Item 241. Goitre et nodule thyroïdien
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ITEM 31 Problèmes posés par les maladies génétiques.
ITEM 130 Hypertension artérielle de l’adulte.
ITEM 198 Dyspnée aiguë et chronique.
ITEM 246 Hyperthyroïdie.
ITEM 248 Hypothyroïdie.
ITEM 291 Adénopathie superficielle.
ITEM 319 Hypercalcémie (avec le traitement).
ITEM 337 Trouble aiguë de la parole. Dysphonie.
• 2001 :
Une jeune fille âgée de 12 ans, sans antécédents pathologiques, est opérée pour un nodule thyroïdien qui a été découvert récemment. Il s’agit d’un nodule de consistance ferme, d’un diamètre de 1,5 cm, situé dans la moitié supérieure du lobe droit, non fixé aux tissus avoisinants. Le taux de TSH est à 0,86 mUI/ml (normale : 0,2 à 4). L’opération est décidée car il s’agit vraisemblablement d’un cancer thyroïdien.
[ Terrain évocateur de cancer thyroïdien chez l’enfant : irradiation cervicale, contexte de NEM2].
1) Calcitonine élevée : diagnostic ? signes cliniques à rechercher ?
2) Antécédent familial à rechercher ? [ NEM2.]
3) Examens complémentaires permettant de dépister les autres pathologies de NEM2 ?
Goitre
– au moins 1 adulte sur 10 ;
– 10 % à 30 % des femmes enceintes.
– un examen clinique ;
– un dosage de TSH ;
– une échographie cervicale.
Nodules thyroïdiens
• Ils sont également très fréquents ; on peut retenir simplement que la fréquence des nodules dans la population générale est d’environ :
– 40 % à 40 ans ;
– 50 % à 50 ans ;
– 60 % à 60 ans.
– de respecter les nodules a priori bénins ;
– et de n’opérer que les nodules a priori malins.
– un examen clinique ;
– un dosage de TSH ;
– une échographie cervicale ;
– une cytoponction à l’aiguille fine, le plus souvent.
Cancers thyroïdiens
I. GOITRE
A. Définition, physiopathologie
– sans dysthyroïdie (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie) ;
– sans pathologie maligne ;
– sans pathologie inflammatoire ;
– sans nodules.
– goitre endémique lorsque plus de 10 % de la population âgée de 6 à 12 ans est atteinte ;
– goitre sporadique dans les autres cas.
– la synthèse des hormones thyroïdiennes ;
– la croissance de la glande.
– la thyroïde s’adapte en s’hypertrophiant, pour continuer à synthétiser un taux suffisant d’hormones thyroïdiennes ;
– les cellules de la thyroïde deviennent plus sensibles à la TSH, ce qui favorise leur prolifération et l’apparition d’un goitre.
B. Épidémiologie
– la carence en iode (+++) ;
– les facteurs génétiques (prédisposition familiale) ;
– les facteurs hormonaux (puberté, grossesse) ;
– le tabac ;
– les aliments contenant des thiocyanates, qui perturbent l’utilisation de l’iode par la cellule thyroïdienne (choux, navet, soja).
C. Exploration d’un goitre
1. Clinique
– l’origine géographique ;
– les antécédents familiaux de goitre ;
– la date d’apparition (puberté, grossesse) et l’ancienneté ;
– les signes de compression :
• dyspnée inspiratoire par compression trachéale ITEM 198 ;
• dysphonie par compression récurrentielle ITEM 337 ;
• dysphagie par compression œsophagienne.
– de faire le diagnostic : le volume des lobes latéraux est supérieur à celui de la phalange terminale du pouce du sujet examiné ;
– de chercher le caractère plongeant du goitre (les doigts en crochets derrière les sternocléidomastoïdiens ne peuvent pas atteindre le pôle inférieur des lobes thyroïdiens) ;
– de préciser sa consistance (souple, ferme, dur) ;
– de confirmer son caractère indolore en cas de goitre simple.
2. Examens complémentaires
– un dosage de la TSH : elle est normale en cas de goitre simple ;
– une échographie thyroïdienne, qui :
• confirme le diagnostic : volume thyroïdien supérieur à 18 ml chez la femme et 20 ml chez l’homme ;
• détecte la présence éventuelle de nodules.
– une radiographie de la trachée et du thorax à la recherche d’une déviation ou d’une compression trachéale en cas de goitre volumineux ou plongeant ;
– ou une TDM cervicothoracique sans injection d’iode, en cas de goitre plongeant.
D. Histoire naturelle
– passage à la toxicité, spontanée ou à la faveur d’une surcharge en iode ITEM 246 ;
– compression :
• trachéale, responsable d’une dyspnée inspiratoire ITEM 198 ;
• récurrentielle, responsable d’une dysphonie ITEM 337 ;
• œsophagienne, responsable d’une dysphagie ;
• veineuse, responsable d’une turgescence jugulaire ;
– suspicion de malignité au sein d’un des nodules qui le composent.
E. Traitement
– une surveillance simple :
• pour les goitres nodulaires (sans indication chirurgicale) ;
• clinique et échographique ;

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