29: Motivations et projet professionnel

Chapitre 29 Motivations et projet professionnel


La seconde partie de l’épreuve consiste, lors de l’entretien avec le jury, à évaluer la motivation du candidat, son projet professionnel ainsi que ses capacités de suivre la formation. Elle est notée sur 8 points. Ce Chapitre vous offre une méthodologie pour trouver et exposer ses motivations et son projet professionnel.



Le métier d’ambulancier



Description


Auxiliaire sanitaire, l’ambulancier est pleinement intégré dans la chaîne des soins. Il exerce au sein d’une entreprise de transport sanitaire privée (la grande majorité des ambulanciers sont salariés dans ces entreprises) ou dans un établissement de santé (hôpitaux publics, SMUR, ou cliniques privées).


L’ambulancier effectue, sur prescription médicale ou en cas d’urgence médicale, le transport des blessés et des malades au moyen d’un véhicule adapté (ambulances pour le transport allongé et Véhicules sanitaires légers (VSL) pour le transport assis) pour des raisons de soins ou de diagnostic. Il prend en charge ces personnes avec la plus grande attention : il les aide à monter dans le véhicule et/ou procède à leur installation le plus confortablement possible et dans des conditions de sécurité optimales, veille sur leur état pendant le trajet et peut, en cas de besoin, pratiquer les gestes de sauvetage dans le cadre de ses attributions ou appliquer s’il y a lieu des consignes particulières (ventilation, immobilisation…).


Les transports sanitaires prennent en charge les malades vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Les horaires sont très irréguliers et les semaines, chargées. C’est une profession pour laquelle il est donc nécessaire d’être très disponible (70 % des transports effectués sont prévus à l’avance, les 30 % restant relèvent d’interventions d’urgence). La vie privée est très bousculée. Cependant la profession d’ambulancier reste un métier de contact, passionnant, mais où il est nécessaire, étant donné la fréquence des déplacements, d’aimer conduire.


Dans un véhicule, il y a toujours au moins deux ambulanciers, l’un d’entre eux doit obligatoirement être titulaire du certificat de capacité d’ambulancier. L’ambulancier doit, bien entendu, entretenir son véhicule afin de garantir son bon fonctionnement, être capable de réparer une panne simple, et avoir une bonne connaissance des principaux itinéraires à emprunter.


L’ambulancier travaille en équipe interprofessionnelle, il est au contact des équipes paramédicales et médicales, des services administratifs et des régulateurs ambulanciers du SAMU. Il est chargé du recueil et de la transmission des informations et des documents nécessaires à la continuité des soins.


Le salaire d’un ambulancier débutant, titulaire du CCA, est d’environ 1 200 euros par mois, et peut atteindre 1 900 euros en fin de carrière. En terme d’évolution professionnelle, le conducteur ambulancier peut, après quelques années de pratique, devenir régulateur : il reçoit les appels, coordonne les demandes et établit le planning des courses ou des interventions. Avec de l’expérience, le conducteur ambulancier peut également se mettre à son compte et devenir chef d’entreprise.




La connaissance du terrain


Pour accéder au concours, vous devez avoir réalisé un stage d’orientation professionnelle dans un service hospitalier en charge de transport sanitaire ou dans une entreprise sanitaire habilitée pendant une durée minimale d’un mois (140 heures), comme troisième coéquipier. À l’issue de ce stage, vous devrez disposer d’une attestation conforme le validant. Sont dispensés du stage de découverte les candidats provenant de la voie d’apprentissage et les auxiliaires ambulanciers ayant exercé pendant un mois minimum (ils devront néanmoins fournir l’attestation de l’employeur).


Il est essentiel que vos recherches et votre discussion avec le jury soient nourries d’expériences concrètes. Pour cela, il faut partir à la découverte des professions de santé. Si ce milieu vous est connu grâce à un des membres de votre famille ou de votre entourage exerçant dans le secteur sanitaire et/ou social, vous avez pu discuter avec eux de leurs expériences. Cependant, il faut poser votre propre regard sur la réalité ; partager, en discutant, une expérience n’est pas la même chose que vivre une expérience. Vous devez éprouver la réalité afin de vérifier si cette profession pourrait effectivement vous convenir. Si vous occupez déjà un emploi dans ces milieux, ne vous croyez pas dispensé d’interroger, d’écouter, de dialoguer avec les collègues qui exercent la profession d’ambulancier. C’est un métier spécifique et différent du vôtre, vous avez certainement des choses à apprendre encore. Si le milieu vous est inconnu, vous avez la chance d’apporter un regard neuf sur le secteur sanitaire !



Le stage d’orientation professionnelle


Pour votre protection et celle des personnes qui seront à votre contact, il vous faut une convention de stage. Renseignez-vous auprès de votre institut de formation lors de votre inscription et auprès de votre assurance pour voir si, avec votre responsabilité civile, vous avez la possibilité d’effectuer des stages.


Attention, trouver un lieu qui vous accueille alors que vous n’êtes pas professionnel, ni même élève, n’est pas évident. Il faut parfois s’armer de patience, mais la recherche d’un stage (par l’envoi d’un CV, la prise de contact par téléphone, l’exposition de vos motivations et de votre projet, etc.) est un exercice enrichissant vous préparant pour l’oral du concours. Lors de votre stage, soyez attentif, prenez des notes au jour le jour : décrivez les différentes situations (préservez toujours l’anonymat des personnes malades ou blessées), les réactions et comportements des professionnels qui vous entourent. N’oubliez pas non plus de rédiger votre vécu : qu’avez-vous ressenti ? de quelle manière avez- vous pu participer ?


Ce stage de découverte est une occasion rêvée pour apprendre. Montrez-vous investi, n’hésitez pas à poser vos questions, à demander des explications mais toujours au moment le plus opportun, après le transport d’un blessé par exemple et non pendant sa présence. Proposez votre participation dès que cela est possible, la prise d’initiative (respectant les règles de sécurité) est très appréciée par les professionnels. Sachez également vous montrer discret lorsque les situations sont délicates.


À la fin de votre stage, reprenez toutes vos notes, relisez-les et faites-en une analyse puis rédigez une synthèse comme un mini-rapport de stage. Ce travail n’est pas obligatoire mais il se révèle d’une grande utilité, il permet la réflexion et permet de vous laisser une trace écrite, car votre oral pourra avoir lieu plusieurs semaines, voire mois après votre stage. Bien souvent, les stagiaires sont très enthousiastes de leur première expérience et ont une image quelque peu idéaliste du métier. Essayez donc d’avoir une vision le plus réaliste possible.


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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 29: Motivations et projet professionnel

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