Chapitre 19 Ostéotomie anti-recurvatum et tibiale antérieure
Introduction
La prise en charge chirurgicale des genu recurvatum (ou hyperextension du genou) est rare, elle s’adresse aux patients symptomatiques ayant le plus souvent un genu recurvatum excessif (> 20°) et asymétrique.
Nous distinguons, outre le recurvatum constitutionnel symétrique ou « physiologique », les recurvatum d’origine osseuse et/ou ligamentaire.
Le recurvatum clinique est important à apprécier, il faut le différencier du recurvatum radiologique. L’examen doit être comparatif (fig. 19.1).
Bilan radiologique
Voir le chapitre « Indication chirurgicale dans l’arthrose du genou ».
Le but du bilan radiographique est de quantifier le recurvatum global des deux genoux, de calculer la part osseuse dans le fémur et/ou le tibia (fig. 19.2).

Fig. 19.2 Mesures radiologiques des recurvatum fémoral et tibial. A : mesure du recurvatum global (R) formé par les axes anatomiques fémoral et tibial. B : mesure de la pente tibiale (T). C : mesure de l’angle épiphysaire fémoral (F) mesuré par l’angle formé par les droites perpendiculaires d’une part à la corticale fémorale antérieure et, d’autre part, à la tangente à la ligne de Blumensaat (à comparer au côté controlatéral).
Ostéotomie tibiale d’ouverture antérieure
Indications
• Déformation des poliomyélites: il ne faut pas corriger complètement le recurvatum qui a un effet stabilisateur du membre inférieur en absence de verrouillage du quadriceps.
• Laxité postérieure chronique pour réduire la translation tibiale postérieure.
• Recurvatum osseux d’origine tibiale (pente tibiale inversée) dans les cals vicieux et dans les séquelles d’épiphysiodèse (fig. 19.3).

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