19: Reconstruction mammaire par TRAM

Chapitre 19 Reconstruction mammaire par TRAM




imageRetrouvez pour ce chapitre vidéos et cas cliniques dans l’application Chirurgie plastique du sein.


Le lambeau musculocutané de muscle grand droit de l’abdomen ou TRAM (transverse rectus abdominalis musculocutaneous flap) a été décrit pour la première fois par Hartrampf en 1982.


Appliqué en reconstruction mammaire, ce lambeau permet une reconstruction du sein autologue, c’est-à-dire en partant des propres tissus de la patiente, ce qui évite l’utilisation des implants mammaires.


Le sein reconstruit présente alors les mêmes caractéristiques de souplesse et de ptôse ainsi que les mêmes perspectives d’évolution que le sein controlatéral, ce qui permet d’obtenir de très bons résultats à long terme.


Depuis sa description initiale en lambeau monopédiculé, de nombreux auteurs ont proposé des variantes reposant principalement sur la microchirurgie afin de diminuer les complications de cette intervention qui avait la réputation d’être lourde et risquée.


La réduction de la morbidité passe également par une technique chirurgicale fiable et rapide ainsi que par une sélection des patientes. À ces conditions, il est possible de réaliser cette intervention de façon courante même en activité libérale, avec des suites opératoires le plus souvent comparables à celles d’une grosse plastie abdominale.



Rappels anatomiques


Le muscle grand droit de l’abdomen est un muscle pair et symétrique qui s’étend le long de la ligne médiane de l’abdomen et qui est uni au muscle homolatéral par la ligne blanche. Il s’insère en bas sur le pubis et en haut sur les cinquième, sixième et septième cartilages costaux ainsi que sur la xyphoïde.


Il est contenu dans une gaine aponévrotique constituée par la réunion des aponévroses des muscles grand oblique, petit oblique et transverse. Dans les trois quarts supérieurs du muscle, la gaine comprend un feuillet antérieur et un feuillet postérieur. Dans le quart inférieur, au-dessous de l’arcade de Douglas, il n’y a pas de feuillet postérieur.


La vascularisation est assurée par deux pédicules dominants :




Préparation de l’intervention



Dessins préopératoires


Ils sont réalisés sur la patiente debout. Au niveau thoracique, on repère le sillon sous-mammaire controlatéral et la ligne médiane. On dessine alors l’incision du côté de la reconstruction. Dans le cas d’une reconstruction différée, on prévoit d’enlever la peau entre la cicatrice de mastectomie et le futur sillon, que l’on repère au moins 2 cm au-dessus de la hauteur souhaitée. En effet, il faut anticiper la rétraction qui va se produire lors de l’ouverture de la cicatrice de mastectomie et lors de la fermeture abdominale (figure 19.1).



Dans le cas d’une reconstruction immédiate, on dessine les limites de l’incision de la mastectomie et le sillon sous-mammaire.


Au niveau abdominal, on dessine en premier l’incision basse dans le pli sus-pubien, puis l’incision haute, à la manière d’une dermolipectomie abdominale. On prévoit d’inciser si possible 1 à 2 cm plus haut que l’ombilic afin d’inclure quelques perforantes périombilicales. On repère ensuite la ligne xyphopubienne et le bord latéral du muscle grand droit controlatéral au côté à reconstruire. On trace alors dans la palette cutanée les limites prévues du lambeau qui tiennent compte de la localisation prévue des perforantes et des zones vasculaires décrites par Hartrampf, modifiées par l’équipe de l’institut Curie (Fitoussi et Clough). Le lambeau est donc latéralisé environ 2/3–1/3 du côté homolatéral. La zone périombilicale controlatérale est systématiquement réséquée.




Technique chirurgicale




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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 19: Reconstruction mammaire par TRAM

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