4: La prévention (en milieu domestique et en collectivité)

Chapitre 4 La prévention (en milieu domestique et en collectivité)




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Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte




À l’heure où les travaux scientifiques prouvent, avec de plus en plus de force, que la majorité des problèmes de santé sont liés aux habitudes et aux milieux de vie, il est évident que la prévention doit devenir l’affaire de chacun. Initiée dès la naissance, elle doit être entretenue tout au long de la vie.


On conçoit souvent l’éducation pour la santé comme une parenthèse en amont de la maladie ou du soin. Pourtant, elle n’est ni une spécialité, ni une étape, mais une culture, une manière d’appréhender la santé qui doit être insufflée à tous les stades de la prise en charge sanitaire et plus largement de la vie sociale. Les citoyens ont encore trop peu l’habitude de s’intéresser à leur santé avant de tomber malade. Valoriser et développer les actions d’éducation pour la santé menées à l’école, en entreprise, dans les quartiers, mais aussi en médecine de ville, c’est modifier progressivement le rapport de chacun d’entre nous à sa santé et au système de soin.


Toutefois, l’éducation pour la santé ne se limite pas à la délivrance d’informations ou de conseils. Elle est basée, comme toute éducation, sur la durée, sur une démarche pédagogique et d’accompagnement. Elle est de ce fait un formidable vecteur de développement de la responsabilité. Et cela est vrai dans les différents champs, qu’il s’agisse d’adopter une alimentation équilibrée, d’arrêter de fumer, de se rendre à un examen de dépistage, de suivre un traitement, d’utiliser à bon escient les services de soins ou, plus généralement, de faire des choix favorables à sa santé.


Malheureusement, aujourd’hui encore, la population ne bénéficie d’une éducation pour la santé de qualité que si elle a la chance de fréquenter telle école, tel médecin, tel quartier ou tel hôpital. Cette situation n’est pas satisfaisante et ne concourt pas à la réduction des inégalités, au contraire, elle peut les accroître.


Afin d’accompagner et de structurer la politique de santé, il est donc nécessaire de soutenir le développement d’une éducation pour la santé accessible à tous. C’est l’objet du Schéma régional d’éducation pour la santé (SREPS).


À l’instar de la dynamique engagée par les Programmes régionaux de santé et le Schéma régional d’organisation sanitaire, il semble aujourd’hui utile de définir, au niveau régional, une stratégie permettant de tendre vers l’organisation d’un service public d’éducation pour la santé.


Il s’agit d’abord de favoriser la complémentarité entre tous les acteurs. Il s’agit ensuite par la diffusion de bonnes pratiques, la formation et l’évaluation, de renforcer et de développer les compétences dans ce domaine, en s’appuyant sur les dynamiques locales existantes. Il s’agit enfin de donner à l’éducation pour la santé les moyens institutionnels, organisationnels et financiers nécessaires au développement des actions.


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Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français





image La remise en cause d’une vision exclusivement curative de la santé et l’apparition d’une approche globale de la prévention


Plusieurs facteurs ont été à l’origine de la remise en cause d’un système centré exclusivement sur le curatif : le développement de l’épidémiologie, qui a permis d’identifier des facteurs de risques de maladies, notamment le cancer, contre lesquelles on disposait de peu de moyens thérapeutiques ; l’apparition de nouvelles maladies, contre lesquelles aucun traitement curatif n’a pu être trouvé ; le sentiment, parfois, que la prévention peut éviter des dépenses ultérieures de soins ; l’évolution des mentalités, enfin, la population manifestant une demande croissante de sécurité dans le domaine de la santé.


La prévention a fait l’objet dans la période contemporaine d’approches diversifiées. L’approche biomédicale de la prévention a introduit la prise en considération du rôle de la conduite individuelle dans la santé. La classification établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inscrite dans cette vision lorsqu’elle a distingué trois niveaux de prévention : la prévention primaire, dont l’objectif est de diminuer l’incidence d’une maladie dans une population au moyen de la vaccination ou de la lutte contre les facteurs de risque ; la prévention secondaire, qui s’efforce par la détection précoce des maladies d’éviter leur développement ou leur aggravation ; la prévention tertiaire, qui vise à éviter les séquelles des maladies et les rechutes. Une approche plus globale de la prévention s’est développée, envisageant l’influence des facteurs d’ordre divers, notamment social et économique, sur la santé des individus, et considérant les facteurs sociétaux comme des déterminants majeurs de l’état de santé. Cette nouvelle approche a opéré un déplacement significatif, en considérant que l’objet de la prévention n’était plus seulement le risque, mais, plus largement, la recherche du bien-être. Elle s’est avérée, en fait, plus conforme à la définition de la santé retenue par l’OMS, qui avait affirmé dès 1946 que « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et non point seulement l’absence de maladie ou d’infirmité ».


Conseil économique et social, « La prévention en matière de santé ». Rapporteur : M. Guy Robert, 26 novembre 2003.




May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 4: La prévention (en milieu domestique et en collectivité)

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