ITEM 261 Maladie de Parkinson
LIENS TRANSVERSAUX
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative des neurones dopaminergiques au niveau de la substance noire.
I. PHYSIOPATHOLOGIE
La maladie de Parkinson est due à la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire.
Les neurones de la substance noire exercent à l’état normal une stimulation dopaminergique pulsatile continue sur les neurones du striatum.
Leur dégénérescence entraîne une interruption progressive de la voie nigro-striée et donc une désafférentation du striatum (fig. 261-1).
Les symptômes de la maladie de Parkinson sont en partie réversibles lors du traitement par la L-dopa.
II. CLINIQUE
A. Interrogatoire
1. Antécédents
Antécédents médicaux (épisode d’encéphalite, traumatismes crâniens, AVC), psychiatriques, facteurs de risque vasculaires.
2. Histoire de la maladie
Toute évolution atypique fait suspecter un autre diagnostic :
– un syndrome parkinsonien à début précoce (avant 40 ans) doit faire rechercher une autre cause, en particulier la maladie de Wilson ;
Une atteinte d’emblée bilatérale et une apparition brutale ou réversible sont particulièrement évocatrices d’une prise de neuroleptiques.
B. Examen clinique
Il recherche principalement un syndrome parkinsonien, défini par la triade : tremblement, akinésie et hypertonie.
Le tremblement :
– souvent inaugural de maladie de Parkinson ; n’existe pas dans formes iatrogènes liées aux neuroleptiques ;
– atteint les membres et la mâchoire mais n’atteint pas la tête parce que les muscles du cou sont toujours contractés, donc jamais au repos (tremblement du menton possible) ;
L’akinésie/hypokinésie :
Lenteurà l’initiation et à la réalisation des gestes (surtout pour mouvements automatiques) :
– difficulté à réaliser des mouvements fins, alternatifs et rapides (fermeture du poing, tapotement pouce-index) ;
L’akinésie peut être prise à tort pour une pathologie rhumatologique ou psychiatrique.
La rigidité :
– rigidité plastique, en tuyau de plomb = le membre garde la position qu’on lui donne (ou le cou (signe de l’oreiller)) ;
– aggravée ou révélée par la manœuvre de Froment : aggravation de l’hypertonie lors de l’élévation du membre supérieur controlatéral.
Troubles oculomoteurs, paralysie supranucléaire du regard : oriente vers une paralysie supranucléaire progressive.
Signes cérébelleux, ou dysautonomie sévère et précoce : oriente vers une atrophie multisystématisée.
Tout autre signe de localisation : signe de Babinski, déficit sensitivomoteur, hémianopsie latérale homonyme qui oriente vers une lésion encéphalique focale.
C. Examens paracliniques
2. Imagerie cérébrale
Non nécessaire au diagnostic de maladie de Parkinson typique.
Élimine une autre cause de syndrome parkinsonien : AVC profonds multiples, séquelles de traumatismes crâniens, tumeur cérébrale.