2 Rappel Des Pathologies
QUATRE TYPES D’ÉVOLUTION DES LÉSIONS NEUROLOGIQUES
Il existe de nombreuses classifications des pathologies. La plus utile aux rééducateurs est celle qui est basée sur l’évolution des lésions neurologiques. Elle permet de comprendre le rôle de la rééducation.
Les lésions neurologiques peuvent évoluer de quatre façons différentes :
Évolution favorable : amélioration des lésions neurologiques
À sa sortie du centre de rééducation, elle entre dans un institut de formation professionnelle. Pour accéder au hall d’entrée de cette école, il y avait une magnifique volée d’une dizaine de marches. À plusieurs reprises, la patiente est tombée en descendant ces escaliers sans rampe. La crainte de nouvelles chutes la prenait au moment de franchir à nouveau cet obstacle sans aide. Elle devenait donc tributaire d’une tierce personne pour ces escaliers.
Aggravation rapide des lésions neurologiques
En phase de poussée évolutive aiguë des scléroses en plaques, il est souvent conseillé de se reposer et de stopper tout exercice fatigant.
Aggravation très lente des lésions neurologiques
Il faut éviter de se décourager dans les aggravations très lentes des lésions neurologiques.
Chez un patient qui n’a jamais fait de rééducation fonctionnelle :
RAPPELS CONCERNANT LES SYNDROMES CÉRÉBELLEUX
Les troubles de la coordination dans l’espace
Définition : difficulté à piloter les différentes articulations du corps.
Cette difficulté s’exprime par trois symptômes : les tremblements, l’hypermétrie et l’asynergie.
Tremblements
Lorsque ce tremblement est important, il va parasiter les activités fonctionnelles du patient.
Hypermétrie
Ces difficultés ressemblent à celle d’un pilote débutant qui n’arrive pas à maîtriser la trajectoire de son hélicoptère et a beaucoup de difficultés pour le poser sur un point précis de l’héliport.
Asynergie
Les troubles de la coordination dans le temps
Définition : difficulté à contracter et à décontracter rapidement les groupes musculaires.
Cette difficulté s’exprime par les trois symptômes suivants :
Dyschronométrie
On constate un retard au démarrage ou à l’arrêt des mouvements.
Exemple : pour le membre supérieur, augmentation du temps de réaction lors des tâches de pointages. Au niveau de la locomotion, retard au démarrage et surtout à l’arrêt de la marche au commandement.
On compare souvent le cérébelleux à un train qui démarre lentement et qui a du mal à s’arrêter.
Hypotonie cérébelleuse : et si c’était la cause de tout ?
Cette hypothèse concernant l’hypotonie est argumentée par de nombreux auteurs.
Rappels concernant le contrôle de la raideur articulaire physiologique
Première conséquence de l’hypotonie cérébelleuse
Il suffit d’augmenter la raideur articulaire pour stabiliser les gestes des patients qui retrouvent leur efficacité, d’où l’utilisation de :
Deuxième conséquence de l’hypotonie cérébelleuse
L’association de plusieurs syndromes peut améliorer le tonus, la raideur et la motricité.
Le cérébelleux a des mouvements trop amples, la spasticité freine les mouvements.
Le cérébelleux a des mouvements trop amples, la rigidité parkinsonienne freine les mouvements.
COMMENT LE CÉRÉBELLEUX CHRONIQUE COMPENSE-T-IL SON HANDICAP ?
L’analyse du mouvement cérébelleux
Analyse posturographique de la station debout
Chez un sujet sain, la position debout avec les pieds à « dix heures dix » met en évidence des oscillations de faible amplitude du centre de pression, et donc du centre de gravité du corps. La surface occupée par la projection au sol du centre de gravité est beaucoup plus petite que le polygone de sustentation, elle dépasse rarement 2 cm2 (fig. 2.1 a).
Chez un cérébelleux chronique, l’analyse posturographique dévoile :
L’analyse posturographique montre que son organisation motrice est différente de celle du sujet sain : augmentation des oscillations du centre de pression et de la surface occupée par ces oscillations (7 cm2 pour ce patient). Cette surface reste à l’intérieur du polygone de sustentation.
Analyse cinématique de la saisie d’un objet
Elle est effectuée dans un laboratoire d’analyse de la motricité. On trouve sur le graphique :
Chez un sujet sain, nous distinguons deux phases (fig. 2.1 c) :
Chez un cérébelleux chronique, ce graphique dévoile comment il apprend à saisir un objet sans le renverser, tout en restant (malheureusement) cérébelleux (fig. 2.1 d).

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Full access? Get Clinical Tree

