3: Méthodologie des épreuves du concours d’entrée en école d’infirmiers anesthésistes

Chapitre 3


Méthodologie des épreuves du concours d’entrée en école d’infirmiers anesthésistes2


Selon l’arrêté du 23 juillet 2012 relatif à la formation préparant au diplôme d’État d’infirmier anesthésiste, « les épreuves d’admission évaluent l’aptitude à suivre l’enseignement conduisant au diplôme d’État d’infirmier anesthésiste ».


Ces épreuves comprennent une épreuve écrite d’admissibilité et une épreuve orale d’admission.



L’épreuve écrite d’admissibilité


L’épreuve écrite et anonyme d’une durée de deux heures doit permettre « d’évaluer les connaissances professionnelles et scientifiques du candidat en référence au programme de formation du diplôme d’État d’infirmier ainsi que ses capacités rédactionnelles ». Il est nécessaire d’avoir une note égale ou supérieure à la moyenne pour être admissible.


Elle nécessite :



Certaines données ne peuvent s’inventer ni se déduire : il faut impérativement les apprendre et les comprendre pour mieux les retenir.


N’oubliez pas qu’il vous faudra apprendre plusieurs fois le même cours ou les mêmes données si vous désirez que vos connaissances soient stables dans le temps… et pas seulement en vue du jour de l’examen.




image Méthodologie des revisions



image Première étape : fixer des objectifs réalistes


Il n’y a pas de guide universel, mais quelques conseils peuvent être utiles.



image les définitions, le vocabulaire : il faut les apprendre par cœur ;


image l’anatomie et la physiologie : c’est la compréhension des phénomènes, des mécanismes physiopathologiques, des conséquences d’une intervention qui vous permettra de retrouver les signes, le fonctionnement d’un organe. Il vous faudra donc associer compréhension et mémorisation, car vous devrez savoir :



image les pathologies : même principe que pour l’anatomie. Privilégiez la compréhension plutôt que la mémorisation pure. Concernant les pathologiques, vous devez savoir :



image les résultats d’examens : ce sont des conventions que vous devez connaître par cœur ;


image la pharmacologie : travaillez chaque famille médicamenteuse pour éviter de vous perdre dans les nombreux médicaments. C’est souvent fastidieux, il vous faudra revenir plusieurs fois sur ces connaissances. Vous devez savoir :



image les soins infirmiers (urgence, chirurgie, médecine…) : en rapport avec la pratique des soins infirmiers, vous devez avoir une compréhension des phénomènes, toujours en relation avec des cas concrets. Vous devez savoir :



image la législation : vous devez savoir :




image Deuxième étape : organiser les révisions


L’idéal est de commencer environ six mois à l’avance. Il peut être utile de faire un calendrier prévisionnel des révisions car il vous faut travailler régulièrement.


Les méthodes de travail sont en fonction de vos habitudes. Vous savez s’il vous est plus facile de travailler votre mémoire :



Organiser aussi votre travail selon un rythme qui vous correspond : le matin ou le soir, seul ou en groupe, dans une ambiance de travail au calme (avec éventuellement un fond musical).


En tout état de cause, se préparer au concours nécessite :




image Méthodologie de l’épreuve écrite


L’épreuve écrite peut être constituée de trois types de questions :




image Répondre à un QCM


Une question à choix multiple (QCM) interroge les connaissances. Il existe plusieurs types de QCM :



Dans une épreuve de QCM, le système de notation est très important. Les règles peuvent être exposées sur la copie : vous devez scrupuleusement vous y référer.


Il faut être très attentif à la formulation de chaque QCM, aux mots utilisés et à la syntaxe de la phrase. La compréhension de la question doit éviter toute interprétation. Si vous ne connaissez pas la réponse, passez rapidement à la suivante. Le temps de lecture/réponse estimé pour un QCM est de une minute.


Il est impératif que le choix de la réponse soit rapide, l’idéal étant de ne pas revenir sur votre premier choix. Vous n’avez pas le temps de mener une réflexion approfondie. Toutefois, vitesse ne veut pas dire précipitation : le QCM nécessite raisonnement, mémoire, déduction et analyse rapide. Il demande à la fois une grande vigilance, de la concentration, une rigueur.


Il vous faut respecter strictement les consignes : l’exercice exige donc une grande concentration.



image Répondre à une question courte


Répondre à une question ouverte et courte (QROC) nécessite une grande rigueur : il faut répondre précisément à la question posée, en quelques lignes. La forme de la question détermine le type de réponse attendu et l’entraînement est indispensable car vous ne devez pas perdre de temps pour trouver la réponse.


