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Fonctions de plusieurs variables
I Définitions
A Grandeurs dépendant de deux variables
Du point de vue géométrique, une fonction de deux variables est représentée par une surface dans l’espace (fig. 4.1). À chaque point du plan (x, y) correspond une élévation (ou cote) z = f(x, y). Nous verrons dans le paragraphe II. Représentations graphiques (page 105) les différentes possibilités graphiques pour représenter une fonction de deux variables.
B Définition d’une fonction de deux variables
Ainsi, la fonction f fait correspondre à chaque couple de valeurs (x, y) une valeur f(x, y) :
II Représentations graphiques
Comme nous l’avons déjà vu en introduction, la représentation graphique d’une fonction de deux variables est une surface dans l’espace. Les deux variables correspondent aux axes x et y, la valeur de la fonction donne l’élévation (cote) z.
Par exemple, il est possible d’utiliser un dégradé de nuances allant des tons sombres pour les valeurs faibles au blanc pour les valeurs élevées (fig. 4.2) ou une palette chromatique telle qu’un spectre de couleurs allant du violet pour les valeurs les plus faibles vers le rouge pour les valeurs les plus élevées (fig. 4.3).
B Projections en deux dimensions
1 Graphes densité
La première possibilité est le graphe densité : une projection sur le plan (x, y) avec un code couleur qui correspond à la valeur de la fonction. Dans ce cas on utilise le même code couleur que pour la surface, sauf qu’au lieu de tracer la surface (x, y, z) on colorie le plan (x, y) avec la couleur qui correspond à z. Ainsi la couleur de chaque point (x, y) représente la valeur de z = f(x, y). Des nuances d’intensité de gris (ou d’une autre couleur) peuvent être utilisées, de même que des palettes chromatiques de type arc-en-ciel ou autre. La palette est en général représentée à côté du graphique pour permettre de faire la correspondance entre nuances et valeurs.
2 Courbes de niveaux
Une autre représentation de la projection sur le plan (x, y) consiste en un tracé de courbes de niveaux z constants (fig. 4.6). On choisit un nombre de contours à représenter (le plus souvent, mais pas obligatoirement, équidistants) et on trace les courbes paramétriques f(x, y) = constante, où la constante est prise successivement égale aux valeurs de niveaux. Assez souvent, la surface entre les courbes de niveaux constants est coloriée selon une palette de la même manière que le graphe densité (fig. 4.7).
III Dérivées partielles
A Dérivées partielles du premier ordre
1 Dérivées partielles selon x et selon y
Soit f(x, y) une fonction de deux variables définie sur E ⊆
2 et un point A = (x0, y0) ∈ E. Alors :
est l’opérateur dérivée partielle et se prononce « d rond ».
Soit f(x, y) une fonction de deux variables définie sur E ⊆
2 et un point A = (x0, y0) ∈ E. Alors :
Rappel : une fonction d’une variable est représentée par une courbe dans le plan.
.
Il s’agit de l’équation d’Henderson-Hasselbalch ; a = − log Ka = pKa.
Le premier exemple du
2 et prenant des valeurs dans
est appelée fonction réelle de deux variables :

81.
Il s’agit de la loi de Coulomb, conduisant à une énergie positive, répulsive si les charges sont du même signe, et à une énergie négative, attractive si les charges sont de signes opposés.
3 et prenant des valeurs réelles dans
est appelée fonction réelle de trois variables :





.
La partie claire centrale de la 
.
Lorsqu’on parle de contours équidistants on entend équidistants en z et pas dans le plan (x, y).


Remarque : les deux définitions ci-contre définissent les dérivées partielles selon les axes x et y mais on peut généraliser la définition pour calculer la dérivée partielle dans d’autres directions.
Le symbole
se rencontre aussi.
Rappel :
est l’opérateur dérivée d’une fonction d’une variable.



Le symbole
se rencontre aussi.

« Au plus n » puisque l’existence des dérivées selon chaque variable n’est pas systématique

Rappel : la dérivée en un point d’une fonction d’une variable est la pente de la tangente à la courbe en ce point (voir 


