21: La reconstruction de la plaque aréolomamelonnaire

Chapitre 21 La reconstruction de la plaque aréolomamelonnaire




image Retrouvez pour ce chapitre vidéos et cas cliniques dans l’application Chirurgie plastique du sein.


La reconstruction de la plaque aréolomamelonnaire est l’étape finale d’une reconstruction mammaire. C’est un temps capital qui vient souvent clôturer une reconstruction longue et difficile. Elle est souvent essentielle, car elle transforme un volume en un véritable sein à part entière.


Ce geste ne doit pas être négligé, car il va largement contribuer à restaurer l’image corporelle de la patiente. Une reconstruction aréolaire de mauvaise qualité peut altérer définitivement la plus belle des reconstructions mammaires, et il faut bien avoir cela à l’esprit. Il y a une part très artistique dans cette intervention, il faut y être sensible afin d’obtenir un résultat le plus naturel et symétrique possible en termes de couleur, texture, taille, forme, projection, et position.


Lorsque le geste est isolé, cette intervention peut se dérouler sous anesthésie locale pure, ce qui permet de garder motivées les patientes un peu lasses en fin de parcours. En cas de gestes complémentaires nécessaires sur le sein reconstruit ou sur le sein controlatéral (réinjection de graisse, retouche ou changement d’implant, symétrisation…), l’anesthésie générale s’avère souvent indispensable et permet de cumuler les actes.


De nombreuses techniques ont été décrites dans la littérature. Ce chapitre n’a pas pour objectif de les cataloguer dans leur ensemble, mais plutôt de mettre en avant nos choix dans notre pratique quotidienne. J’utilise ces méthodes depuis une dizaine d’années, avec des résultats de très bonne qualité, fiables, reproductibles et appréciés des patientes.




La reconstruction de l’aréole


L’aréole peut être classiquement reconstruite de deux façons : par greffe de peau totale et par tatouage.




Tatouage ou dermopigmentation


La première aréole reconstruite par tatouage a été rapportée en 1975 [2]. Le tatouage n’a pas toujours eu bonne réputation, en raison de l’instabilité des couleurs des anciens pigments. Aujourd’hui, on dispose d’excellents pigments à base d’oxydes de fer et/ou dioxydes de titane dispersés dans un gel en suspension, dont la palette de couleurs est très proche des teintes naturelles des aréoles, et qui restent stables.


Il s’agit d’une technique simple et rapide, accessible à tous, souvent trop peu pratiquée par les chirurgiens eux-mêmes, qui délèguent ce geste à une infirmière ou à une esthéticienne. Pourtant, la patiente apprécie particulièrement que le chirurgien effectue lui-même ce dernier temps de la reconstruction.


Le tatouage se fait généralement dans le même temps que la reconstruction du mamelon, ce qui fait toute l’originalité et l’avantage de cette technique.


Un tatouage de qualité requiert un matériel irréprochable (figure 21.2) :


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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 21: La reconstruction de la plaque aréolomamelonnaire

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