179. Prescription d’un régime diététique

Item 179. Prescription d’un régime diététique







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Orientation diagnostique et clinique



Traitement




ITEM 1 La relation médecin-malade. L’annonce d’une maladie grave. La formation du patient atteint de maladie chronique. La personnalisation de la prise en charge médicale.











• 1996 :




Un garçon de 5 ans est hospitalisé pour des douleurs abdominales diffuses, presque permanentes. Il n’a pas vomi et les selles sont normales. À l’examen clinique, la température est normale, l’abdomen est sou- ple, sans douleur focalisée. Il n’y a pas de syndrome méningé. On retrouve uniquement une orchite, un purpura pétéchial avec des éléments différents au niveau des deux membres inférieurs et des fesses. La bandelette urinaire (sang, protéines et nitrites) est négative. Il pèse 20 kg. La tension artérielle est à 11/7. Lors de l’interrogatoire, la mère nous montre les résultats d’examens faits 48 heures plus tôt en raison d’arthralgies des genoux et des poignets : numération-formule sanguine : 4 550 000 globules rouges/mm 3 avec 12,1 g d’Hb et un VGM à 81 microns cubes ; 8 200 leucocytes/mm 3 dont 72 % neutrophiles, 1 % éosino- philes, 20 % lymphocytes et 7 % de monocytes, 286 000 plaquettes/mm 3. VS : 12 mm à la première heure ; ASLO : 200 UI.


Une corticothérapie par voie générale est débutée. Quelles mesures adjuvantes y associez-vous ?


• 1997 (sud, dossier 1) :




Une femme de 65 ans vous consulte pour un syndrome rhumatismal apparu progressivement 3 mois plus tôt et intéressant principalement les deux épaules. Dans ses antécédents, on relève : une tuberculose pul- monaire infiltrative du sommet droit à 50 ans, traitée médicalement, avec une cicatrice fibreuse apicale. Une obésité installée vers la même époque, atteignant 82 kg pour 1,60 m, sans diabète ni hypertension artérielle. Une lithiase vésiculaire opérée à l’âge de 60 ans, à la suite d’un accident de cholécystite aiguë. Les manifestations cliniques actuelles associent :




– des symptômes douloureux : céphalées fronto-temporales bilatérales superficielles, cervicalgies et douleurs mal localisées des deux régions scapulaires s’exacerbant la nuit, gênant le sommeil ; il existe aussi des crampes douloureuses des mâchoires survenant à la mastication ;


– des symptômes généraux : fatigue générale intense, anorexie et amaigrissement récent de 4 kg ;


– une baisse de l’acuité visuelle de l’œil droit depuis 15 jours.


L’examen clinique met en évidence une raideur douloureuse des épaules et du rachis cervical et une hyper- sensibilité des muscles de la même région à la palpation. L’artère temporale gauche est dure, sinueuse, et ne bat pas. La vitesse de sédimentation est à 80 mm à la première heure et il existe une importante élévation des α 2-globulines ainsi que de la CRP à 153 mg/l. Vous envisagez la mise en route d’une corticothérapie générale


Quelles sont les précautions à prendre chez cette malade avec l’instauration d’une corticothérapie ?


• 1997 (sud, dossier 3) :




Monsieur P., artisan de 48 ans, a depuis 2 mois, des céphalées postérieures, une asthénie, un essoufflement rapide à la marche, une anorexie responsable d’un amaigrissement de 5 kg, des troubles visuels à type de mouches volantes, et une tendance au saignement avec des ecchymoses faciles. À l’examen existent une pâleur, des petits œdèmes rétromalléolaires, une tachycardie à 110/minute, une pression artérielle à 204/126 mmHg, un souffle systolique de pointe, des râles crépitants des bases, des réflexes ostéotendineux diminués aux membres inférieurs. Le cœur est augmenté de volume sur le cliché thoracique (index cardio- thoracique : 0,6). L’ECG montre un rythme sinusal et une hypertrophie ventriculaire gauche avec indice de Sokoloff à 55 mm. L’interrogatoire retrouve une protéinurie découverte au service militaire, jamais surveillée. Les examens paracliniques orientés vers la recherche d’une néphropathie montrent à l’échographie rénale des reins de taille réduite (7,5 et 8 cm de grand axe) et, au plan biologique :




– dans le sang : créatinine : 810 mmol/l ; urée : 52 mmol/l ; acide urique : 485 μmol/l ; potassium : 5,6 mmol/l ; sodium : 134 mmol/l ; bicarbonates : 16 mmol/l ; protéines : 62 g/l ; calcium : 1,8 mmol/l ; phosphore :2,5 mmol/l ; hémoglobine : 7,2 g/100 ml ;


– dans les urines : protéines 2,5 g/24 heures ; pas de germes ; sodium : 56 mmol/l/24 heures ; potassium :50 mmol/l/24 heures.


