Se préparer à répondre aux questions relevant de la dimension professionnelle
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Le jury analysera avant tout la manière dont vous appréhendez le métier, les connaissances que vous en avez, les aptitudes que vous pensez déployer dans les pratiques professionnelles, les moyens que vous vous êtes donnés pour réussir…
On s’oriente vers un métier parce qu’un secteur nous intéresse, parce qu’on rencontre un professionnel, parce que l’idée surgit au détour d’une lecture ou d’une émission de télévision, etc. Chacun a son propre déclic, qui précède la recherche d’informations, l’élaboration concrète du projet et la mise en œuvre des moyens de le réussir. Ce parcours peut prendre toutes les formes possibles : toutes les trajectoires qui mènent au métier d’AMP sont également valables. Elles doivent simplement être pensées, structurées et verbalisées de manière claire et cohérente. On ne se dirige pas vers ce métier par caprice, par simple lubie, mais parce que la décision a été mûrement réfléchie. Un projet professionnel se déroule généralement en trois étapes : l’idée, le projet et la réalisation des objectifs. C’est la cohérence de ce parcours que le jury appréciera.
Idée et orientation professionnelle
Déclic
Pourquoi choisit-on, un jour, de devenir aide médico-psychologique ? Quelles raisons nous poussent à emprunter telle voie plutôt que telle autre ? À quel moment a-t-on la certitude d’avoir trouvé le métier qui nous correspond le mieux ?
Les réponses renvoient aux motivations profondes de notre orientation professionnelle. Tout part d’une vague idée pour les uns, d’un véritable déclic pour les autres. Quoi qu’il en soit, il n’est pas toujours évident de cerner la logique de son choix. Pour clarifier sa pensée avant l’oral, il faut se poser quelques questions très simples. Quand ai-je eu cette idée ? Puis-je en donner la date précise ou l’idée a-t-elle germé à une certaine époque ? Dans quel contexte était-ce ? Pourquoi ? Quel événement particulier et quelle situation sont à l’origine de ce projet ?
Les réponses vous aideront à mieux comprendre votre cheminement, à mettre en perspective la manière dont vous considériez le métier par rapport à ce que vous en savez maintenant. Cette évolution, qui ne doit pas nécessairement s’étaler sur une longue période, marque la maturité d’un projet professionnel.
Vous avez parfaitement le droit d’avoir eu l’idée de devenir AMP parce qu’un film à succès pointant l’importance de la relation entre une personne handicapée et son aidant vous a plu. Pourquoi pas ? À chacun sa trajectoire. Il faut bien que l’histoire ait un début. Cependant, le fait de rester sur cette vision risque de vous décrédibiliser lors de l’entretien. Le jury appréciera que vous ayez cheminé depuis l’idéalisme ou la naïveté des premières impressions jusqu’à la confrontation avec le réel.
Recherche théorique de l’information
Ce cheminement vers une représentation plus réaliste du métier commence par la recherche, finalement assez théorique, des informations qui le concernent. La démarche la plus cohérente consiste à s’informer d’abord sur le métier, puis sur la formation qui en permet l’exercice pour terminer par les conditions d’accès à cette formation.
Métier
Si ce n’est déjà fait, allez au-delà des éléments mentionnés dans le présent ouvrage. Rendez-vous dans un centre d’information et d’orientation (CIO), commandez des brochures, consultez les sites Internet des syndicats professionnels pour obtenir les informations sur les lieux et conditions d’exercice, le statut, les débouchés, les salaires et évolutions de carrière. Il est utile de connaître le cadre légal et institutionnel qui entoure la profession. Les candidats négligent trop ces aspects « matériels » : au mieux, ils croient que parler argent, perspectives de carrière ou protection sociale les desservira ; au pire, ils idéalisent tellement le métier qu’ils n’y ont même pas réfléchi. Ils se font aisément coincer sur ces questions d’apparence anodine. Cependant, même dans le domaine social, on exerce une activité salariée. Il ne s’agit ni d’un sacerdoce ni d’une activité caritative !
Formation
Si vous tentez le concours pour intégrer un centre de formation, c’est que vous avez une idée des matières étudiées, que globalement vous les appréciez et que vous vous sentez capable d’obtenir votre diplôme. Aussi, n’arrivez pas à l’entretien sans connaître le contenu de la formation, le nombre d’heures théoriques et pratiques dispensées ainsi que les modalités d’évaluation.
