Dermatologie
ACNÉ (1)
ACNÉ (2)
Buts du traitement
Diminuer la séborrhée, supprimer la rétention sébacée et limiter la composante inflammatoire.
Mesures générales
• Rechercher des signes d’hyperandrogé-nie chez la femme : hirsutisme, acné importante de topographie thoracique, anomalies des règles.
• Rechercher un médicament inducteur : antiépileptiques (phénobarbital, phény-toïne), antidépresseurs (lithium, amineptine), corticoïdes locaux et généraux (notamment le triamcinolone injectable qui peut déclencher une acné 3 mois après l’injection), vitamine B12, iode, brome (antitussifs, expectorants, sédatifs), androgènes (anabolisants, contraceptifs oraux), isoniazide, ciclosporine, azathioprine.
• Rechercher des facteurs aggravants locaux : cosmétiques comédogènes, profession (travailleurs de la restauration, garagistes), excoriations (« acné excoriée des jeunes filles »).
• L’acné est le résultat d’une plus grande sensibilité des glandes sébacées aux androgènes.
• L’acné ne disparaît pas avec le mariage ni avec les premiers rapports sexuels, mais avec les traitements et avec le temps.
• Les traitements dont nous disposons ne sont pas efficaces dans les 15 jours mais après plusieurs semaines.
• Le début du traitement est parfois difficile en raison d’une possible exacerbation des lésions et des effets irritatifs imposant d’espacer les applications.
• Un traitement d’entretien local est souvent nécessaire au long cours pour éviter les récidives.
• Les kystes ne doivent pas être manipulés mais extraits par le dermatologue (nettoyage de peau).
• Le soleil est un faux ami de l’acné et provoque une poussée après une amélioration initiale.
• Les aliments, notamment le chocolat et la charcuterie, ne donnent pas d’acné.
• L’acné n’est pas due à un défaut d’hygiène; elle n’est pas le résultat d’un comportement particulier (notamment la masturbation ne donne pas d’acné).
ANTIACNÉIQUES LOCAUX (2) – DÉRIVÉS DE LA VITAMINE A (2)
ACNÉ (3)
Mesures spécifiques [1]
Acné rétentionnelle modérée
Le peroxyde de benzoyle a une action mixte, anti-inflammatoire et antirétention-nelle.
Acné inflammatoire [1]
• Peroxyde de benzoyle (CUTACNYL 2,5 gel aqueux) : une application le soir sur tout le visage y compris les zones apparemment saines à l’exception des paupières, du pourtour narinaire et des lèvres rouges, 1/4 h après la toilette sur une peau sèche.
• Antibiothérapie locale, érythromycine (ERYFLUID 4 %) en solution à tamponner sur toutes les lésions rouges, le matin après la toilette (intérêt probablement très limité des antibiotiques locaux).
• Antibiothérapie orale, doxycycline 100 mg : un cp. le soir au dîner avec un grand verre d’eau pendant 15 jours puis une gélule à 50 mg pendant 1 mois 1/2. • Zinc (RUBOZINC) : 2 gél. une fois par jour pendant 3 mois à distance des repas; l’efficacité serait identique à celle des cyclines sur l’inflammation chez les bons répondeurs avec moins d’effets secondaires.
Acné polymorphe (mixte inflammatoire et rétentionnelle)
Association des traitements précédents, par exemple:
– toilette du visage matin et soir avec un gel ou une eau adaptés type SEBUM MOUSSANT ou H2O, à rincer;
– puis crème hydratante type CLEAN-AC sur le visage;
– dans la journée, photoprotection externe en cas d’ensoleillement important;
– doxycycline 100 mg : un cp. au dîner avec un grand verre d’eau;
– le soir après la toilette du visage, sur une peau sèche, application d’EFFEDERM, avec prudence au début.
ACNÉ (4)
Acné rétentionnelle sévère, acné résistante à des traitements bien conduits ou récidivante à l’arrêt de ces derniers [2]
• Un accord de soins et de contraception doit être remis à la patiente et signé avant d’entreprendre le traitement par isotréti-noïne.