Une question à réponse ouverte et courte commence par un verbe qui indique très précisément la consigne (voir suite du chapitre). Repérez si la question attend une réponse générale (= de connaissance pure) ou plus ciblée, adaptée à une situation (= cas clinique).



Analyser l’attendu de la question

Lisez plusieurs fois attentivement l’ensemble des questions afin de repérer les notions essentielles et le contenu global attendu. Repérez si la question attend une réponse générale.


Dès la lecture de la question, il vous faut cibler les éléments de votre réponse. Vous pouvez (si cela vous aide) repérer les mots clés de l’énoncé et inscrire les éléments clés de votre réponse dans la marge.


L’énoncé de la question est très important, et en particulier le verbe qui vous précise la demande. N’interprétez pas : Les intitulés des questions utilisent des verbes précis qui représentent la consigne. Revenons sur quelques définitions :



image annoter : consiste à noter le nom d’un organe ou à remplir un tableau (en général un mot) ;


image citer, énumérer, lister : consiste à donner le ou les éléments de réponse, sans aucune justification, donc inutile de vous attarder ;


image décrire : signifie que vous devez citer les éléments de réponse et expliquer le phénomène afin de montrer que vous comprenez le déroulement des évènements ;


image expliquer : consiste à donner des éléments en entrant dans le détail afin de faire comprendre quelque chose ;


image argumenter : signifie donner des éléments (ensemble de propositions) pour appuyer une affirmation ;


image identifier : signifie que vous devez retrouver des indices dans l’énoncé du cas. Attention, ces indices peuvent être explicites ou implicites. Dans ce cas, ce seront vos connaissances acquises qui vous permettront de les retrouver ;


image analyser : inutile de recopier le sujet, il vous est demandé de regrouper les infos (explicites ou implicites) en fonction d’objectifs de prise en charge ou de problèmes (réels ou potentiels) ;


image définir : consiste à donner la ou les significations d’un terme ou à regrouper dans une formule l’ensemble des caractères qui appartiennent à ce terme.



Élaborer la réponse

Délimitez bien votre réponse et tenez compte pour cela du temps imparti pour la traiter.


Évitez de répondre par des mots isolés, non introduits, sans lien les uns avec les autres. Introduisez votre réponse par une définition ou la présentation du contexte, rédigez-la un minimum.


Pour répondre à une question ouverte, testez plusieurs méthodologies lors de vos révisions et vous pourrez les adapter le jour du concours. Exemples :



Faites des phrases courtes, articulées entre elles : utilisez un style aéré avec des retours à la ligne ; ne rendez pas un texte trop dense qui ne permettrait pas au correcteur de voir tous les éléments essentiels. Mettez en évidence les points importants de la réponse.


Évitez les réponses « fourre-tout » répétant les mêmes éléments : le correcteur attend des termes précis, pas d’énumération, de liste et de style télégraphique. Utilisez des termes professionnels. Évitez les abréviations (ou précisez leur signification entre parenthèse).


Il est de bon ton d’introduire sa réponse avec une phrase reprenant les éléments de la question (cela permet parfois de donner une définition ou de cerner son sujet). Cela n’apporte pas forcément des points (quoique…) mais permet de préciser comment votre réponse est organisée :



Concernant les unités de mesure : notez systématiquement et précisément les unités utilisées (mmHg pour la pression artérielle, l/mn pour les débits…).


Les dilutions des agents pharmacologiques utilisés doivent comporter les unités correspondantes (mg/ml, μg/ml ou %).



image Répondre à une question rédactionnelle


Le sujet proposé peut être un cas clinique ou en lien avec une problématique sanitaire et sociale. Une réponse à une question rédactionnelle (issue d’un cas clinique) est réussie si elle est détaillée et rédigée. Elle doit comporter à la fois :



Il est incontournable que la réponse comporte une introduction, un développement (en deux ou trois parties) et une conclusion dans laquelle le correcteur trouvera une réponse à la question. Une question rédactionnelle attend une réponse rédigée sur deux pages environ.


Pour que la réponse soit réussie, il faut à la fois comprendre le sujet et y répondre précisément grâce à :



La copie doit donc comporter une introduction, une ou deux parties argumentées et une conclusion.


Une réponse à une question rédactionnelle (en lien avec la lecture et l’analyse d’un texte professionnel) peut être de plusieurs ordres : Il peut vous être demandé de :



Vous trouverez un exemple de sujet de ce type en fin d’ouvrage (partie 3 « Entraînement au Concours »).



image Conseils personnalisés




image Quelques conseils supplémentaires



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May 12, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 3: Méthodologie des épreuves du concours d’entrée en école d’infirmiers anesthésistes

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