Essayez de rencontrer des étudiants dans les salons consacrés à l’orientation, sur les forums Internet, soyez actifs en vous rendant à l’heure de la fin des cours dans un centre de formation, assistez aux portes ouvertes… Bref, multipliez les démarches que vous pourrez présenter à votre jury pour montrer que votre projet se base sur des informations solides et des sources diversifiées.
Conditions d’accès à la formation
Le dernier moment de la recherche d’informations concerne les conditions d’accès aux instituts de formation. Pour bien aborder le concours, il est important d’en connaître les épreuves et de savoir s’auto-évaluer par rapport à celles-ci.
Exercice – construire une frise temporelle sur l’élaboration de son projet professionnel
Objectifs
Lors de la rencontre avec le jury, la question de l’émergence et de la construction du projet est très souvent abordée. Pourtant, il n’est pas toujours facile d’expliquer clairement ce qui a poussé, il y a peut-être trois, cinq ou huit ans, à une orientation vers le métier d’AMP. Pour certains, le déclic est clairement identifié, mais pour d’autres, le choix se fonde plus sur une réflexion au long cours où le candidat a d’abord écarté ce qu’il ne voulait pas avant d’affiner progressivement son choix.
Quoi qu’il en soit, les phrases du type « C’est parce que j’ai toujours voulu aider les autres » ou « Ce métier m’a toujours attiré » sont à proscrire. Le jury attend de vous un exposé détaillé de votre cheminement vers votre choix professionnel final. Réaliser une frise temporelle va donc vous aider à rassembler les éléments pour répondre plus facilement aux questions suivantes :
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a orienté vers un métier du social ?
Depuis quand voulez-vous devenir AMP ?
Comment avez-vous découvert ce métier ?
Quelles ont été vos sources d’information pour bien connaître le travail de l’AMP ?
Pouvez-vous me parler des différentes étapes qui vous ont amené à élaborer ce projet professionnel ?
Méthodologie
Sur une feuille, vous tracerez un axe vertical qui sera l’axe temporel sur lequel vous allez inscrire les dates des événements marquants dans votre orientation.
Dans la colonne de gauche, vous noterez les faits, et dans celle de droite, vos ressentis, vos impressions, les éléments qui vous ont marqué… au fur et à mesure du temps, on doit constater que tout vous mène vers ce métier, que vous vous êtes bien renseigné et que votre projet est mûrement réfléchi.
Faits | Dates | Analyse |
En classe de troisième, j’ai rendez-vous avec un conseiller d’orientation. | Avril 2010 | Après avoir évoqué mes qualités et mes attentes concernant mon futur métier, il m’explique que trois métiers ressortent de l’étude de ma personnalité : aide-soignant, aide médico-psychologique et animatrice socioculturelle. Je décide donc de me renseigner par des lectures et des recherches sur Internet sur ces trois métiers. |
Je me lie d’amitié avec une personne qui a un petit frère autiste. | Septembre 2010 | J’ai plusieurs fois l’occasion de rencontrer son frère et je me sens vite à l’aise auprès de lui. Je questionne mon amie sur la prise en charge dont il bénéficie : il va du lundi au vendredi dans un IME où une équipe éducative l’encadre et lui propose des activités. Je décide de faire des recherches pour mieux comprendre la prise en charge des personnes porteuses de ce trouble. |
Je vais à un forum des métiers. | Février 2011 | J’ai l’occasion d’échanger avec un AMP qui travaille dans un hôpital psychiatrique, il m’explique les avantages et les inconvénients de son métier, je comprends bien que le travail n’est pas facile mais les enjeux (la réinsertion sociale) et les façons de travailler (les soins et la relation sont intimement liés) m’intéressent fortement. Je ne connaissais pas ce terrain professionnel et décide donc de m’informer sur l’ensemble des lieux de travail de l’AMP. |
Je passe mon BAFA avec un approfondissement assistant sanitaire. | Février 2012 | J’obtiens le PSC1. Je suis formée à la réglementation, à l’hygiène. Je découvre aussi le travail au sein d’une équipe. Je me sens très à l’aise dans ce rôle et je sais qu’un AMP est lui aussi amené à faire tout cela. |
