SCHIZOPHRÉNIE (3)
NEUROLEPTIQUES – PHARMACOLOGIE (4)
SCHIZOPHRÉNIE (4)
Traitement de consolidation
– une monothérapie neuroleptique;
– la dose la plus faible possible, par exemple halopéridol (HALDOL) : 2 à 4 mg/j. Le risque de dyskinésie tardive dépend en particulier de la dose totale reçue de NL;
– les cures continues sont préférables;
– choisir le NL qui a permis de traiter l’accès aigu;
– les formes à action prolongée (NAP) sont réservées aux patients non compliants ou demandeurs de ce type de traitement. Ce type de conditionnement permet souvent de délivrer des doses plus faibles que lors d’administration par voie orale.
SCHIZOPHRÉNIE (5)
SCHIZOPHRÉNIE (7)
TROUBLES DÉLIRANTS PERSISTANTS (1)
Classification
– les délires paranoïaques passionnels (de jalousie, érotomanie, de revendication), d’interprétation systématisés, de relation des sensitifs;
TROUBLES DÉLIRANTS PERSISTANTS (2)
Cadre thérapeutique
Ils répondent classiquement mal aux NL qui s’attaquent peu aux interprétations délirantes.
Les NL sont utilisés dans le but de réduire la sthénicité délirante.
Ex. : rispéridone (RISPERDAL) 4 à 8 mg/j.
ALCOOLISME (1)
Dépendance alcoolique
La dépendance à une substance est définie par plusieurs critères :
– tolérance : augmentation de la consommation pour maintenir un effet constant (ou effet diminué en cas de consommation stable);
– sevrage en cas d’arrêt de la consommation (dépendance qualifiée de « physique »);
– consommation souvent plus importante ou plus prolongée que prévue;
– désir ou efforts infructueux pour contrôler la consommation;
– importance du temps consacré à rechercher, à consommer et à récupérer des effets de la substance;
– réduction des activités sociales à cause de la consommation;
– poursuite de la consommation en dépit de la conscience de ses conséquences néfastes.
Ces critères s’appliquent à l’alcool pour définir la dépendance alcoolique.
DÉSINTOXICATION ALCOOLIQUE (1)
PROPRIÉTÉS
Stimule le système GABAergique inhibiteur et antagonise les acides aminés excitateurs (glutamate).
EFFETS INDÉSIRABLES
Diarrhées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, prurit, troubles de la libido.
ALCOOLISME (2)
Sevrage alcoolique
Traitement immédiat
• Hospitalisation en chambre seule et éclairée.
• Réhydratation par 3 à 4 L de sérum glucosé à 5 % avec 4 g de NaCl/L et 2 g de KCl/L, à adapter en fonction du ionogramme sanguin et de l’état d’hydratation.
• Vitaminothérapie B1 (1 g/j) en IM pendant 1 sem. (si TP normal) puis relais par vitaminothérapie per os B1, B6, PP.
• Traitement sédatif et préventif des épilepsies de sevrage par benzodiazépines, diazépam (VALIUM) 10 à 60 mg/j, posologie adaptée en fonction des signes végétatifs de sevrage. En cas d’insuffisance hépatique, on préférera l’oxazépam (SÉRESTA).
• Traitement d’un éventuel facteur déclenchant (hémorragie digestive, état infectieux, diabète, pancréatite, etc.).
• Traitement neuroleptique en cas d’agitation majeure ou symptomatologie non contrôlable par les benzodiazépines. Ex. : tiapride (TIAPRIDAL) 100 à 300 mg/j en 2 à 3 prises.
• Surveillance clinique (conscience, hydratation, diurèse, poids, température, pouls, PA) et biologique (ionogramme, protidémie, hématocrite, urée, créatinine, etc.).
CONFUSION MENTALE (1)
Recherche d’une étiologie organique
Examens paracliniques à pratiquer devant une confusion mentale
Principales étiologies organiques des confusions mentales
• Neurologique : AVC, traumatisme crânien, tumeur cérébrale, hématome sous- ou extradural, méningite, hémorragie méningée, épilepsie, syndrome démentiel.
• Endocrinienne et métabolique : dysthyroïdie, Addison, Cushing, troubles hydroélectrolytiques, précoma diabétique, hypoglycémie, porphyrie, encéphalopathie hépatique, pancréatique ou par avitaminose (B1, B6, B12, PP, folates), ivresse, delirium tremens.
• Toxique et médicamenteuse : intoxication par surdosage médicamenteux (psychotropes, antiparkinsoniens, corticoïdes, etc.), par usage de drogues (opiacés, amphétamines, cannabis, trichloréthylène, etc.), par accident ou intoxication professionnelle (plomb, mercure, organophosphorés, CO, etc.) ou sevrage (opiacés, barbituriques, benzodiazépines, etc.).
• Cardiorespiratoire : infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, HTA, insuffisance respiratoire, etc.
CONFUSION MENTALE (2)
Conduite thérapeutique immédiate
• Hospitalisation en urgence dans un service adapté à l’étiologie du syndrome confusionnel.
• Maternage et soins de nursing.
• Correction des troubles hydroélectrolytiques par réhydratation per os ou en IV (4 à 6 L de sérum glucosé 5 % avec 4 g/L de NaCl et 2 g/L de KCl) avec, chez l’alcoolique, vitaminothérapie B1 (1 g/j) et B6 (500 mg/j).
• Arrêt de tout traitement confusionnant.
• Si agitation, traitement sédatif par chimiothérapie neuroleptique (chlorpromazine (LARGACTL) 50 mg en IM, renouvelable ou par benzodiazépine, clorazépate dipotassique (TRANXÈNE) 20 à 100 mg per os 3 fois/j) chez l’alcoolique.
TROUBLES DE L’HUMEUR (1)
Rappel nosologique
Les troubles de l’humeur (affectifs) sont classés dans la CIM-10 ainsi :
• épisode dépressif majeur isolé;
• trouble dépressif récurrent caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs en l’absence d’épisodes maniaques ou hypomaniaques;
• trouble affectif bipolaire (psychose maniaco-dépressive classique, type I) défini par la récurrence d’épisodes dépressifs, maniaques et hypomaniaques;
• autres troubles affectifs bipolaires incluant les troubles bipolaires de type II définis par la récurrence d’épisodes dépressifs et hypomaniaques et l’absence d’épisodes maniaques;
• troubles de l’humeur persistant type cyclothymie;
• troubles de l’humeur persistant type dysthymie;
La reconnaissance de nouveaux sous-types diagnostiques a modifié les chiffres de prévalence des troubles affectifs. Par exemple, l’enquête réalisée aux États-Unis à la fin des années 1980 avec les critères du DSM-III montrait des taux de prévalence sur la vie entière, dans une population de 18 000 sujets de l’ordre de : 1,2 % pour le trouble bipolaire; 3 % pour les troubles dysthymiques : 4 % pour la dépression majeure.
La prévalence globale des troubles dépressifs vie entière se situe aux alentours de 10 %.