Item 343 Ulcérations ou érosions des muqueuses orales et/ou génitales
ITEM 141 Traitement des cancers : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie. La décision thérapeutique multidisciplinaire et l’information du malade.
• 2009 : Un homme de 32 ans arrive aux urgences pour un tableau d’allure grippale depuis 8 jours. Fièvre à 38 °C, arthralgies, céphalées, myalgies, sueurs, malaise général et depuis 3 jours éruption cutanée
1) Quel(s) diagnostic(s) devez-vous évoquer devant ce tableau ? Sur quels arguments ? Hiérarchisez votre réponse.
2) Quelle étiologie évoquez-vous pour l’ulcération génitale qu’il a eue il y a 6 mois ? Sur quels arguments ?
– NFS : leucocytes 4 500, PNN 51 %, PNE 4 %, PNB 1 %, lymphocytes 41 %, monocytes 3 % ; Hb : 15,4 g/dl ; Hte 47 % ; VGM 85 µ3 ; plaquettes 237 000 ;
3) Sur quel(s) examen(s) biologique(s) se fera la surveillance de l’efficacité du traitement ? Donnez les résultats attendus en cas de bonne réponse au traitement.
4) En même temps que la prescription de ce traitement, quels autres examens biologiques prescrivez-vous en dehors de ceux nécessaires au suivi du traitement ?

I Examen clinique

– habitudes sexuelles en cas de lésion génitale : nombre de partenaires ? utilisations des préservatifs ?
– facteurs déclenchants de la (ou des) lésion(s) : traumatisme, rapport sexuel, introduction d’un nouveau médicament, application récente de topiques, épisode infectieux ;
– mode évolutif : apparition brutale ou progressive ? récurrence des lésions ? lésions extensives ou stables ?
II Étiologie
A Causes infectieuses
1 Infections virales
a) Herpès ITEM 84

b) Primo-infection par le VIH ITEM 85

c) Maladie mains-pieds-bouche

2 Infections bactériennes
a) Syphilis ITEM 95


– le chancre syphilitique siège donc le plus souvent sur la muqueuse génitale, plus rarement sur les muqueuses anale ou buccale ;
– il est une érosion unique, à base indurée, à fond propre, suintante, indolore, arrondie, superficielle, à contours réguliers (fig. 343-1) ; 


– la première floraison survient quelques semaines après le chancre, sous forme d’un exanthème roséoliforme, peu prurigineux, souvent discret, qui dure 7 à 10 jours ITEM 314 ;
– la deuxième floraison survient environ 1 an après la contamination sexuelle :

• syphilides papuleuses : papules cuivrées, érythémateuses ou violacées entourées d’une collerette desquamative périphérique dite « de Biett », localisées sur le visage, les paumes, les plantes et le tronc (fig. 343-2) ;
• deux types d’érosions : plaques fauchées, qui siègent sur la muqueuse buccale (plaques érosives rosées, ovalaires, suintantes, indolores, parfois recouvertes d’un enduit blanchâtre) ; syphilides papulo-érosives, qui sont plus tardives et siègent dans la région péri-anale ou sur la muqueuse génitale (ce sont des papules ou des plaques végétantes, érosives, multiples et macérées).

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Full access? Get Clinical Tree