Stage auprès d’un AMP en EHPAD. | Avril 2012 | Pour la première fois, j’observe le travail quotidien de laide médico-psychologique grâce à une amie de mes parents qui a accepté que je l’accompagne durant deux semaines. Je vais avec elle voir les personnes dans leur chambre, je les sollicite pour qu’elles participent aux activités, j’aide des résidents à prendre leurs repas, etc. Je suis un peu réservée dans un premier temps, mais au fil des jours, je constate que nous allons souvent voir les mêmes personnes, donc je me sens plus à l’aise avec elles, je leur parle, je plaisante pour les distraire durant leurs soins. Je vois des pathologies assez lourdes, mais j’arrive à être à l’aise et j’ai envie d’aider concrètement ces personnes. |
Assistant sanitaire pour deux séjours adaptés. | Juillet–août 2012 | Je suis désormais très attirée par le métier d’AMP, mais je ne suis pas sûre d’être à l’aise avec tous les publics qu’il peut prendre en charge. Je m’interroge notamment sur les réactions que je pourrais avoir auprès d’adultes déficients mentaux. Lors de ces six semaines, je constate que je m’intègre vite à l’équipe de professionnels et que j’ai du plaisir à passer mes journées auprès de ce public. Bien que la communication verbale ne soit pas toujours possible, je constate qu’après quelque temps passé ensemble, il est toujours possible d’arriver à échanger et à savoir ce que la personne désire ou ressent. Je suis heureuse de contribuer à leur offrir ce temps de vacances. |
Je rencontre un AMP. | Septembre 2012 | Puisque j’ai maintenant l’habitude d’encadrer des personnes handicapées, je souhaite comprendre le rôle d’un AMP auprès de ce même public. Je rencontre donc un AMP intervenant dans une maison d’accueil spécialisée. Il participe aux réunions avec les éducateurs spécialisés chargés du projet d’accueil de chaque personne, il échange avec les infirmiers pour mieux comprendre les pathologies des patients, il organise les sorties extérieures et les activités en interne, il collabore avec les aides-soignants dans les soins de confort réalisés chaque matin… La diversité de ses missions retient tout mon intérêt, il réalise un accompagnement global durant des années où il côtoie la personne seule ou en groupe, ce qui lui permet de bien la connaître. |
Je deviens bénévole dans un EHPAD. | Depuis mars 2013 | Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’attendre d’être en formation d’AMP pour commencer à accompagner des personnes. Le bénévolat est un autre moyen de m’engager dans l’action concrète auprès d’un public âgé. Je rends visite aux personnes isolées qui le souhaitent et aide l’animateur lorsqu’il en a besoin. Cette expérience me permet d’échanger avec les professionnels, de développer des capacités d’écoute et d’échange avec les résidents, de me confronter à la souffrance et à lourdeur des pathologies de certains, d’observer le travail des AMP… De nouveau, je constate que je me sens vite à l’aise et que j’apprécie les contacts humains variés que je peux vivre dans cette structure. Je décide de commencer concrètement à travailler le concours en achetant des ouvrages spécialisés et je recherche de nouveaux stages. |
Réalisations et objectifs professionnels
Une fois l’idée approfondie et le projet étayé, reste à mettre en œuvre les moyens pour réaliser les objectifs. Le jury appréciera que vous soyez capable de justifier clairement cet aspect.
Objectifs à court terme
Il s’agit d’abord des moyens intellectuels que vous vous êtes donnés pour réussir. Comment avez-vous préparé votre concours ? Qu’avez-vous mis en œuvre pour le réussir ?
Réfléchissez également à ce que vous ferez si vous n’avez pas le concours. Les candidats qui pensent montrer de fortes motivations en répondant qu’ils n’envisagent pas autre chose se trompent : le jury y verra une forme de naïveté. Si vous avez de la maturité, vous ne placerez pas tous vos œufs dans le même panier. Il s’agit d’un concours, ne l’oubliez pas.
Pensez également aux moyens financiers et matériels que vous comptez mettre en œuvre pendant votre formation. Cette question n’est pas indiscrète, elle vise à s’assurer que vous avez établi un plan de financement pour les longs mois à venir. Le jury réclamera en effet des garanties pour s’assurer que vous irez au bout de votre formation. Vous devez arriver à l’oral avec une vision claire des années d’études qui vous attendent.
