3. Principaux traitements

Chapitre 3. Principaux traitements



Traitement des poussées

poussées Le traitement de la poussée, lorsqu’elle est avérée, fait l’objet d’un consensus sous la forme de fortes doses de méthylprednisoloneméthylprednisolone en bolus intraveineux de 1g par jour durant 3 à 5 jours. Ces perfusions sont généralement bien supportées. Elles peuvent être réalisées au domicile du patient en l’absence de facteurs de risque (diabète déséquilibré, antécédents psychiatriques ou cardiovasculaires significatifs). Les effets indésirables les plus fréquents sont l’excitation psychomotrice, l’insomnie, la tachycardie, l’érythème facial, le goût métallique intrabuccal, l’hypokaliémie, les épigastralgies, la poussée hypertensive et, chez le diabétique, le déséquilibre glycémique avec hyperglycémie. En cas de poussée sévère, ces bolus pourront être renouvelés.


Traitements de fond

TraitementsOn distingue les traitements des formes rémittentes de SEP (RR) et ceux des formes primaires progressives (PP) ou secondairement progressives (SP).

Le traitement de première intention validé dans les formes RR est le traitement par immunomodulateurs. Leur efficacité est comparable concernant le taux annualisé de poussées, l’évolution de la maladie et l’apparition ou l’aggravation d’un handicaphandicap. Certaines de ces molécules peuvent être prescrites dès le premier événement démyélinisant.

Ils sont administrés sous forme injectable : l’acétate de glatiramère nécessite des injections sous-cutanées quotidiennes, l’interféron bêta-1b des injections sous-cutanées un jour sur deux et l’interféron bêta-1a doit être injecté trois fois par semaine par voie sous-cutanée ou une fois semaine par voie intramusculaire.

Les effets indésirables communs aux interférons sont des réactions locales aux points d’injection en cas d’injection par voie sous-cutanée (érythème, inflammation, douleurdouleur, induration, nécrose), des effets généraux à type de syndrome pseudogrippal, ou biologiques : hématologiques (leucopénie ou thrombopénie) ou hépatiques (augmentation des transaminases). L’acétate de glatiramèreacétate de glatiramère peut être responsable d’ une oppression thoracique, de dyspnée ou de tachycardie et d’effets indésirables locaux aux points d’injection (induration, lipoatrophie, parfois inflammation et douleur).

Dans les formes agressives de SEP sont proposés en seconde ligne soit un traitement par un anticorps monoclonal (natalizumabnatalizumab), soit un immunosuppresseur (mitoxantronemitoxantrone). Ces traitements sont réservés à l’usage hospitalier. Le natalizumab est administré toutes les 4 semaines par voie intraveineuse durant 1 heure, suivie de 1 heure de surveillance. Les principaux effets indésirables graves sont la réaction allergique, imposant l’arrêt du traitement, et l’augmentation du risque de leucoencéphalite multifocale progressive (LEMP). Ce traitement fait donc l’objet d’une surveillance clinique et paraclinique attentive. La tolérance immédiate est généralement excellente. La durée totale de traitement n’est pas déterminée à ce jour [1].

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Jun 5, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 3. Principaux traitements

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