Item 288 Troubles des phanères
ITEM 114 Allergies cutanéomuqueuses chez l’enfant et l’adulte. Urticaire, dermatites atopiques et de contact.
ITEM 141 Traitement des cancers : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie. La décision thérapeutique multidisciplinaire et l’information du malade.
Les différentes phases ne sont pas synchronisées entre les follicules pileux et on perd par exemple environ 50 cheveux télogènes par jour, sur les 125 000 cheveux du cuir chevelu qui se répartissent dans les deux autres phases.
On peut également examiner les cheveux télogènes au microscope optique à la recherche d’anomalies structurales en s’aidant d’une lumière polarisée.
On peut aussi réaliser un trichogramme : on arrache à la pince une mèche de cheveux (environ 80 cheveux) et on les observe au microscope optique (recherche d’anomalies structurales, calcul du pourcentage des cheveux anagènes, télogènes ou dystrophiques).
L’alopécie se définit comme la chute localisée ou diffuse des cheveux, des cils, des sourcils et des poils du corps.
L’onyxis se définit comme atteinte inflammatoire de l’appareil unguéal, c’est-à-dire de l’ongle (la tablette unguéale), la matrice unguéale et le derme sous-unguéal et rétro-unguéal.
Cette inflammation peut être d’origine infectieuse (bactérie, champignon) ou accompagner les lésions cutanées d’une dermatose inflammatoire (psoriasis, lichen plan).
Un prélèvement de l’ongle est indispensable devant tout onyxis pour examen mycologique (+++) et bactériologique, pour éliminer une étiologie infectieuse.
Le prélèvement peut être négatif même en cas d’onyxis infectieux (faux négatif). Dans ce cas, si le traitement antimycosique s’avère efficace, on conclura à un onyxis infectieux.
Alopécie
Les alopécies les plus fréquentes sont les alopécies acquises, qui surviennent chez le grand enfant, l’adolescent et l’adulte.
Les alopécies de la petite enfance secondaires à des dysgénésies du cuir chevelu sont rares et ne sont pas étudiées ici.
Les deux plus grandes causes d’alopécies acquises sont la pelade et l’alopécie androgénétique (tableau 288-I).
Causes des alopécies non cicatricielles, circonscrites |
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Causes des alopécies non cicatricielles, diffuses |
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Causes des alopécies cicatricielles |
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I Alopécies non cicatricielles circonscrites
A Pelade
Elle survient surtout chez les enfants et les jeunes adultes car 60 % des cas surviennent avant l’âge de 20 ans.
C’est une maladie multifactorielle dans laquelle interviennent une prédisposition génétique, un mécanisme auto-immun et une composante psychogène.
Clinique :
– chute soudaine de tous les cheveux en une zone unique ou plus fréquemment en plusieurs zones du cuir chevelu (pelade en aires), qui s’accompagne parfois d’une chute des poils du corps ;
– à la périphérie des plaques, on retrouve des cheveux peladiques caractéristiques en « point d’exclamation », qui sont cassés avec une base amincie (fig. 288-1).
Évolution :
– dans un tiers des cas, la guérison est spontanée. La repousse survient en quelques semaines. Les cheveux repoussent parfois dépigmentés (blancs) (fig. 288-2), puis se repigmentent dans un second temps ;
Traitement :
– application de dermocorticoïdes ou injection intradermique mensuelle de corticoïdes pour diminuer l’infiltrat inflammatoire ;
Fig. 288-1 Pelade. Cheveux en point d’exclamation.
Source : Peau et maladies systémiques, par Mark G. Lebwohl. Elsevier, 2004.
B Alopécie androgénétique
L’âge de début, la rapidité d’évolution et l’importance de l’alopécie diffèrent selon chaque patient. Ils sont imprévisibles mais comme cette alopécie est d’origine génétique, l’évolution chez les enfants peut être semblable à celle de leurs parents. Elle peut être la cause de problèmes psychologiques graves.
Elle est parfois considérée comme un processus physiologique, lié à l’âge. Elle n’est pas réversible.
Mécanisme :
– les androgènes circulants agissent sur les follicules pileux en raccourcissant leur phase anagène et en favorisant leur involution ;
– l’aromatase des follicules transforme les androgènes en œstrogènes et diminue donc leur taux local. Elle est plus active chez la femme que chez l’homme ;
Clinique :
– alopécie androgénétique de type masculin : on utilise pour la décrire la classification de Hamilton et Norwood :
Test de traction : positif dans les zones alopéciques (fronto-temporales chez l’homme et vertex chez la femme).