– Comment traiter les anomalies phosphocalciques ?



• 2000 :




Madame Paule B., 47 ans, consulte son médecin traitant à l’occasion d’une douleur du gros orteil évocatrice d’une crise de goutte. Ses antécédents sont représentés par une protéinurie dépistée depuis l’âge de 35 ans, en médecine du travail, conduisant à la mise en évidence d’un rein unique gauche congénital, en hypertrophie compensatrice. La pression artérielle était de 160/95 mmHg au repos, la protéinurie à 0,70 g/24 heures, de type glomérulaire, la créatinine plasmatique à 133 μmol/l (normale 45–110). Madame B. a ensuite négligé sa surveillance et une consultation récente de son médecin a montré : un poids à 75 kg pour une taille de 1,60 m, l’existence d’une crise de goutte du gros orteil, une HTA à 170/105 mm Hg. Les examens biologiques aussitôt réalisés montrent une créatinine plasmatique à 507 μmol/l (normale 45–110), une urée à 26 mmol/l (normale 3–6), une uricémie à 487 μmol/l (normale 180–360), un taux d’hémoglobine à 11,5 g/dl (normale 12–16), des triglycérides à 3 mmol/l (normale 0,4-1,5) et une protéinurie à 1,3 g/l.




1) À la suite de la découverte du rein unique, quels types de traitements auraient pu limiter l’aggravation de l’insuffisance rénale ? Indiquez brièvement les modalités pratiques de ce(s) traitement(s).


2) Quelles sont les mesures nutritionnelles à prendre chez cette malade et pourquoi ?


3) Quel traitement proposez-vous pour l’hypertriglycéridémie ?


• 2001 :




Une patiente de 29 ans vous consulte car elle se plaint depuis 5 mois de douleurs articulaires de rythme inflammatoire diffuses et de myalgies. Elle signale également l’existence d’une photosensibilité et d’un syndrome de Raynaud apparu depuis 3 ans. Dans les antécédents, on note une phlébite sus-poplitée du membre inférieur droit survenue l’année dernière et traitée pendant 6 mois par des antivitamine K. L’examen clinique est sans particularité en dehors de l’existence d’un masque érythémato-squameux du visage. Les examens biologiques montrent les résultats suivants : NFS : 3 800 leucocytes/mm 3 ; polynucléaires neutrophiles : 1 400/mm 3 ; lymphocytes : 700/mm 3 ; hémoglobine : normale. Plaquettes : 8 900/mm 3. Glycémie à jeun : normale ; bilan hépatique : normal ; créatinine : 95 μmol/l ; VS : 63 mm à la première heure ; CRP : 37 mg/1 (normale inférieure à 5 mg/l). La recherche de facteur antinucléaire est positive au 1/164 e.




1) Le complément d’investigation biologique précédent n’a pas montré d’anomalie. L’intensité des douleurs articulaires justifie la mise en route d’une corticothérapie. Rédiger précisément l’ordonnance du premier mois de traitement que vous allez remettre à la patiente qui pèse 61 kg (indiquez le nom du corticoïde utilisé, la posologie, les modalités de la prise du traitement, les règles hygiéno-diététiques et les traitements médicamenteux adjuvants).


• 2006 (dossier 2) :




Mr V., âgé de 67 ans, est hospitalisé suite à un malaise accompagné de contracture des mains et d’une gêne respiratoire durant 15 minutes survenu sur la voie publique.


L’anamnèse retrouve qu’il s’agit du troisième épisode de ce type survenu en 6 mois, et qu’il existe par ailleurs une fatigabilité excessive à l’effort, un essoufflement, une anorexie, un amaigrissement de 4 kg (48 à 44 kg pour 1,52 m).


Il signale la présence, depuis plusieurs années, de douleurs abdominales associées à des ballonnements, des flatulences et l’émission de selles molles, parfois pâteuses, abondantes. L’examen clinique note une pâleur cutanéomuqueuse. Le reste de l’examen est normal.


Les premiers résultats du bilan biologique prescrit sont les suivants :




– hémoglobine : 9 g/dl ; VGM : 85 μ 3 ; Hte : 30 % ;


– frottis : double population érythrocytaire, microcytaire et macrocytaire ;


– globules blancs : 6 500/mm 3 ; plaquettes : 520 000/mm 3 ;


– ionogramme sanguin normal ; TP : 60 % ; protidémie : 60 g/l ; albuminémie : 30 g/l ;


– cholestérolémie : 3 mmol/l (4 < normale < 6) ; ferritinémie : 5 ng/ml (diminuée) ;


– calcémie : 1,85 mmol/l (2 < normale < 2,6).


