POLYARTHRITE RHUMATOÏDE (8)
Autres traitements classiques
Son efficacité n’est pas à négliger.
On prescrit : sulfasalazine (SALAZOPYRINE) :
– à posologie progressive : 1 cp. à 500 mg/j la 1re sem., 2 cp./j la 2e sem., 3 cp./j la 3e sem., et 4 cp./j ensuite,
– en 2 ou 3 prises quotidiennes ;
– dans certains cas il peut être nécessaire de prescrire jusqu’à 3 g/j en l’absence de réponse après 2 à 3 mois.
ANTI-TNF-ALPHA (4)
INDICATIONS
• Rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez l’adulte lorsque la réponse à un traitement de fond antérieur a été inadéquate.
• Spondylarthrite ankylosante sévère et active chez l’adulte ayant eu une réponse inadéquate au traitement conventionnel.
POLYARTHRITE RHUMATOÏDE (9)
Traitements locaux
Synoviorthèse
Elle ne nécessite pas d’hospitalisation prolongée mais ne peut être faite qu’en milieu spécialisé.
Indications chirurgicales
• La synovectomie chirurgicale :
• Les réparations tendineuses.
• La correction chirurgicale des déformations articulaires et des raideurs articulaires, qui ne doit être envisagée qu’à distance d’une poussée évolutive :
Vaccinations et rhumatismes inflammatoires
4- En cas de vaccins vivants atténués :
– contre-indication si l’immunodépression du sujet est notable ;
– dans les formes stables de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus, la tolérance du vaccin antigrippal est bonne ;
– le risque de complications sévères existe en cas d’immunodépression (corticothérapie = 20 mg/j de prednisone) pour les vaccins contre la typhoïde, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la fièvre jaune et pour le BCG. Le risque doit donc être évalué pour chaque patient.
ANTI-TNF-ALPHA (5)
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
L’administration de méthotrexate doit être continuée pendant le traitement par HUMIRA
• Tumeurs malignes et troubles lymphoprolijé-ratijs
• Insuffisance cardiaque congestive
POLYARTHRITE RHUMATOÏDE (10)
Traitements complémentaires
Traitement orthopédique
Crénothérapie
Elle ne représente qu’un traitement d’appoint, favorisant la kinésithérapie en particulier.
Néris, Lamalou, Bourbon Lancy, Bourbon L’Archambault, Bourbonne les Bains.
ANTI-TNF-ALPHA (6)
EFFETS INDÉSIRABLES
Toux, douleur nasopharyngée, congestion nasale.
– fréquents : nausée, douleur abdominale, diarrhée, dyspepsie, ulcération buccale ;
– peu fréquents : vomissements, ballonnements, constipation, reflux gastro-œsophagien, gastrite, colite, saignements hémorroïdaux, hémorroïdes, œdème buccal, douleurs dentaires, sécheresse de la bouche, gingivite, ulcération de la langue, dysphagie, stomatite (y compris stomatite aphteuse).
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :
– fréquents : rash, prurit, rash érythémateux, rash prurigineux, perte des cheveux ;
– peu fréquents : rash maculeux ou papuleux, peau sèche, eczéma, dermatite, hyperhidrose, psoriasis, lésion cutanée, urticaire, ecchymoses et contusions accrues, purpura, acné, ulcération de la peau, angio-œdème, réaction cutanée, anomalie unguéale, sueurs nocturnes, réactions de photosensibilité, exfoliation cutanée. Troubles rénaux et urinairespeu fréquents : hématurie, dysurie, énurésie nocturne, pollakiurie, douleur rénale.
Fatigue (incluant asthénie et malaise), syndrome grippal.
– fréquente : augmentation des enzymes hépatiques ;
– peu fréquents : augmentation des triglycérides, allongement du temps de céphaline activé partiel, augmentation des phosphatases alcalines, de la CPK, de la LDH ; diminution du potassium sanguin ; neutropénie ; augmentation de l’urée sanguine, de la créatinine sanguine, albumine urinaire ; anticorps ADN positif, anticorps antinucléaire positif.
