Chapitre 23 Archivage numérique

Introduction

L’archivage consiste en général à conserver à moyen ou long terme des informations afin de pouvoir les exploiter ultérieurement. Cette procédure est également applicable en imagerie médicale.

Le produit final de l’examen échocardiographique est l’image, fixe ou dynamique. Pour enregistrer et conserver les images, données échographiques, nous disposons de trois types de supports :

• le papier : les images fixes visualisées sur l’écran de l’échographe sont sélectionnées par l’échographiste et imprimées sur papier en noir et blanc ou en couleurs.

Les principaux inconvénients de l’imagerie fixe mémorisée sur papier sont : sa faible résolution (nombre d’informations au millimètre) déterminant la qualité de reproduction, son coût élevé, le volume des archives limité et la perte de perennité des images imprimées ;

• la bande magnétique : les images mobiles (séquences dynamiques) sont enregistrées sur le magnétoscope selon des techniques différentes et souvent incompatibles d’un laboratoire à l’autre (signal vidéo composite, Y/C, RGB, VHS, SVHS, PAL, SECAM, NTSC, …).

Ce mode de conservation présente d’autres inconvénients tels que la qualité médiocre des images vidéo, la perte d’informations surtout en Doppler couleur, le stockage volumineux et encombrant des données vidéo, la relecture laborieuse des séquences archivées, etc. ;

• le support numérique permettant l’acquisition en temps réel des images fixes et des séquences mobiles sans limitation. L’intégralité des données échographiques archivées est conservée.

Les deux premiers modes de conservation des données échographiques (la reprographie et la vidéo) sont désormais obsolètes.

La technologie numérique a bouleversé profondément la façon d’acquérir et d’archiver les données échographiques. Elle s’est imposée parfaitement en routine quotidienne en devenant un nouveau « savoir-faire ».

Méthodologie

Parallèlement aux anciennes méthodes de conservation des images échographiques qui ont accompagné le développement de nouvelles techniques d’échographie, les professionnels de l’imagerie ont développé des techniques innovatrices dites digitales permettant l’acquisition et le stockage numériques des images.

Stockage des images échographiques

La numérisation des images consiste en la conversion de l’information ultrasonore en langage ou format stocké dans un support informatique.

Dans un premier temps, l’examen échographique est enregistré sur le disque dur intégré à l’échographe (carte mémoire) mais compte tenu de la mémoire importante occupée par la quantité d’images stockées (« masse de données »), un transfert régulier des données est nécessaire.

En effet, les constructeurs des échographes ont fourni une sortie numérique de l’image (à partir de la courte mémoire de l’appareil) permettant de transférer et stocker les images fixes et dynamiques (boucles d’images) sur plusieurs supports informatiques au choix : ordinateur, disque dur externe, CD/DVD, clé USB, disque optique, etc.

Les informations relatives au patient (identité, âge, contexte clinique, antécédents, …) ainsi que le compte rendu informatisé pouvant être également stockés et exploités ultérieurement.

Avantages de l’archivage numérique

L’archivage numérique de l’imagerie échographique a profondément révolutionné la pratique de l’échocardiographie. Les avantages de cet archivage informatique sont multiples :

• la résolution de l’image archivée correspondant exactement à celle de l’image qui se trouve dans la carte mémoire de l’échographe (qualité de définition de l’image intégralement conservée). Néanmoins, le niveau de résolution dépend surtout de la taille de la matrice de numérisation ;

• la dynamique des teintes (noir et blanc, et couleur) conservée permettant une impression de qualité des images numériques (en fonction du logiciel et de l’imprimante disponibles) ;

• le transfert simple et rapide (quasi instantané) des images fixes ou mobiles en temps réel ;

• la pérennité des données stockées. En fait, les images numériques archivées resteront définitivement comme des originaux, inaltérables avec le temps (non dégradation de l’image) ;

• la possibilité de la relecture et de la remesure des images archivées.

Exactes répliques de l’original, ces images numériques peuvent être recalculées, recalibrées autant de fois que cela est souhaité ;

• la reproduction illimitée des images archivées.

En fait, les images numériques sont reproductibles à l’infini sur quelque support que ce soit, le simple papier ou l’autre matériel d’archivage ;

• la transmission des images possible à d’autres intervenants dans le dossier médical du patient ;

• la réduction du coût de l’archivage numérique.

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