L’endoscopie œsogastroduodénale montre un aspect en mosaïque au niveau du deuxième duodénum. Les quatre biopsies pratiquées à ce niveau montrent toutes une atrophie villositaire totale de l’épithélium, associée à un allongement des cryptes, une augmentation du nombre des mitoses et un infiltrat lymphocytaire épithélial.



Le traitement prescrit est initialement bien suivi et entraîne en 6 semaines une amélioration complète des signes cliniques et biologiques de carence. Un contrôle endoscopique et biopsique du duodénum réalisé un an plus tard atteste d’une quasi-normalisation de la muqueuse duodénale. Trois ans plus tard, le malade revient en consultation. Il se plaint de douleurs abdominales apparaissant 30 à 60 minutes après les repas, localisées au niveau de l’hypocondre droit. Ces douleurs s’accompagnent d’un météorisme abdominal, de borborygmes et d’un arrêt des gaz. Elles cèdent spontanément après 20 à 30 minutes, avec une débâcle gazeuse. On note un amaigrissement de 5 kg. Le traitement prescrit a été interrompu il y a 2 ans, car le malade se sentait « guéri ».




1) Quel traitement a été proposé [ de la maladie cœliaque] ? Quels en sont les grands principes ?


• • 2006 (dossier 5) :




Voir ITEM 233


• 2008 :




Une patiente âgée de 82 ans est hospitalisée pour une fracture du col fémoral droit, survenue à l’occasion d’une chute de sa hauteur en se prenant les pieds dans son tapis. Elle a pu se relever et faire quelques pas. Elle a été ménopausée à 46 ans et n’a jamais eu de traitement hormonal substitutif. Elle a eu une fracture du poignet après une chute de sa hauteur en glissant sur son parquet ciré à l’âge de 65 ans. Elle a par ailleurs des antécédents d’hypercholestérolémie traitée par une statine et des antécédents de dépression ; elle prend un traitement par Temesta® 2,5 mg (lorazépam), ½ cp. matin et midi et 1 cp. le soir, 1 gélule de Prozac® (fluoxétine) 20 mg par jour et ½ cp. de Stilnox® (zolpidem) au coucher. Elle a également un traitement antihypertenseur et un traitement par Modopar® 62,5 mg (1 cp. matin midi et soir) pour une maladie de Parkinson diagnostiquée il y a deux ans. Elle a une cataracte non traitée. Son poids habituel est 44 kg et sa taille était récemment mesurée à 1,60 m. À son arrivée aux urgences, il n’y a pas de déformation du membre inférieur. La mobilisation passive douce de la hanche est possible mais douloureuse.


La malade n’aime pas le lait et l’enquête alimentaire vous apprend que les seuls produits laitiers qu’elle consomme de façon journalière sont : à midi un yaourt, et le soir deux petits suisses ; elle boit par ailleurs un demi-litre de Volvic.


1) Ses apports alimentaires calciques vous semblent-ils suffisants ? Justifiez votre réponse.


Cette patiente ne quitte pratiquement plus son domicile, car la marche devient difficile depuis qu’elle a une maladie de Parkinson. Les résultats des explorations biologiques sont les suivants : protides à 55 g/l avec une albuminémie à 30 g/l ; électrophorèse des protides normale et protéinurie nulle ; créatininémie et phosphorémie normales ; calcémie à 2,10 mmol/l et calciurie basse ; 25-OH-vitamine D3 à 5 μg/l (normale : 10–30 μg/l) ; parathormonémie à 70 pg/ml (normale : 15–60 μg/ml).


1) Quel diagnostic portez-vous ? Quel traitement préconisez-vous pour corriger ces anomalies ?


• 2009 :


Un homme de 50 ans se présente aux urgences. Depuis 3 heures, il ressent une douleur lombaire gauche extrêmement violente, qui irradie vers la fosse iliaque gauche, l’aine et les bourses. Il est par ailleurs nauséeux. Il vous dit qu’il a déjà présenté un épisode de colique néphrétique du même côté il y a 2 ans, à la suite duquel il avait éliminé un calcul d’oxalate de calcium. Il est traité depuis 5 ans pour une hypertension artérielle par une association hydrochlorothiazide-énalapril (Corenitec®). L’examen clinique trouve un patient obèse (100 kg pour 1,75 m), en bon état général. L’abdomen est souple, les orifices herniaires sont libres, et la douleur est majorée par la percussion de la fosse lombaire. Les urines sont claires. Les constantes vitales sont normales (FR : 20/min ; FC : 84/min ; TA : 145/80 mmHg ; T° : 37,2 °C). À l’évidence, il s’agit cliniquement d’une récidive de colique néphrétique.


Il expulse finalement spontanément un calcul 24 heures après son hospitalisation.


1) Quelles sont les mesures préventives des récidives chez ce malade ?







May 13, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 179. Prescription d’un régime diététique

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