POLYARTHRITE RHUMATOÏDE (11)
Comment décider du choix thérapeutique
Dans les formes apparemment plus agressives (sévères)
• En cas d’inefficacité, ou d’échappement rapide :
• En cas d’échec d’une biothérapie : unchangement de biothérapie (« switch ») peut être envisagé.
Règles d’utilisation des anti-TNF-alpha
• Contre-indications absolues : infections actives, aiguës ou chroniques, néoplasie ou hémopathie, de moins de 5 ans, insuffisance cardiaque classe III et IV (NYHA), maladie démyélinisante, grossesse ou allaitement.
• Bilan pré-thérapeutique indispensable (dont recherche et traitement d’une tuberculose latente).
• Il n’y a pas de hiérarchie des molécules fondée sur l’efficacité.
• L’association au MTX est généralement recommandée quel que soit l’anti-TNF-alpha.
Pour plus de détails : Club rhumatismes et inflammations (CRI) section de la Société française de rhumatologie (http://www.cri-net.com).
En cas de rémission
• On estime qu’il y a rémission clinique lorsque 5 des 6 critères suivants sont retrouvés pendant au moins 2 mois consécutifs : raideur matinale < 15 min, absence de fatigue, absence de douleur articulaire, absence de sensibilité ou de douleur à la mobilisation articulaire, absence de gonflement articulaire ou des gaines tendineuses, VS < 30 mm pour la 1re h chez la femme et < 20 mm chez l’homme.
• Il est alors possible d’envisager une modulation du traitement (voir le site du CRI).
Association française de lutte antirhumatismale (AFLAR) : aflar.unice.fr.
Association française des polyarthritiques (AFP) : www.polyarthrite.org.
Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde (ANDAR) : www.polyarthrite-andar.com.
Association de recherche sur la polyarthrite (ARP) : www.arp-fr.org.
ANTI-TNF-ALPHA (7)
CONTRE-INDICATIONS
• Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
• Tuberculose évolutive ou autres infections sévères telles que sepsis et infections opportunistes.
• Allaitement : comme les immunoglobulines humaines passent dans le lait maternel, les femmes ne doivent pas allaiter pendant au moins 14 sem. après la dernière administration d’ORENCIA.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
• Tumeurs malignes et troubles lymphoprolijé-ratijs :
ANTAGONISTE DU RÉCEPTEUR DE L’IL-1
ANTILYMPHOCYTE B CD20
CONTRE-INDICATIONS
Hypogammaglobulinémie, infections sévères actives et insuffisance cardiaque sévère.
EFFETS INDÉSIRABLES
• Réactions lors des perfusions dans 30 à 35 % des cas (première perfusion) : HTA ou hypotension, nausées, fièvre, rash, prurit, urticaire, rhinite.
• Certains patients ont développé des anticorps humains antichimériques.
• Légère augmentation des infections sévères, mais on n’a pas constaté sous rituximab d’infections opportunistes. Réactivation d’une hépatite B.
• La survenue d’une neutropénie en règle tardive a été constatée dans 8 % des cas.
• Arthralgies, douleurs ostéo-musculaires.
• Beaucoup plus rares : asthénie, troubles digestifs, neurologiques.
• Il n’y a pas à l’heure actuelle d’élément en faveur d’une augmentation possible du risque d’affection néoplasique.
SEL D’OR
INDICATIONS
Traitement de fond des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde.
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse : contre-indication.
Antécédents d’accidents graves aux sels d’or (cutanés, hématologiques, rectocoliques).
Néphropathie hématurique et protéinurique. Insuffisances hépatique ou rénale, cardiaque.
Altérations hématologiques importantes, antécédents de dépression médullaire toxique.
Stomatite; eczéma ou dermatoses évolutives. Lupus érythémateux disséminé.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Certaines sont à formuler sur l’ordonnance :
• s’assurer, avant chaque injection, de l’absence de Protéinurie, et de l’absence de signes d’intolérance lors de l’injection préalable : céphalée, malaise général, fièvre, prurit, éruption cutanée, ecchymose ou purpura, stomatite ou gingivite ;
• contrôler tous les 30 j, ou tous les 15 j pour certains, l’hémogramme :
Faire en plus régulièrement un bilan biologique hépatique et rénal.
