Chapitre 28 Prothèse totale de genou après ostéotomie de valgisation
Introduction
Il faut donc anticiper ces difficultés avec un examen clinique et un bilan radiologique complet :
• cliché de face et de profil en appui monopodal ;
• vues axiales de rotule à 30° de flexion ;
• clichés en stress (valgus et varus) ;
L’analyse du cal vicieux tibial comporte l’appréciation de la translation et de l’angulation de l’épiphyse. Il est quantifié par la mesure dans le plan frontal de l’angle tibial mécanique (ATm) et de l’angle fémoro-tibial mécanique (AFTm), puis dans le plan sagittal de la pente tibiale (fig. 28.1). La valeur angulaire intrinsèque du cal est de moindre importance. C’est surtout son retentissement mécanique rapporté au genou qui importe. La programmation opératoire prend toute son importance. Disposer de calques de l’implant, les positionner, anticiper les conflits os-implants, estimer l’asymétrie des coupes et les espaces induits sont essentiels pour faire les bons choix avant (choix de la contrainte, prothèse sur mesure, quille décalée, ostéotomie associée) et lors de l’intervention (geste de libération ligamentaire, ostéotomie de glissement du condyle externe de Burdin, etc.).
En pratique, deux situations sont à appréhender de manière distincte : l’hypocorrection (AFTm ≤ 180°) ou l’hypercorrection (AFTm > 182°).
Voie d’abord
La voie horizontale pose moins de problème. Il faut réaliser une voie d’abord verticale paramédiane évitant ou croisant franchement la cicatrice horizontale perpendiculairement (fig. 28.2).
• En cas d’hypocorrection, une arthrotomie parapatellaire interne sera préférée.
• En cas d’hypercorrection, une arthrotomie parapatellaire externe sera préférée (fig. 28.3).