• À chaque consultation mensuelle le médecin doit s’assurer que le test qualitatif plasmatique de grossesse a bien été réalisé, que la contraception efficace est bien suivie et que la patiente a bien compris les risques d’une grossesse sous ISOTRÉTINOÏNE.
• Le médecin doit encore noter tous ces éléments sur l’ordonnance; dans le cas contraire le médicament ne sera pas délivré par le pharmacien.
Autres traitements
Traitements hormonaux [1]
Le traitement antiandrogène local idéal reste à inventer.
L’acétate de cyprotérone (ANDROCUR) est indiqué:
– chez la femme jeune désirant une contraception orale : pilule DIANE 35 ou ses génériques à laquelle on peut ajouter 1/2 à 1 cp. d’ANDROCUR les 10 premiers jours du cycle en cas d’efficacité insuffisante jugée après 3 à 4 cycles;
– chez la femme ayant une acné sévère et/ou une hyperandrogénie marquée d’origine ovarienne ou périphérique : ANDROCUR, 1 cp. du 5e au 25e jour du cycle + ŒSTROGEL du 16e au 25e jour du cycle. L’effet contraceptif n’est garanti qu’à partir du 3e cycle (schéma de F. Kutten).
Ces traitements imposent une surveillance gynécologique stricte.
Traitements adjuvants [1]
• Ne pas solliciter la séborrhée avec des nettoyages agressifs et répétés de la peau; utiliser des pains surgras sans savon ou des produits moussants pour peau acnéique (CLEANANCE GEL NETTOYANT).
• Hydrater la peau avec des émulsions eau dans l’huile respectant le film hydrolipidique naturel de la peau (CLEAN-AC).
• Utiliser une photoprotection externe.
• Le traitement des cicatrices résiduelles ne s’envisage qu’après guérison complète de l’acné, on aura recours à différentes techniques : peeling chimique, dermabrasion, laser resurfacing, relèvement chirurgical.
L’intérêt de l’extraction manuelle des kystes fermés et comédons est fondé sur l’expérience.
ACNÉ (5)
Formes particulières cliniques
Acné néonatale
Traitement de l’acné par voie générale [2]
• 1. Il n’y a pas lieu de prescrire de l’isotrétinoïne en dehors des acnés sévères nodulo-kystiques et conglobata et des acnés résistantes à un traitement classique*.
• 2. Il n’y a pas lieu, du fait du risque tératogène, de débuter un traitement de l’acné par isotrétinoïne, sans avoir vérifié qu’il n’y a pas de grossesse en cours par un test qualitatif de grossesse et sans qu’un moyen efficace de contraception ait été instauré un mois avant le début du traitement.
• 3. Il n’y a pas lieu, du fait du risque tératogène, de poursuivre un traitement de l’acné par isotrétinoïne, sans avoir vérifié qu’il n’y a pas de grossesse en cours par un test qualitatif de grossesse répété tous les 2 mois, et sans qu’un moyen efficace de contraception soit poursuivi.
• 4. Il n’y a pas lieu, du fait du risque tératogène, d’arrêter le moyen efficace de contraception avant la fin du premier mois suivant l’arrêt du traitement par isotrétinoïne**.
• 5. Il n’y a pas lieu, dans le traitement de l’acné par isotrétinoïne, de pratiquer d’autres examens*** que le dosage des transaminases, du cholestérol total et des triglycérides.
• 6. Il n’y a pas lieu, dans le traitement de l’acné, d’associer les cyclines à l’isotrétinoïne du fait du risque d’hypertension intracrânienne.
• 7. Il n’y a pas lieu, dans le traitement de l’acné, de prescrire l’isotrétinoïne à une dose inférieure à 0,5 mg/kg/jour – dose initiale optimale – ou supérieure à 1 mg/kg/jour.
• Il n’y a pas lieu, dans le traitement de l’acné, d’administrer une dose cumulée de plus de 150 mg/kg d’isotrétinoïne par cure.
* L’AMM précise que l’acné est résistante après un traitement classique (traitement antibiotique en association avec des traitements locaux) d’au moins 3 mois.