EFFETS INDÉSIRABLES
D’autres nécessitent l’arrêt du traitement :
– signes cutanés : stomatite ; prurit, éruptions, érythrodermies, lichen aurique ;
– néphropathies avec Protéinurie ;
– altérations hématologiques avec atteinte d’une lignée : éosinophilie, neutropénie, thrombopénie ; ou aplasie médullaire avec pancytopénie ;
– atteinte hépatique avec cholestase ;
– atteinte digestive : vomissements, diarrhée, saignements, douleurs abdominales ;
– névrite aurique, myopathie aurique ;
DÉRIVÉS THIOLÉS
CONTRE-INDICATIONS
Allaitement : interrompre l’allaitement.
Néphropathies hématurique et protéinurique.
Altérations hématologiques importantes.
Allergie aux pénicillines et céphalosporines.
Antécédents d’accident grave avec des dérivés thiols : aplasie, pemphigus, myasthénie.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Prudence en cas d’association avec un médicament pouvant provoquer une aplasie.
Une fièvre ou un état infectieux doivent faire pratiquer un hémogramme.
EFFETS INDÉSIRABLES
Nausées, vomissements, anorexie, perte du goût (agueusie).
Pneumopathie interstitielle ou bronchiolite oblitérante.
ANTIMALARIQUE
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Grossesse et allaitement : le risque étant inconnu, il est recommandé de s’abstenir.
Surveillance oculaire en début de traitement puis tous les 6 à 12 mois.
EFFETS INDÉSIRABLES
Anorexie, gastralgies, état nauséeux.
Bourdonnements d’oreille, vertiges, céphalées, insomnie.
Troubles hématologiques portant sur les différentes lignées sanguines.
Neuromyopathies, pouvant imposer l’arrêt du traitement.
SALAZOPYRIDINE
INDICATIONS
En rhumatologie : polyarthrite rhumatoïde (est aussi utilisée dans certaines spondylarthropathies).
En gastro-entérologie : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Assurer une ration hydrique importante.
En cas d’insuffisance hépatique ou rénale sévère, réduire la posologie.
EFFETS INDÉSIRABLES
Troubles digestifs, qui cèdent à la diminution de la posologie.
Oligospermie lentement réversible.
Les urines peuvent être colorées en brun pendant le traitement.
Certains effets secondaires imposent l’arrêt du traitement :
RHUMATISME PSORIASIQUE
L’évolution est très capricieuse, et d’une façon schématique le rhumatisme psoriasique évolue :
– soit, et souvent, sous une forme monoou oligo-articulaire peu invalidante ;
– soit comme une polyarthrite rhumatoïde particulière par son atteinte asymétrique et la localisation aux articulations interphalangiennes distales (IPD) ;
– soit comme une spondylarthrite (rhumatisme axial) ;
Formes installées
Produits les plus utilisés
Ils ont fait preuve d’efficacité et d’une tolérance acceptable :
– la sulfasalazine, dans les formes de moyenne gravité ; la posologie peut parfois atteindre 3 g/j ;
– le méthotrexate, par voie parentérale dans les formes sévères qui peuvent justifier son utilisation rapide (avec les précautions d’usage, en particulier chez le sujet jeune). On peut rappeler que le méthotrexate a souvent aussi un effet bénéfique sur le psoriasis.
Autres médicaments
• Les corticoïdes par voie générale sont déconseillés par les dermatologues, car ils risquent de déstabiliser le psoriasis ; leur emploi doit rester exceptionnel.
• Les antipaludéens sont contre-indiqués de façon habituelle car ils peuvent aggraver le psoriasis (au moins initialement), et être responsables d’une érythrodermie.
• Les sels d’or sont classiquement écartés en cas de psoriasis pustuleux ; dans les formes habituelles, il est indispensable de surveiller rigoureusement la peau et d’arrêter ce traitement au moindre incident cutané.
• Les salicylés doivent être utilisés avec réserve car ils risquent d’aggraver les psoriasis pustuleux.
• Les rétinoïdes sont peu utilisés, car d’action lente, et s’accompagnant d’effets indésirables qui rendent difficile la poursuite d’un traitement prolongé.