ITEM 326 Paralysie faciale
LIENS TRANSVERSAUX
Sujets tombés au concours de l’internat : 1994, 1995, 1999
• 1994 : Distinction entre une atteinte centrale et périphérique au cours d’un AVC (AVC diencéphalique avec PFC ou AVC du tronc cérébral avec PFP dans le cadre d’un syndrome alterne).
• 1995 : PFP.
5) Étiologies devant PF et surdité homolatérale/élément de valeur dans l’examen de la surdité pour préciser la topographie de la lésion donnant la PF.
Le nerf facial a une triple fonction :
– sensitivo-sensorielle en transmettant la sensibilité gustative des 2/3 antérieurs de la langue « sensorielle » et la sensibilité superficielle de la zone de Ramsay-Hunt « sensitive ». La conque de l’oreille et une partie du conduit auditif externe ou zone de Ramsay-Hunt voit sa sensibilité véhiculée par le nerf VII bis ou intermédiaire de Wrisberg ;
La connaissance du trajet de l’anatomie du nerf facial (VIIe paire crânienne, nerf mixte) permet de comprendre la sémiologie des paralysies faciales.
On distingue les paralysies faciales périphériques liées à une lésion du second motoneurone (entre le noyau intraprotubérantiel et la jonction neuromusculaire) avec la cause la plus fréquente : la paralysie faciale a frigore (idiopathique) et les paralysies faciales centrales liées à une atteinte du premier motoneurone (entre le corps cellulaire situé sur la circonvolution frontale ascendante controlatérale et la synapse avec le second motoneurone au niveau protubérantiel).
1. Une lésion du ganglion géniculé ou juste en amont de celui-ci entraîne l’atteinte de toutes les fonctions motrices, sensorielles, sensitives et végétatives.
2. Une lésion de la deuxième portion du nerf facial respecte les fonctions micro-lacrymo-nasales, c’est le test de Schirmer normal.
3. Une lésion de la troisième portion mastoïdienne du nerf facial entraîne des altérations du goût si elle se situe au-dessus de la naissance de la corde du tympan (3a). Si elle se situe au-dessous de cette naissance de la corde du tympan, on observe une simple atteinte motrice, les fonctions sensorielles et végétatives étant respectées (3b).
Source : ORL, par C.H. Dubreuil, J.-C. Pignat, G. Bolot, P.H. Céruse. Masson, collection « Pour le praticien », 2002, 2e édition.
I. CLINIQUE*
A. Interrogatoire
Antécédents :
– antécédents personnels : facteurs de risques vasculaires, diabète, antécédents neurologiques, existence d’épisodes identiques ;
B. Examen physique
L’examen clinique affirme le caractère central ou périphérique de la paralysie faciale (tableau 326-I, page suivante), recherche une atteinte éventuelle des autres paires crâniennes, et des voies longues, et est complété par un examen général consciencieux (dermatologique, aires ganglionnaires…).
Paralysie faciale centrale | Paralysie faciale périphérique | |
---|---|---|
Topographie | Prédomine à la moitié inférieure du visage (car les afférences corticales du territoire facial supérieur proviennent des 2 hémisphères) Une très discrète atteinte du territoire facial supérieur est possible (signe des cils de Soucques) | Atteint l’ensemble du visage de façon proportionnelle (effacement des rides du front, impossibilité de montrer les dents ou sourire) Signe de Charles Bell : incapacité à fermer les paupières du côté atteint qui laisse voir le globe oculaire dirigé en haut et en dehors. Ou, a minima, signe de Soucques : le patient peut fermer les paupières, mais les cils restent plus visibles du côté atteint. |
Dissociation automatico-volontaire (présente si les mouvements réflexes (grimace ou sourire spontanés) sont normaux contrairement aux mouvements volontaires sur ordre). | Présente | Absente |
Autres atteintes neurologiques associées | Fréquentes Déficit sensitivomoteur de l’hémicorps homolatéral à la PF | Rares En cas de syndrome alterne du tronc cérébral : déficit sensitivomoteur de l’hémicorps controlatéral (= syndrome de Millard Gubler) |
II. ÉTIOLOGIES (tableau 326-II, page 393)
Les causes et examens paracliniques des paralysies faciales centrales sont ceux des déficits neurologiques focaux . Les causes les plus fréquentes en sont les AVC, les tumeurs intracrâniennes, les lésions post-traumatiques, la sclérose en plaques.
Pour les paralysies faciales périphériques, on distingue :