraver l’insomnie (tableau 4.8). La maladie de Parkinson procède d’une destruction des neurones dopaminergiques nigro-striataux avec, pour corollaire, la suppression de la transmission dopaminergique (tonique) dans le striatum, qui se traduit par une hyperactivité cholinergique (la stimulation des récepteurs D2 inhibe toniquement l’activité des neurones cholinergiques ; aussi l’arrêt de cette stimulation déréprime-t-elle l’activité des neurones cholinergiques). Parmi les traitements de cette pathologie, dont la prescription permet d’identifier cette affection, on trouve : la lévodopa (Modopar®, Sinemet®, in Stalevo®) ; les agonistes directs des récepteurs dopaminergiques D2, le ropinirole (Requip®), la bromocriptine (Parlodel®), le pergolide (Celance®), le piribédil (Trivastal®), le pramipexol (Sifrol®), la rotigotine (Neupro®) ; parmi les anticholinergiques muscariniques actifs au niveau central, le bipéridène (Akineton®), le trihexyphénidyle (Artane®, Parkinane®), la tropatépine (Lepticur®) ; un antagoniste des récepteurs glutamatergiques, l’amantadine (Mantadix®) ; un inhibiteur de la monoamine oxydase de type B, la sélégiline (Déprényl®, Otrasel®) ; un inhibiteur de la catéchol-O-méthyl transférase (COMT, enzyme inactivant tant la L-DOPA que la dopamine), l’entacapone (Comtan®) ou, à l’usage hospitalier, la tolcapone (ex-Tasmar®), etc. Seront à éviter chez le parkinsonien les médicaments qui réduisent la transmission dopaminergique ainsi que ceux qui accroissent la transmission cholinergique centrale, car ces molécules aggraveraient le syndrome extrapyramidal (tableau 4.9).
Le patient
Nom du patient
Classe pharmacologique
DCI
Nom commercial
Antalgiques
Acide acétylsalicylique (aspirine)
Noramidopyrine
Aspégic®, etc.
Anti-infectieux
Sulfafurazol
Sulfaméthoxazole
Nitrofurantoine
Nifuroxazide
Dapsone
Fluméquine
Pédiazole®
Bactrim®
Furadantine®
Ercéfuryl®
Disulone®
Apurone®
Antipaludéens
Quinine
Chloroquine
Quinine Lafran®
Nivaquine®
Sulfamide antidiabétique
Glibenclamide
Daonil®
Anti-inflammatoires intestinaux
Sulfasalazine
Salazopyrine®
Uricosuriques
Probénécide
Bénémide®
Antiarythmiques
Quinidine
Quinimax®
Antiparkinsoniens
Lévodopa
Modopar®
Prénom et sexe du patient
Âge du patient
Conditions physiologiques ou pathologiques particulières
Médicaments et grossesse
Médicaments et ostéoporose
Médicaments et ulcère gastroduodénal
Médicaments et reflux gastro-œsophagien
Médicaments et insomnie
Médicaments et maladie de Parkinson
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4: Le patient
