3: Radiologie du sein

Chapitre 3 Radiologie du sein




L’imagerie mammaire qui, à l’origine, reposait uniquement sur la mammographie et l’échographie, fait de plus en plus appel aujourd’hui aux techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Parallèlement aux progrès de l’imagerie médicale, la chirurgie plastique et esthétique du sein a connu ces dernières années un fort développement : techniques de mammoplastie de réduction et d’augmentation mammaire, techniques de correction après chirurgie pour cancer du sein et, plus récemment, techniques oncoplastiques.


Après un rappel sur les techniques de radiologie sénologique et de l’imagerie des dysmorphies et disgrâces mammaires, nous développerons l’intérêt du bilan préopératoire avant chirurgie mammaire et détaillerons les aspects postopératoires après chirurgie esthétique mammaire. Nous montrerons les aspects après chirurgie reconstructive et enfin, nous insisterons particulièrement sur les difficultés du diagnostic des complications prothétiques, et notamment des ruptures intracapsulaires.



Techniques d’imagerie mammaire



Mammographie


La mammographie est la technique la plus performante et la plus reproductible pour le diagnostic des lésions du sein et, à ce titre, le premier examen d’imagerie sénologique. Elle comporte deux ou trois incidences par sein. Elle doit être couplée à l’examen clinique réalisé par le radiologue afin d’accroître la qualité du bilan mammographique.


Dans les cas particuliers, la mammographie standard peut être complétée par des clichés avec compression localisée afin de mieux identifier et analyser les petites images anormales ; lorsqu’il existe des microcalcifications, des clichés en agrandissement améliorent leur analyse et leur caractérisation.


La mammographie permet de mettre en évidence des anomalies (calcifications, distorsions architecturales, opacités) qui, en fonction d’autres paramètres (morphologie, nombre, évolutivité…), orientent vers une pathologie bénigne ou vers un cancer.


On utilise une classification en six catégories des images mammographiques en fonction du degré de suspicion de leur caractère pathologique (en dehors des images construites et des variantes du normal) en correspondance avec le système BIRADS de l’American College of Radiology (ACR).


Schématiquement, cette classification ACR est la suivante :





IRM mammaire (figures 3.1 à 3.3)


Cette technique nécessite une antenne dédiée. Chez les patientes en période d’activité génitale, l’examen sera au mieux réalisé en première partie de cycle. L’exploration couvre les deux seins, la patiente est en procubitus et des séquences sans et après injection dynamiques sont effectuées, permettant l’analyse des anomalies de signal et surtout des prises de contraste sur les images en soustraction. Dans notre expérience, l’analyse des courbes de rehaussement n’est pas toujours déterminante. En revanche, un complément échographique orienté sera souvent utile, permettant de limiter nettement les indications de prélèvement ou de repérage guidés par IRM, toujours très laborieux.





L’IRM est de plus en plus utilisée, car :



Enfin, pour que cet examen reste performant, il faut souligner son caractère très opérateur-dépendant.




Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 3: Radiologie du sein

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