3: Anatomie fonctionnelle

Chapitre 3


Anatomie fonctionnelle



Rappels anatomiques


Voici quelques caractéristiques qui permettent de mieux comprendre l’articulation de la hanche.



Surfaces articulaires



Tête fémorale (figure 3.1)





• Elle forme les deux tiers d’une sphère pleine, d’environ 4–5 cm de diamètre.


• Elle est plus petite que la tête humérale, bien que sa surface soit plus grande : les deux tiers d’une sphère, contre le tiers d’une sphère pour la tête humérale.


• La surface semi-lunaire articulaire et le bourrelet cotyloïdien recouvrent les deux tiers de la tête fémorale.


• La tête fémorale est découverte en avant, elle nécessite ainsi des ligaments forts à ce niveau. Elle entre en contact avec le toit de l’acétabulum à partir de charges supérieures ou égales à 50 % du poids du corps.


• Elle regarde crânialement, en avant et médialement.


• À l’union du tiers caudal et des deux tiers crâniaux, on trouve une encoche, la fovea capitis, où s’insère le ligament de la tête fémorale.


• Le ligament de la tête fémorale est recouvert d’une membrane synoviale. Il a un rapport immédiat avec l’artère de la tête fémorale dont nous reparlerons.


• Le cartilage de la tête fémorale a une épaisseur qui diminue du centre vers la périphérie, il est surtout développé à la partie antérocrâniale.


• La partie extracapsulaire du col est plus importante en arrière qu’en avant.


Du fait de sa situation profonde, la hanche est peu accessible manuellement, et c’est surtout par l’intermédiaire des tissus mous qui l’entourent que nous la traitons.






Capsule et ligaments (figure 3.4)


L’articulation de la hanche est entourée d’une capsule articulaire à la fois lâche et résistante, qui comprend une couche fibreuse externe et une membrane synoviale interne.



Du côté proximal, la capsule fibreuse s’attache sur l’acétabulum, à la périphérie du limbus sur lequel se fixe le bourrelet acétabulaire, ainsi que sur le ligament transverse de l’acétabulum.


Distalement, la capsule fibreuse se fixe en avant sur la ligne intertrochantérienne et sur la base du grand trochanter. En arrière, elle s’insère sur le col fémoral.


La capsule présente un renforcement par des fibres circulaires qui entourent le col fémoral pour former la zone orbiculaire.


La capsule fibreuse est renforcée par :



Le ligament de la tête du fémur est intra-articulaire. Il est peu puissant. Il se fixe sur les bords de l’incisure acétabulaire et sur le ligament transverse de l’acétabulum et se termine dans la fovea capitis (fossette du ligament rond) de la tête du fémur.



Muscles et mouvements


Les mouvements majeurs de la hanche sont la flexion-extension, l’abduction-adduction, les rotations médiale et latérale ainsi que la circumduction. Les mouvements du tronc jouent également un rôle important au niveau de cette articulation.


Les muscles agissant sur l’articulation de la hanche se répartissent en différents groupes fonctionnels.




Vascularisation (figure 3.5)


La tête fémorale est bien vascularisée par des anastomoses péri- et intraosseuses qui proviennent des artères :




La capacité veineuse, grâce à la microcirculation, est 6 à 8 fois plus importante que la capacité artérielle. Les adducteurs ont un rôle de chasse veineuse du secteur fémoral, en faisant la jonction des systèmes veineux antérieurs et postérieurs par de nombreuses anastomoses. La hanche présente une grande richesse circulatoire, mais elle est très vulnérable aux pressions intraosseuses.




Physiologie articulaire



Considérations générales


La hanche appartient au complexe pelvifémoral. Elle rattache le membre inférieur au bassin. Homologue du complexe de l’épaule, elle diffère nettement de cette dernière, très orientée vers la mobilité. La construction de la hanche et du bassin est résolument tournée vers la stabilité et la solidité. On peut dire que la hanche est solide et bien implantée. À une bonne congruence articulaire s’ajoute un système musculaire puissant. Nous avons vu que, dans son ensemble, le membre inférieur doit conjuguer solidité et mobilité, ce qui ne va pas toujours de soi.





Double stabilité


Avant d’étudier plus en détail les différents facteurs de stabilité de la hanche, notons que la stabilisation est assurée par un double système, à la fois passif et actif.





Facteurs de stabilité de la hanche



Facteurs ostéocartilagineux



Facteurs osseux de stabilité

L’orientation du col fémoral intervient de manière considérable dans la stabilité de la hanche.



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Jun 13, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 3: Anatomie fonctionnelle

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