2: Voie d’abord antérieure et prothèse de hanche de première intention: Anterior approach and primary total hip arthroplasty

Voie d’abord antérieure et prothèse de hanche de première intention


Anterior approach and primary total hip arthroplasty




Résumé


Les voies d’abord antérieures pures de hanche dérivées de la voie de Hueter sont utilisées dans l’implantation des prothèses depuis 1947. Elles reposent sur le concept d’abord antérieur, c’est-à-dire là où la hanche est la plus superficielle et passent entre les territoires d’innervation du nerf fémoral et du nerf glutéal. Elles sont facilitées par l’usage d’une table orthopédique. Elles permettent l’implantation en première intention de tout type de prothèse totale de hanche sans instrumentation particulière et peuvent se pratiquer sans aucune section tendineuse ni musculaire à condition de respecter les principes anatomiques et les gestes successifs qui font l’objet de cet article. Ce concept de respect total des structures périarticulaires en fait la voie mini-invasive par excellence et limite le risque d’instabilité postopératoire immédiat. À l’opposé, elles peuvent être étendues, soit de façon programmée, soit à la demande en cas de difficultés opératoires imprévues. Cette extension se fait aisément sur le versant haut cotyloïdien et de façon plus délicate vers la diaphyse fémorale. Les limites d’indication en sont en effet les cas où est programmé un geste fémoral prédominant (ostéotomie par exemple). Les risques sont représentés principalement par les syndromes irritatifs du nerf cutané latéral de la cuisse et, à un moindre degré, du nerf fémoral : des précautions simples mettent l’un et l’autre à l’abri.



Summary


The anterior approaches for surgery of the hip, based on the Hueter technique, have been used for hip prosthesis implants since 1947. They all involve an anterior approach, i.e. the most superficial anatomical approach to the hip which passes between the femoral and gluteal nerves. The operative procedure is facilitated by the use of an orthopaedic table. This mini-invasive surgery permits primary total hip arthroplasty to be performed for all types of prostheses without the need for additional techniques, and can be carried out without any muscular or tendinous section on condition that the anatomy of the region and compliance with the order of surgical procedures are carefully taken into account. This concept, which has been underlined in the present article of total respect regarding the preservation of peri-articular structures makes this the optimal surgical mini-invasive approach, and limits the risk of immediate postoperative sequelae or malfunction. On the other hand, these approaches can also be extended either in a programmed manner or in the event of unforeseen operative complications. This surgical extension can be easily performed on the upper acetabular face but as regards the femoral diaphysis, the procedure then becomes more difficult. The limits to adopting this technique are in fact cases for which femoral surgery is the main consideration (e.g. osteotomy). The risk factors mainly involve damage to the lateral cutaneous nerve of the thigh, and to a lesser extent to the femoral nerve: simple precautions can ensure that these both remain undamaged.





Description de la voie d’abord antérieure standard ou voie de Hueter





Plans successifs et leurs caractéristiques





Plan 3


Le corps du tenseur est contourné par l’avant (figure 5) en passant dans le plan avasculaire d’adhérences très lâches qui le sépare de son enveloppe. Ce décollement est débuté à la partie moyenne de l’incision, il est complété en bas vers le tendon du tenseur et en haut jusqu’au bord antérieur de l’os iliaque. Dans les 2 cm supérieurs, le corps musculaire fait place à un tendon blanc qui intéresse les deux tiers superficiels du muscle ; l’insertion du tiers profond, juste au-dessus de l’épine iliaque antéro-inférieure (EIAI), se fait directement par des fibres musculaires. Deux écarteurs à lame large (américains ou écarteurs de Farabeuf larges) exposent le plan de l’aponévrose du muscle droit de la cuisse (figure 6).





Muscle droit de la cuisse et paquet circonflexe latéral


Le feuillet antérieur de la gaine du droit de la cuisse est incisé au bord latéral du muscle qui est chargé sous l’écarteur interne. Le paquet circonflexe latéral se voit par transparence sous le feuillet postérieur de la gaine. L’incision prudente de ce feuillet de la pointe du bistouri le met à nu et permet d’en faire l’hémostase avant section (figure 6). Vers le bas, cette incision va jusqu’au corps musculaire du vaste latéral. Vers le haut, elle met à nu le tendon réfléchi du droit de la cuisse, parfois isolé et parfois attenant à la capsule, toujours mieux vu en réclinant en dehors à la compresse le tissu cellulograisseux présent à ce niveau. Ce tendon réfléchi du droit antérieur est un bon élément de repérage anatomique. Sa section, classiquement pratiquée, n’est pas nécessaire dans l’implantation des prothèses de hanche de première intention.

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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 2: Voie d’abord antérieure et prothèse de hanche de première intention: Anterior approach and primary total hip arthroplasty

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