Chapitre 25
Myiases et tungoses
Les myiases désignent tout parasitisme d’un être vivant par la larve d’une mouche, ou asticot. La tungose, ou « puce chique », est occasionnée par l’enkystement dans l’épiderme d’une puce fécondée du genre Tunga.
Myiases
I Épidémiologie
Les mouches étant réparties sur toutes les régions du monde, les myiases sont donc cosmopolites. Les asticots peuvent rester en surface de la peau (myiases épicutanées hématophages : ver de case), déterger des plaies (larvothérapie par Lucilia spp.), pénétrer des cavités (Oestrus ovis dans le nez, Musca domestica dans le vagin), se fixer temporairement sur la cornée ou la conjonctive, pénétrer la peau (myiases sous-cutanées soit furonculoïdes, ver de Cayor ou ver macaque, soit rampantes, Gasterophilus), ou effectuer un cycle interne tissulaire (Hypoderma, en impasse parasitaire chez l’homme) (tableau 25.1).
III Formes cliniques
A Myiases européennes
1 Hypoderma bovis
Trois aspects cliniques sont à noter : des manifestations cutanées (lésion furonculoïde et/ou tumeurs ambulatoires), des manifestations profondes dominées par un syndrome méningé d’apparition brutale et des ophtalmomyiases internes (fig. 25.1). Chez l’homme, le cycle est toujours abortif en quelques mois mais le pronostic peut être grave (perte de la vision de l’œil atteint).