Objectifs à long terme
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ? Quels aspects du métier vous intéressent en priorité ? Vous ne devez pas avoir de réponse trop tranchée sur ces questions (« Je ne veux pas travailler auprès d’enfants », « Je ne veux prendre en charge que les personnes âgées », « Je ne travaillerai que dans une association »). Le jury ne vous reprochera pas d’avoir une sensibilité et d’orienter votre projet en conséquence. Il interprétera en revanche comme un manque d’ouverture un projet trop exclusif. N’oubliez pas que vous entrez en formation, que vous avez encore de nombreuses choses à apprendre et que vous serez amené à réaliser des stages dans des services et des structures diversifiés.
Exposer ses motivations
Votre motivation, c’est-à-dire ce qui fonde votre désir de devenir un professionnel du travail social, est un élément central au moment des oraux. Connaître le métier avec précision et avoir un profil adapté ne suffit pas, il faut vouloir l’exercer et parvenir à l’exprimer.
Mais exprimer clairement sa motivation est difficile. Généralement, on ressent de l’intérêt pour un métier, on « sait au fond de soi » qu’on a trouvé sa voie. Mais le jury ne se contentera pas de cela : n’étant pas « au fond de vous », il a besoin de vous entendre décortiquer les raisons qui vous amènent à faire ce choix pour un métier.
Exercice – réfléchir à ses motivations
Pour préparer la présentation de vos motivations, essayez de les approfondir suffisamment pour qu’elles soient tout à fait spécifiques au métier d’AMP et non transposables à d’autres métiers.
Pour vous aider, vous pouvez prendre le temps de réfléchir aux motivations possibles présentées ci-dessous et essayer de justifier à voix haute l’importance qu’elles ont à vos yeux.
Est-il important pour vous d’avoir de l’autonomie dans votre travail ?
Est-il important pour vous que votre travail vous intéresse ?
Est-il important pour vous que votre travail soit bien rémunéré ?
Est-il important pour vous d’avoir des responsabilités professionnelles ?
Est-il important pour vous de travailler au sein d’une équipe ?
Est-il important pour vous de rencontrer de nombreuses personnes sur votre lieu de travail ?
Est-il important pour vous d’exercer dans un domaine professionnel préservé du chômage ?
Est-il important pour vous d’avoir la possibilité d’évoluer dans votre travail ?
Est-il important pour vous d’avoir le sentiment de faire quelque chose d’utile ?
Est-il important pour vous d’avoir un métier qui amène à se déplacer, à être en mouvement ?
Est-il important pour vous d’avoir des horaires fixes ?
Est-il important pour vous d’avoir un métier conciliable avec une vie de famille ?
Voici quelques constructions verbales pouvant être utilisées pour présenter vos motivations :
Exercice – trouver un exemple explicite
Malgré tout le soin que vous pourrez apporter à l’exposé de vos motivations, sachez que tous les candidats se présentant au concours d’entrée en formation d’AMP se sont renseignés sur le métier et que celui-ci les intéresse. Tous les candidats sont motivés et il sera donc difficile de vous distinguer par votre façon d’évoquer le métier et ce qui vous plaît dans ce métier.
L’envie d’être utile, la diversité des publics et des lieux de travail, le marché de l’emploi porteur, la relation de confiance qui s’instaure entre l’usager et l’AMP, le travail en équipe… sont les grandes motivations mises en avant par les candidats et le jury les a entendues cent fois.
Vous pouvez cependant tenter de marquer l’esprit du jury et de l’aider à vous retenir parmi les personnes admises à entrer en formation en vous appuyant sur votre vécu et en ponctuant vos propos d’exemples concrets. Ceux-ci vous appartiennent, vous êtes le seul à les avoir vécus, vous serez donc le seul à les évoquer lors de l’entretien et cela peut marquer positivement votre prestation. Ce conseil est vrai pour l’ensemble de l’entretien et particulièrement au moment d’expliquer vos motivations.
Méthodologie
Trouvez dans votre vie professionnelle, vos expériences de stage ou de bénévole, voire votre vie personnelle, un exemple, une situation concrète qui rassemble les éléments qui vous amènent à vouloir exercer ce métier et détaillez cette scène de façon très précise.
Il ne s’agit pas de retrouver la situation qui vous a amené à construire ce projet professionnel mais une situation vécue qui vous a permis d’être convaincu que vous étiez vraiment fait pour ce métier-là. Quand vous avez trouvé la situation, décortiquez-la en précisant : qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Comment ? Quelles étaient mes pensées ? mes ressentis ? mes observations ?
Le but est d’évoquer cette situation de façon précise afin de permettre au jury de vous imaginer dans cette circonstance avec tous les éléments importants pour se représenter la scène. Le temps de cet exemple, il doit pouvoir « vivre » l’action comme s’il regardait un film et comprendre que ce métier doit devenir le vôtre.
