ITEM 235 Épilepsie de l’enfant et de l’adulte
LIENS TRANSVERSAUX
CONSENSUS 
Le diagnostic d’une épilepsie repose sur :
La clinique (interrogatoire +++ du patient ET de l’entourage proche) :
en intercritique : normal ou signes de souffrance focale (épreuves de sensibilisation souhaitables, type hyperpnée ou stimulation lumineuse intermittente ou privation de sommeil : favorise l’apparition d’anomalies paroxystiques voire de crises).Une urgence absolue : l’état de mal épileptique (traitement à connaître avec la posologie (voir tableau 235-I,)). C’est la persistance des symptômes cliniques au-delà de 5 minutes ou la répétition de crises à intervalles brefs sans retour à la conscience entre ces crises.
ou cryptogéniques (probablement causée par une lésion que l’on ne peut pas mettre en évidence avec les moyens actuels ou dont on ne connaît pas l’origine).
Un syndrome à part : les convulsions fébriles du nourrisson. Il faut alors faire la distinction entre une convulsion dite simple et les convulsions compliquées, ces dernières nécessitant une prise en charge plus agressive (examens complémentaires, traitement antiépileptique prophylactique).I. PHYSIOPATHOLOGIE
Une crise convulsive est l’ensemble des manifestations cliniques secondaires à l’hyperactivité paroxystique et synchrone d’un groupe de neurones de la substance grise hémisphérique.II. CLASSIFICATION ET DIAGNOSTIC DES CRISES ÉPILEPTIQUES
A. Crises généralisées
Elles sont caractérisées par une abolition momentanée de la conscience
dèsle début de la crise. Elles peuvent s’accompagner ou non de symptômes moteurs généralisés
, c’est-à-dire touchant les 4 membres. On distinguera ainsi :
les absences : suspension de la conscience isolée, sans symptôme moteur (et donc pas de trouble du tonus) ;
les crises myocloniques : contraction simultanée des muscles agonistes et antagonistes, entraînant une secousse soudaine et brève, pouvant provoquer le lâchage d’un objet ou une chute brutale ;III. DIAGNOSTIC POSITIF
B. Examen clinique
1. Signes critiques : constatation de la crise
Crises partielles simples: les symptômes dépendent de la localisation du foyer épileptique. Ils sont le plus souvent rapportés par l’entourage (amnésie de la part du patient lui-même) :
Crises partielles complexes: elles s’accompagnent de troubles de la conscience et peuvent entraîner soit la suspension de l’activité, soit la poursuite d’une activité automatique (mâchonnement, prononciation d’onomatopées).3. Signes intercritiques
Il n’y a généralement pas de symptômes entre les périodes de crises, sauf s’il existe une lésion encéphalique focale à l’origine des crises. Par exemple, en cas de crises causées par une tumeur cérébrale, un déficit, une asymétrie des ROT ou un signe de Babinski isolé peuvent persister entre les crises.C. Examens paracliniques
Les autres examens paracliniques sont pratiqués à but étiologique devant la survenue d’une première crise épileptique :
: systématique si première crise :
l’urgence à la réalisation de l’imagerie dépend de la suspicion clinique : la méningo-encéphalite herpétique est plus urgente qu’une absence typique avec examen neurologique normal,
toute crise à début focal est dite partielle (secondaire généralisée ou pas) et est liée à une lésion focale jusqu’à preuve du contraire (= symptomatique ou cryptogénique), et justifie donc d’une imagerie complète,
Fig. 235-2. Absence atypique.
Source : Épilepsie, par P. Thomas, A. Arzimanoglou, Masson, collection « Abrégés de médecine », 2003, 3e édition.
IV. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
A. Pour les crises généralisées
Syncope d’origine cardiaque. Attention, une authentique syncope peut se compliquer de phénomènes convulsifs (syncope « convulsivante ») liée à l’hypodébit sanguin cérébral. Toujours faire un bilan à orientation cardiovasculaire en cas de doute (ECG, échographie cardiaque et holter ECG au moindre doute).V. CONDUITE À TENIR EN URGENCE
A. Devant une crise convulsive généralisée
Secourir :
Les médicaments antiépileptiques ne seront administrés, par une personne en-traînée, (voir tableau 235-I,) qu’en cas de : crise prolongée, crises répétées, ou forte suspicion de répétition des crises (en cas de lésion cérébrale épileptogène par exemple).

(EEG) :

,
, fonctions rénale et hépatique ; sérologie VIH, recherche de toxiques selon contexte;




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