2: Articulation temporomandibulaire

Chapitre 2 Articulation temporomandibulaire




Résumé clinique et recommandations


































Histoire du patient
Questions La relation spontanée de douleurs au niveau de l’articulation temporomandibulaire (ATM) montre une bonne adéquation avec les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM) déterminés par un examen clinique détaillé (RV+ de 9,8).
La plainte d’un sujet pour une « restriction périodique » (l’impossibilité d’ouvrir la bouche autant que précédemment) est le meilleur et unique indicateur mettant en évidence un déplacement antérieur du disque, que ce soit pour des patients ayant un disque abîmé ou non.
Examen clinique
Palpation La reproduction de la douleur pendant la palpation d’une ATM et des muscles correspondants est modérément fiable et apparaît comme d’une bonne utilité diagnostique pour identifier l’épanchement d’une ATM par imagerie par résonance magnétique (IRM) ou bien un DTM, par comparaison avec un examen clinique détaillé. Nous recommandons qu’une palpation comporte au moins l’ATM (RV+ = 4,87 à 5,67), le muscle temporal (RV+ = 2,73 à 4,12) et le muscle masséter (RV+ = 3,65 à 4,87).
S’il y a faisabilité clinique, un test du seuil de pression douloureuse montre une supériorité d’utilité diagnostique pour la mise en évidence d’un DTM, par comparaison avec un examen clinique détaillé.
Bruits articulaires La détection de bruits articulaires (craquements et crépitements) pendant un mouvement de la mâchoire est généralement non fiable et montre une faible utilité diagnostique, sauf pour la mise en évidence d’une arthrose modérée ou sévère (RV+ = 4,79) ou bien encore la non-réduction d’un déplacement antérieur du disque intra-articulaire (RV+ = 7,1 à 15,2).
Amplitudes et mouvements dynamiques La mesure des amplitudes de déplacement de la bouche est hautement fiable. Quand il y a diminution ou déviation depuis les valeurs médianes, cela montre une utilité diagnostique moyenne, permettant la mise en évidence de la non-réduction d’un déplacement antérieur du disque intra-articulaire.
Détecter la douleur pendant un mouvement est moins fiable. Cela montre aussi une utilité diagnostique modérée ou bonne dans l’identification de la non-réduction d’un déplacement antérieur non réduit du disque intra-articulaire ainsi que l’autoévaluation de la douleur d’une ATM.
L’association d’une diminution d’amplitude et d’une douleur pendant une mobilisation aidée fournit la meilleure combinaison pour la mise en évidence de la non-réduction d’un déplacement antérieur du disque intra-articulaire (RV+ = 7,71).
Par association à l’évaluation d’autres régions du corps, l’évaluation du « trajet articulaire » et de la qualité de la « butée finale » est hautement non fiable et possède une utilité diagnostique inconnue.
Prises en charge Les patients porteurs d’une DTM faisant état de symptômes comme une douleur ≥ 4/10 d’une durée ≤ 10 mois peuvent tirer bénéfice d’une attelle de stabilisation occlusale, portée la nuit, en particulier s’ils ont un déplacement antérieur non réduit du disque intra-articulaire et s’ils montrent une amélioration au bout de 2 mois (RV+ = 10,8 si les quatre facteurs sont présents).


Anatomie








Histoire du patient




Association d’habitudes de maintien facial et de problèmes temporomandibulaires




Gavish et al. [6] ont étudié l’association de certains comportements avec des signes ou des symptômes liés à des problèmes de l’ATM chez 248 sujets sélectionnés au hasard dans un lycée de jeunes filles. Bien que ni la sensibilité, ni la spécificité ne soient mentionnées, les résultats ont montré que la mastication de chewing-gum, les « jeux » (mouvements non fonctionnels) de la mâchoire, le mâchonnement de glace et l’appui fréquent de la mâchoire sur la paume de la main sont autant de comportements associés à la survenue de problèmes de l’ATM.






Critères diagnostiques de recherche des dysfonctionnements temporomandibulaires


Les critères diagnostiques de recherche pour les dysfonctionnements temporomandibulaires (CDR/DTM) ont été développés en réponse à un manque général d’une quelconque standardisation dans l’évaluation et le diagnostic des dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM) [10]. Les CDR/DTM sont construits sur un modèle biopsychosocial et comportent une liste de questions sur l’histoire de la maladie et un protocole d’examen clinique.


L’examen comprend une mesure des amplitudes articulaires, une palpation articulaire et musculaire avec une force d’appui définie, plus un enregistrement des bruits articulaires. Les questions spécifiques à l’examen, les protocoles et les instructions concernant les scores sont disponibles sur un site web créé par un ensemble de chercheurs-praticiens, disséminés dans le monde entier (http : //www.rdc-tmdinternational.org). L’ensemble est résumé ci-dessous.









Protocole d’examen CDR/DTM
Amplitude mandibulaire (mesurée en millimètres)

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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 2: Articulation temporomandibulaire

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