4. Gérer les troubles du comportement

Chapitre 4. Gérer les troubles du comportement


Les professionnels sont confrontés, autant à domicile qu’en institution, à des comportements et des activités complexes à gérer. Le patient peut refuser un soin, être agressif ou encore être apathique, replié sur lui-même. Face à ces réactions, c’est l’attitude du soignant qui va amplifier ou atténuer le symptôme.


1. Les attitudes à proscrire


Lorsqu’on est confronté à un SPCD d’apparition soudaine, un des premiers pièges est de réagir dans la précipitation ce qui entraîne une cascade de comportements négatifs générant d’autres troubles.

Il faut éviter d’adopter des comportements d’infantilisation – par exemple en disant « Vous avez fait un bon dodo ? » – moralisateurs avec des formules du type « Mais voyons, vous savez très bien qu’il faut vous laver ! » ou autoritaires. Il faut veiller également à ne pas réprimander ou forcer le résident/patient.

Les commentaires d’une personne malade peuvent parfois être blessants, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de l’expression d’une maladie, d’une souffrance et non pas de la remise en question de l’exercice du professionnel. De même, si un résident/patient se montre violent, il faut masquer sa peur, garder son calme en veillant à ne réaliser aucun geste brutal. Au besoin, il est parfois souhaitable de sortir de la pièce et de revenir quelques minutes plus tard.



2. Les attitudes à adopter



A. Le self-control


Le maître mot est self-control. Il convient d’établir un contact avec le patient par le regard, le toucher et/ou la voix et de créer une ambiance calme et détendue. Toujours prendre le temps d’expliquer, au fur et à mesure, ce qui va être fait, ce qui évitera toute surprise et une réponse agressive. Par exemple, avant de sortir le patient du lit, le fait de discuter avec lui d’un sujet qui l’intéresse permet d’évoquer ensuite l’heure de faire la toilette. La sollicitation de l’autonomie du patient, au moment de la toilette ou au moment du repas, est essentielle.






Les conduites à tenir qui vont être décrites ci-dessous sont extraites de fiches. Il s’agit de conseils très simples qui ont cependant montré leur efficacité dans le cadre de recherches cliniques intitulées : « TNM en EHPAD » et « StimEHPAD ». Ces conseils sont divisés en trois parties :




à faire et ne pas faire devant un trouble du comportement ;


savoir-faire et savoir-être selon les moments de la journée ;


• préparer des animations et animations flash qui peuvent interrompre un trouble du comportement d’apparition soudaine.


B. Les conduites à adopter : à faire et ne pas faire face à un SPCD


Face à une opposition ou un refus de soin, il faut essayer de comprendre la raison du refus en discutant avec le patient et en décalant le soin si l’agitation augmente. En institution, il est facile de demander l’intervention complémentaire d’un collègue, ou même de lui céder la place. C’est l’intérêt de travailler en équipe : il faut en profiter !


May 31, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 4. Gérer les troubles du comportement

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