23: Évaluation niveau 4, très difficile – 200 points

Chapitre 23 Évaluation niveau 4, très difficile – 200 points




Exercice 1




image Dictée à corriger


Relevez les fautes contenues dans ce texte et corrigez-les.


Vous partez avec un capital de 70 points ; -1 point par faute omise ou mal corrigée. Il ne peut exister qu’une seule faute par mot.




Une dictée éprouvante

La dictée venait de prendre fin. Durant environs une heure et demi, les quelque vingts élèves que comptaient cette classe s’étaient concentrés pour déjouer les pièges hardus que l’enseignant sadique leur avait tendu. Quelque fussent leurs difficultés à accorder correctement les participes passés et les problèmes sussités par les doublements consonnantiques, toutes ces jeunes filles, exceptée la pimbêche de service qui s’était soit-disant senti deffaillir, avaient accepté de goûter aux amers délices de l’orthographe. Ce ne fut pas une cinécure car le professeur – tout symphatique qu’il fût par ailleurs – n’y était pas allé de mainmorte.


Si, dans l’auditoire tout ouï, on avait semble-t-il eu aucun mal sur la terminaison du mot dictée, il n’en fut pas de même lorsque les noms amabilitée, pygmé, trophée, pèletée, durté, avancé voir prytanée apparurent. Quoi que chacune des compétitrices connu quelques rudiments des bizareries graphiques de notre langue, les choses se corsèrent lorsqu’il fallu écrire correctement les mots blockauss, bulledozer, gymkana, bikhini ou whyski. Mais ce n’était rien en comparaison de ces accents circonflexes que des générations d’écoliers ont maudi. Quels sont les termes qui en prennent ? Où les place-t-on ? Entre absolûment, goulument, résolument et crument, on pouvait recencer, dans cette dictée hors paire, les mots prâline et râler, câline et rater, râteau et râtelage, râtel et râtelier. Il va sans dire que mître, huître, épître, bellître et pupître s’étaient également donnés rendez-vous dans ce capharnaum à côté de frêne, benêt, maraîcher, entraîneur, boîter et emboîter. Heureusement les étudiantes, déjà ahurries, avaient été épargné car batârd, châlet, ilotier, ilôt, îlote, cyclône, pylône, crêper, affûtiaux et mâter – dans l’acception de monter un mât – ne figuraient pas dans cette infâmante épreuve. Quelle horreur ! Il eut suffit que le viscieux mot crouton, dérivé de croûte, se fut inclu parmis toutes ces difficultés pour qu’une demoiselle de l’assistance, plus frèle ou moins assidue aux cours que les autres, tomba en pamoison.


À ce stade, d’ailleur, plus d’un auraient plié bagages. Il aurait ainsi évité ces trémats casses-pieds qu’on hésite à porter sur les mots canoé, acuïté, assiduïté, exiguïté, coïncider, coïnculpé ou caïman. Mais les étudiantes, courageuses, restèrent, quoiqu’il leur en coûtât. Et il leur en coûta… Dans ce bazard, en effet, hangard, étendar, cauchemar, poignard et cougar cotoyaient urinoire, armoire, séchoire, parloir, grimoire et grilloire.


L’enseignant jubilait : il attaquait maintenant tout-de-go le problème du doublement des consonnes. Comment écrit-on les verbes désaler et ressaler, assécher et assainir ? Les noms bissexuel et bissectrice ? L’adjectif bisextile, qu’on ne trouve qu’au féminin ?


Les étudiantes passaient sur le grill. Elles s’étaient entendues mille fois répéter comment ne point trébucher sur tous ces mots, mais d’aucune hésitait encore sur érytropoïétine, cirrose, mammout, macchabé, bobsleig ou, plus surprenant, sur réthorique et éthymologie. Lorsqu’il surprit quelques regards interrogateurs – distingables entre tous – notre enseignant, de bonne foie, se facha.


« Faut-il donc que sur ces points d’orthographe trois cents mille fois répétés durant mon cours je vous vois encore hésiter ? Faut-il alors que je cours, vole et vous sauve ? Jamais ! S’il fallait que sur chaque difficulté vous vinsiez m’interpeler et réclamer mon aide, nous n’en finirions pas ! L’incident est clôt, continuons. »


Un silence subi s’abatit et personne n’eut songé à contredire ce maître quoi que la dictée sembla sombrer dans un amphigourit sybillin, pour utiliser une périssollogie qui eut fait frémir le plus exigent des puristes.


En effet déboulèrent tout-à-trac des mots comme grifure, agraffe, gaufre, épaufrer, mouffle, baffle, moufflon, biffure ou éfaufiler, sans parler de bilarziose et épithalame… L’enseignant, pour ne point trop grever les chances de réussite, avait évité le pluriel des noms composés. Les étudiantes fourbues n’eurent donc pas à réfléchir sur des couvre-chef, des sans-abris, des porte-plume, des réveilsmatins, des grilles-pains, des gâte-sauce ou des sans-culotte.


Elles avaient déjà du éviter tant de chausses-trappes que les mots accordéonniste, crédence, quineau, psittacisme, quenote, clônage, marotte, agathe, prophylactique, succint, résipiscence, suspicion, canelle, exhorbitant, présentoir, échalotte, incunable, venelle, sussurer, porphyre et cravate qui, pêle-mêle, se trouvaient rassemblés dans ce foure-tout ne semblèrent plus les décontenancer.


Enfin le professeur se tut et annonça qu’on pouvait corriger.




Exercice 3




image Grammaire


Cochez la ou les réponse(s) juste(s) parmi toutes celles qui vous sont proposées.


50 points. 2 points par item entièrement exact.






















May 18, 2017 | Posted by in Uncategorized | Comments Off on 23: Évaluation niveau 4, très difficile – 200 points

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