ITEM 336. Toux chez le nourrisson et l’enfant
Objectifs :

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Devant une toux aiguë ou chronique chez le nourrisson, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
Quelles sont les hypothèses diagnostiques principales devant une toux chez le nourrisson?
Toux aiguë (inférieure à 21 jours)
▸ Rhinopharyngite ou rhinosinusite.
▸ Bronchiolite.
▸ Coqueluche.
▸ Tuberculose pulmonaire.
▸ Pneumonie (pneumocoque, mycoplasme, chlamydia).
▸ ASTHME DU NOURRISSON.
▸ Allergie respiratoire.
Toux chronique (supérieure à 21 jours ou récidivante plus de 3 mois par an)
▸ Les causes de toux aiguë.
▸ Les pathologies d’inhalation : REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN, fistule trachéo-œsophagienne, trouble de déglutition.
▸ Le tabagisme passif.
▸ Plus rarement :
♦ une obstruction trachéobronchique par un CORPS ÉTRANGER, une laryngomalacie ou une sténose laryngée, une malformation vasculaire, une adénopathie ou une tumeur compressive ;
♦ la mucoviscidose, la dyskinésie ciliaire ou autres causes de dilatation des bronches ;
♦ une cardiopathie.
▸ Toux psychogène.
Que recherchez-vous à l’examen clinique?
À l’interrogatoire
▸ Antécédents :
♦ familiaux ;
♦ âge de l’enfant ;
♦ croissance staturo-pondérale ;
♦ terrain atopique ;
♦ RGO.
▸ Facteurs environnementaux :
♦ tabagisme passif ;
♦ mode de garde en collectivité (crèche, nourrice).
▸ Ancienneté de la toux : aiguë ou chronique.
▸ Caractéristique de la toux : sèche irritative, ou grasse productive.
▸ Nocturne (milieu ou fin de nuit) ou diurne (matinale).
▸ Facteurs déclenchants ou aggravants :
♦ décubitus ;
♦ exercice physique (pendant ou après), rires, froid ;
♦ repas, biberons.
▸ Éventuels traitements entrepris et leurs effets sur la toux.
▸ Signes cliniques d’accompagnements.
À l’examen physique
▸ Constantes avec mensuration (poids).
▸ Examen ORL.
▸ Auscultation cardiopulmonaire.
▸ Signes d’insuffisance respiratoire chronique : hippocratisme digital, déformation thoracique.
Ce qui doit alerter :
▸ Infections virales respiratoires récidivantes peu probables.
▸ Pas de facteurs aggravants : tabagisme passif.
▸ Retentissement sur l’état général et notamment sur la croissance staturo-pondérale.
▸ Signes d’accompagnement évocateurs d’une cause identifiée.
▸ Anomalie à l’examen clinique.
▸ Échec des mesures thérapeutiques prises.
Rhinopharyngite virale
Diagnostic
▸ Diagnostic le plus fréquent et le plus bénin.
▸ Il s’agit d’un diagnostic d’élimination devant une toux fébrile ou subfébrile associée à une rhinorrhée purulente et un érythème pharyngé, sans aucun autre symptôme.
▸ Son diagnostic est CLINIQUE.
Traitement ambulatoire symptomatique associant :
▸ DRAINAGE RHINOPHARYNGÉ PLURIQUOTIDIEN au sérum physiologique, à privilégier avant la prise du biberon ou la tétée chez les nourrissons ;
▸ ANTIPYRÉTIQUE en monothérapie type paracétamol per os et les mesures physiques en première intention (cf.item 203).
Informations avec conseils de surveillance donnés aux parents
▸ Consultation si persistance de plus de 72h de la fièvre ou aggravation des symptômes.

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