3: La politique de santé et la protection sociale

Chapitre 3 La politique de santé et la protection sociale



L’ESSENTIEL


Une politique de santé vise la protection des populations par des actions de prévention et de promotion de la santé. Elle s’exerce à trois niveaux : avant l’apparition d’une maladie (c’est la prévention primaire) ; lorsque la maladie est déclarée (c’est la prévention secondaire) ; lorsque la maladie est circonscrite (c’est la prévention tertiaire).


La santé publique concerne l’ensemble des problèmes de santé d’une population ou l’état sanitaire d’une collectivité. C’est « la santé de chacun par la santé de tous » d’où l’intérêt pour les pouvoirs publics de mettre en place une politique de santé e ffi cace.


Des mesures d’éducation pour la santé peuvent s’exercer individuellement, à l’occasion d’un examen de santé ou d’un acte médical. Médecins, infirmiers et pharmaciens sont à l’écoute. L’individu se sent personnellement concerné, car l’information est adaptée à son cas particulier.


L’organisation de la santé est choisie en fonction des grands problèmes de santé publique. Elle fait partie des programmes d’actions prioritaires de l’État. La santé en France est structurée à tous les niveaux : national, régional, départemental et communal.


La protection sociale vient compenser les diminutions de revenus ou les augmentations de dépenses occasionnées par les risques sociaux. Il s’agit de nombreux événements qui jalonnent la vie des personnes et menacent parfois leur sécurité économique. Citons : la maternité, la maladie, les accidents, l’invalidité, la vieillesse, le décès.



S’ENTRAÎNER



Exercices thématiques











Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte





L’Institut de veille sanitaire




Un fonctionnement en réseau

Pour l’exercice de ses missions de veille sanitaire, l’Institut constitue la « tête de réseau » de nombreux correspondants publics et privés. Les premiers partenaires de ce réseau sont représentés par les Cellules interrégionales d’épidémiologie et, bien entendu, les services déconcentrés du ministère chargé de la santé (DDASS) auxquels l’Institut apporte un soutien méthodologique, pour les aider dans l’évaluation des effets sur la santé des différents facteurs de risques et participer ainsi à la construction du processus de décision.


La loi fait obligation à l’ensemble des acteurs publics et privés disposant d’informations utiles à sa mission de les mettre à sa disposition, y compris celles couvertes par le secret médical ou le secret industriel dans des conditions permettant, bien entendu, d’assurer leur confidentialité. En contrepartie de la transmission de ces informations et à l’issue de l’analyse et de l’exploitation de ces données (dans une perspective d’aide à la décision), l’Institut de veille sanitaire se doit de procéder à une rétroinformation auprès des fournisseurs de données. Ceci permet ainsi de maintenir un caractère opérationnel et mobilisateur au système de veille sanitaire.


Par exemple, les informations sur les cas de maladies à déclaration obligatoire, qui doivent être signalées par les médecins aux autorités sanitaires locales, sont centralisées à l’Institut de veille sanitaire et font l’objet chaque semaine d’une rétro-information par l’intermédiaire du Bulletin épidémiologique hebdomadaire.


Association X-Environnement.





Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français





L’État-providence


Après la Seconde Guerre mondiale, l’intervention de l’État dans l’économie et la société prend toute son ampleur, avec la généralisation des systèmes de Sécurité sociale et la mise en place des politiques de redistribution des revenus. Elle se traduit notamment par une hausse importante de la part des prélèvements obligatoires dans la richesse nationale dont le taux passe ainsi de 10 % du PIB, au début du xxe siècle, à plus de 50 % du PIB dans certains pays européens. Mais le ralentissement de la croissance au milieu des années 1970 et la modification du contexte économique suscitent des interrogations sur cette intervention, qui semble confrontée à une crise d’une triple nature.





Une crise de légitimité

La solidarité nationale fondée sur un système de protection collective semble se heurter à une montée des valeurs individualistes. En effet, les mécanismes impersonnels de prélèvements et de prestations sociales, caractéristiques de l’Étatprovidence, ne satisfont plus des citoyens à la recherche de relations moins anonymes et d’une solidarité davantage basée sur des relations interindividuelles.


L’État-providence doit également affronter l’effacement des cadres collectifs de cohésion (solidarités nationale et professionnelle) devant la montée des logiques de privatisation du risque.


Les difficultés de financement de la protection sociale, les doutes quant à son efficacité et à sa légitimité caractériseraient, selon certains, une « crise de l’Étatprovidence ». Un tel constat doit, malgré tout, être nuancé. En effet, si les limites rencontrées, depuis une vingtaine d’années, par les différents systèmes d’État-providence démontrent la nécessité d’engager des réformes profondes, l’État et ses systèmes de régulation collective demeurent aujourd’hui les meilleurs garants de la cohésion sociale. L’État-providence doit certes adapter son intervention aux évolutions de son environnement économique (concurrence sociale dans une économie mondialisée, vieillissement démographique, nouveaux comportements économiques et sociaux) et répondre de manière adéquate à l’émergence de nouveaux besoins sociaux (exclusion, dépendance), mais il demeure le socle d’un véritable « modèle social européen ».


La Documentation française.







Corrigés



Exercices thématiques



La politique de santé





May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 3: La politique de santé et la protection sociale

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