Chapitre 3 Radiologie du sein
Techniques d’imagerie mammaire
Mammographie
La mammographie est la technique la plus performante et la plus reproductible pour le diagnostic des lésions du sein et, à ce titre, le premier examen d’imagerie sénologique. Elle comporte deux ou trois incidences par sein. Elle doit être couplée à l’examen clinique réalisé par le radiologue afin d’accroître la qualité du bilan mammographique.
Schématiquement, cette classification ACR est la suivante :
• ACR0 : classification d’attente d’un avis complémentaire ;
• ACR2 : anomalie bénigne (adénofibrome ou kyste, lipome, microcalcifications de type 1 Le Gal) ;
• ACR3 : image d’opacité bien circonscrite ou microcalcifications de type 2 : surveillance à court terme, éventuellement biopsie ;
• ACR4 : anomalie indéterminée ou suspecte qui fait poser l’indiction d’une vérification histologique ;
• ACR5 : microcalcifications type 4 ou 5 ou opacité irrégulière : forte probabilité de malignité.
Échographie mammaire
L’échographie mammaire, qui n’est pas une technique de dépistage, est un examen qui doit être orienté soit par l’examen clinique, soit par les autres techniques : mammographie ou IRM.
IRM mammaire (figures 3.1 à 3.3)
Cette technique nécessite une antenne dédiée. Chez les patientes en période d’activité génitale, l’examen sera au mieux réalisé en première partie de cycle. L’exploration couvre les deux seins, la patiente est en procubitus et des séquences sans et après injection dynamiques sont effectuées, permettant l’analyse des anomalies de signal et surtout des prises de contraste sur les images en soustraction. Dans notre expérience, l’analyse des courbes de rehaussement n’est pas toujours déterminante. En revanche, un complément échographique orienté sera souvent utile, permettant de limiter nettement les indications de prélèvement ou de repérage guidés par IRM, toujours très laborieux.
L’IRM est de plus en plus utilisée, car :
• sa valeur prédictive négative reconnue apporte dans les cas difficiles des arguments forts de bénignité ;
• son excellente sensibilité l’impose de plus en plus dans le dépistage chez les femmes à haut risque ;
• lors du bilan préopératoire, elle permet une cartographie précise des lésions uni- ou plurifocales, indispensable si un traitement oncoplastique est envisagé ;
• les séquences spécifiques silicone sont le gold standard dans le diagnostic des complications prothétiques ;
• grâce aux séquences 3D écho de gradient, l’IRM tend à supplanter le scanner 3D pour le bilan préopératoire des malformations thoracomammaires.
Scanner thoracique 3D
Cette technique est réalisée en décubitus dorsal, sans produit de contraste, nécessitant juste une faible dose d’irradiation, en coupes fines millimétriques chevauchées permettant des reconstructions multiplanaires et de surface, utiles pour le bilan préchirurgical des malformations et des disgrâces thoraciques. Il permet notamment les reconstructions par conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) (voir les chapitres 8 et 9) [1].
Bilan souhaitable avant chirurgie mammaire
L’intérêt d’un bilan préopératoire est double :