Chapitre 4
La fonction neurologique6
SAVOIRS
Le tissu nerveux
Au niveau central, le système nerveux est constitué :
Au niveau périphérique, le système nerveux est constitué :
Le neurone
d’un corps cellulaire contenant le noyau, des corps de Nissl (amas de réticulum endoplasmique) et des neuro-fibrilles mais aussi des ribosomes, un appareil de Golgi et de nombreuses mitochondries. Deux prolongements partent du corps cellulaire : les dendrites et l’axone ;
de dendrites : prolongements afférents (amenant les informations vers le corps cellulaire), elles constituent le pôle récepteurs du neurone, en s’articulant avec les terminaisons nerveuses de très nombreux axones d’autres neurones. Elles contiennent les mêmes organites que le corps cellulaire (sauf le noyau et l’appareil de Golgi) et une quantité importante de neurofibrilles ;
d’un axone ou cylindraxe : prolongement efférent (véhiculant le message provenant du corps cellulaire), toujours unique, il constitue le pôle effecteur du neurone. Il se divise en de nombreuses ramifications qui vont s’articuler avec le pôle récepteur d’autres neurones (ou d’autres cellules, musculaires notamment). Ces articulations interneuronales, permettant de transmettre l’information d’un neurone à un autre, sont appelées des synapses. Il est de longueur variable, les plus grands pouvant mesurer un mètre.
Les cellules gliales
La myéline
La myéline permet la classification des fibres nerveuses. On distingue :
Les autres cellules gliales
Elles forment la névroglie qui représente 40 % du cerveau. On en distingue quatre types :
les astrocytes, qui sont présents dans l’ensemble du système nerveux. Ils participent à la barrière hémato-encéphalique, ils apportent les nutriments aux neurones et permettent à ceux-ci de maintenir leur potentiel électrique ;
les épendymocytes, qui tapissent les ventricules cérébraux et les plexus choroïdes. Ils participent également à la formation du LCR ;
les cellules de la microglie, des cellules phagocytaires qui permettent l’élimination des micro-organismes ;
les oligodentrocytes, qui ont un rôle de soutien des neurones, un rôle dans la fabrication de la gaine de myéline et qui permettent d’isoler électriquement les axones du système nerveux central.
La classification des neurones
Selon la forme de leur prolongement cellulaire
Les neurones unipolaires ne possèdent qu’un seul prolongement : l’axone.
Les neurones bipolaires possèdent un axone et un dendrite situés aux pôles opposés.
Les neurones multipolaires possèdent de multiples dendrites et un axone.
Selon leur fonction
Les motoneurones, neurones efférents ou voies descendantes, transmettent les ordres du système nerveux central aux organes périphériques.
Propriétés physiologiques de la cellule nerveuse
Les propriétés essentielles du neurone sont l’excitabilité et la conductibilité.
L’excitabilité
C’est l’aptitude à répondre à une stimulation.
En résumé, l’excitabilité de la fibre nerveuse répond aux caractéristiques suivantes :
Synapse
Le neurotransmetteur synthétisé au niveau du corps cellulaire du neurone présynaptique est acheminé jusqu’à l’extrémité axonale par les neuro-fibrilles puis il est stocké au niveau des vésicules des boutons présynaptiques.
Différents neurotransmetteurs
L’acétylcholine
L’acétylcholine au niveau du système nerveux périphériques (SNP) est le neurotransmetteur :
de la jonction neuromusculaire ;
des deux synapses du système parasympathique (ganglionnaire et périphérique) ;
Les catécholamines
Adrénaline, noradrénaline et dopamine
La transformation de la noradrénaline en adrénaline a lieu exclusivement dans la médullo-surrénale.
la désamination oxydative faisant intervenir la monoamine oxydase (MAO) et conduisant à la formation d’acide hydroxymandélique puis à l’acide vanyl-mandélique ;
la méta-métoxylation faisant intervenir la catécholamine O-méthyl-transférase (COMT) et conduisant à la formation de métabolites métamethydroxylés : la métanéphrine, la nor-métanéphrine.
Les autres
La sérotonine ou 5-hydroxy-tryptamine : Tryptophane – > sérotonine. L’enzyme limitante est la tryptophane hydroxylase.
Les neuropeptides : leur nombre identifié ne cesse d’augmenter (endorphine, enképhaline, etc.).
Le GABA (acide gamma amino-butyrique) : il a un effet inhibiteur sur les neurones en induisant une hyperpolarisation de la membrane.
Compartiments liquidiens du système nerveux central
La vascularisation du système nerveux central
Le système artériel
Toute la vascularisation de l’encéphale est sous la dépendance de deux systèmes :
le système carotidien, qui se compose de deux artères carotides internes (droite et gauche) donnant les artères cérébrales :
– les artères cérébrales antérieures vascularisent la partie interne des lobes frontaux et pariétaux,
– les artères cérébrales moyennes (ou sylviennes) vascularisent la majeure partie des hémisphères cérébraux (cortex, substance blanche et noyau lenticulaire) ;
le système vertébral, qui comprend deux artères vertébrales se réunissant dans la fosse postérieure pour donner le tronc basilaire, qui vascularise la partie basale du cerveau, le tronc cérébral, le cervelet et une partie des noyaux gris centraux. Il se termine en donnant les deux artères cérébrales postérieures qui vascularisent la partie interne des lobes occipitaux et temporaux.
Le système veineux
Le retour veineux ne comporte ni muscle lisse, ni valvule. Il existe :
un réseau superficiel formant les veines corticales, dont la plupart se jettent dans le sinus longitudinal supérieur. Elles drainent la surface des hémisphères cérébraux et le centre ovale ;
un réseau profond se jetant dans les veines basilaires et dans les veines ventriculaires, après avoir drainé la partie centrale des hémisphères cérébraux, le tronc cérébral et le cervelet ;
des sinus veineux (lacs veineux inclus dans les dédoublements de la dure-mère).
Le retour veineux est exclusivement drainé vers les deux veines jugulaires internes.
Le débit sanguin cérébral (DSC)
La régulation du débit sanguin cérébral
PPC = Pression artérielle moyenne (PAM) – Pression veineuse (PV) cérébrale.
Régulation humorale
Le CO2 traverse facilement la barrière hémato-encéphalique car il est liposoluble.
Le liquide céphalo-rachidien, les méninges et la barrière hémato-encéphalique
Le volume du LCR est de 150 ml, sa production est continue de 500 à 700 ml/jour.
le pH est plus acide (7,33) dans le LCR que dans le plasma parce que la PCO2 y est plus élevée ;
les concentrations de protéines, glucose, K+ sont plus basses dans le LCR que dans le plasma, alors que la concentration de Cl− y est plus élevée. La glycorachie est de 2,8 à 3,8 mmol/l (mais celle-ci doit être comparée à la glycémie et doit représenter la moitié de sa valeur) ;
le est le principal tampon dans le LCR ;
la concentration de Ca2+ dans le LCR est identique à la concentration de Ca2+ ionisé dans le plasma ;