Chapitre 31 Considérations sur le suivi postopératoire
Introduction
Ainsi, nous voudrions reprendre quelques considérations inconstamment partagées par nos confrères.
Anticoagulants
Contrairement à une idée répandue, davantage par le lobby pharmaceutique que par les études rapportées, le rapport bénéfice/risque de la prescription d’anticoagulant préventif n’est pas identique au genou et à la hanche.
Si la phlébite est surale (y compris les jumelles)
Nous ne recommandons pas une décoagulation complète ; la phlébite après chirurgie n’est pas de même nature qu’une phlébite médicale. Les facteurs en cause (ici mécanique, garrot, luxation du tibia, ou anesthésiques) ne sont pas les mêmes que pour une phlébite médicale (trouble de coagulation, cancer, etc.). Le traitement doit être adapté et le remède ne doit pas être pire que le mal. Il n’est pas rare de voir une phlébite entretenue, voire aggravée par l’hématome poplité suite à une décoagulation « curative ». De plus, le risque emboligène existe mais les phlébites surales sont à l’origine de petites embolies exceptionnellement à l’origine de complications sévères. Ainsi, pour notre part, nous prescrivons par exemple Fraxiparine® 0,3 mL x 2 par jour, indépendamment du poids, pour une période de 1 mois ou bien Lovenox 0,4 ml deux fois par jour, avec arrêt après un contrôle doppler. Des bandes de contention sont placées, le lever et la kinésithérapie sont poursuivis. En l’absence de sédation des symptômes après quelques jours, un nouveau doppler est demandé pour éliminer une extension proximale.