** Au terme de cette période, il conviendra de vérifier qu’il n’y a pas de grossesse en cours par un test qualitatif de grossesse pratiqué une semaine après la fin de la contraception, c’est-à-dire 5 sem. après l’arrêt du traitement par isotrétinoïne.
*** Sauf les examens nécessaires pour répondre aux conditions des références 3, 4, 5 et sauf comor-bidité.
ANTIACNÉIQUES LOCAUX (5) – ANTIBIOTIQUES
ANTIACNÉIQUES GÉNÉRAUX (2) – DÉRIVÉS DE LA VITAMINE A (2) PHARMACOLOGIE
ANTIACNÉIQUES GÉNÉRAUX (3) – DÉRIVÉS DU ZINC
ANTIACNÉIQUES GÉNÉRAUX (4) – ANTIANDROGÈNES
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Surveillance clinique : examen gynécologique avec palpation des seins, poids, pression artérielle.
Surveillance biologique : lipides sanguins, glycémie, bilan hépatique.
DERMATITE SÉBORRHÉIQUE (1)
DERMATITE SÉBORRHÉIQUE (2)
Traitement
ALOPÉCIES (1)
Alopécie androgéno-génétique
Traitement médical
– une phase anagène de pousse de 0,35 à 0,45 mm/j;
– une phase catagène qui est un arrêt de la pousse;
– une phase télogène qui correspond à une involution et à une chute physiologique du cheveu en 2 à 4 mois.
ANTIALOPÉCIQUES (1)
ALOPÉCIES (2)
Pelade
Formes mineures et moyennes
• Lotion rubéfiante sur les plaques alopé-ciques.
• Corticothérapie locale : DERMOVAL gel sur les plaques une fois par jour, associé au minoxidil ou au dioxyanthranol; le dioxyanthranol est utilisé en préparation magistrale:
Zinc, RUBOZINC : 4 gél./j en 2 prises.
Formes majeures (en plaques > 50 % du cuir chevelu, ophiasique étendue, décalvante totale, universalis)
• PUVAthérapie corporelle totale.
• En cas d’échec attesté par l’absence de repousse après 30 séances ou par une repousse < 30 % à la 40e séance, allergé-nothérapie de contact uniquement en milieu hospitalier.
• Discussion d’une corticothérapie générale en cas de chute importante diffuse à 1 mg/kg/j de prednisone, rapidement dégressive, voire méthotrexate.
• Dans tous les cas l’abstention thérapeutique se discute (50 % de repousse spontanée dans les 6 mois) et une psychothérapie de soutien est de mise dans ces formes diffuses.
Étiologies et traitements des alopécies
Diffuse non cicatricielle
Circonscrite cicatricielle
• Pseudo-pelade (idiopathique, lupus érythémateux, lichen plan, sclérodermie) : dermocorti-coïde de classe I.
• Cancer cutané primitif (basocellulaire) ou secondaire (métastase d’un adénocarcinome mammaire) : traitement de la cause.
• Traumatisme : traitement esthétique.
• Infection chronique (folliculites, kérion, favus) : antibiothérapie, antifongiques.
• Maladies bulleuses : traitement de la cause.
• Surcharge métabolique (mucinose, amylose) : traitement de la cause.
ANTIALOPÉCIQUES (2)
SHAMPOOINGS À BASE DE GOUDRONS
SHAMPOOINGS AU GOUDRON* | |
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Shampooings à base d’huile de cade ITEM ALPHA CADE | Les shampooings au goudron sont indiqués dans tous les états squameux du cuir chevelu, pityriasis capitis, dermatite séborrhéique, psoriasis : en attaque au début à raison de 3 shampooings par semaine puis espacés régulièrement en alternance avec un shampooing doux au long court. |
* Liste non exhaustive; ne sont citées que les spécialités les plus fréquemment utilisées par le dermatologue.
PAINS SANS SAVON
PAINS DERMATOLOGIQUES | |
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Pains de toilette garantis sans savon, utilisables en remplacement des savons pour la toilette des peaux sensibles : traitement asséchant antiacnéique, dermatite séborrhéique, dermatite atopique, xérose cutanée, etc. |