Exercice – écrire une lettre de motivation
CV et lettre de motivation sont deux documents complémentaires qui permettront au jury d’avoir quelques éléments sur votre parcours antérieur et votre profil avant de vous rencontrer. Par conséquent, la lettre de motivation ne peut pas être une répétition du CV. Chacun de ces deux documents a un but précis et cette lettre répond à d’autres attentes (cf. « Exemple de lettre de motivation », p. 125).
Comment présenter sa lettre ?
La lettre de motivation suit les règles françaises concernant la rédaction de tout courrier. Par conséquent, vous devrez indiquer en haut à gauche : votre nom en majuscules suivi de votre prénom, votre adresse et de votre numéro de téléphone.
Votre courrier est adressé à quelqu’un, il faut donc indiquer un peu en dessous de votre identité et sur la partie droite de la feuille : le nom du destinataire (ou à défaut Monsieur le Directeur), le nom du centre de formation qui vous a convoqué à l’oral et son adresse.
Un courrier doit aussi être daté, vous pourrez donc indiquer la date en haut à droite, ou en face du destinataire sur la partie gauche de la feuille, ou encore à la fin de votre lettre avant de la signer. En effet, il ne faudra pas oublier de signer votre lettre. Vous n’aurez pas besoin de réécrire votre nom avant de signer puisque vous avez déjà indiqué votre identité en haut de la page.
Enfin, une lettre doit présenter un objet. Ici, ce sera « lettre de motivation », ou « exposé des motivations », ou « lettre de présentation », ou « présentation des motivations en vue d’une entrée en formation », etc.
Aujourd’hui, il est bien accepté qu’une lettre de motivation soit dactylographiée. Si le règlement de sélection de l’école ne mentionne pas qu’elle doit être manuscrite, vous aurez donc le choix. Si vous décidez de l’écrire à la main, veillez à laisser des marges à gauche comme à droite et à rédiger un document lisible et aéré.
Comment construire son propos ?
Tout comme un CV, une lettre de motivation doit tenir sur une seule page (sauf mention contraire indiquée dans le règlement de sélection de l’école où vous postulez). Cela nécessite d’être concis dans ses propos tout en essayant d’éviter les phrases banales qui ne retiendront pas l’attention du jury.
Nous vous proposons de construire votre lettre en trois paragraphes.
Votre lettre pourra alors se conclure sur une phrase de salutations ouvrant sur la rencontre avec le jury.
Certaines écoles peuvent vous demander d’exposer vos motivations dans un écrit de deux à cinq pages. La méthodologie restera alors la même.
Stages en milieu professionnel
Quand le candidat a clairement cerné les tenants et les aboutissants du métier auquel il se destine, reste à s’immerger dans le concret, à comprendre comment fonctionne une institution pour enfants handicapés, un centre de rééducation fonctionnelle, une maison d’accueil spécialisée ou n’importe quelle structure dans laquelle l’AMP intervient. C’est à ce moment-là qu’apparaît la nécessité d’effectuer des stages. Or, il est difficile de se rendre sur le terrain, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, il faut une convention de stage, document nécessaire à la structure d’accueil en cas d’accident. Rares sont les directeurs de structure qui acceptent les stagiaires sans documents officiels. Les missions locales, l’université, le Pôle emploi, le CIO peuvent parfois fournir des conventions de stage.
Ensuite, les étudiants en formation sont prioritaires sur les autres postulants qui doivent se partager les places restantes.
Dans la mesure du possible, tentez d’obtenir une convention pour suivre de près un professionnel dans son élément. Il ne s’agit pas seulement de connaître les pratiques, il faut aussi comprendre comment s’organise le travail en équipe, qui sont les personnes dont l’AMP a la charge, quels outils sont mis à sa disposition pour mener ses missions, etc.
Il existe deux manières de concevoir le stage. Il peut s’agir d’un stage de découverte, d’une durée d’un ou deux jours, visant à creuser les informations théoriques recueillies au CIO ou sur les salons. On peut aussi s’imprégner de l’environnement de l’AMP à travers un stage d’approfondissement de plusieurs semaines. Le choix entre la découverte et l’approfondissement dépend surtout de l’avancée du candidat dans son projet et de sa disponibilité.
Attention cependant : il ne faut pas effectuer un stage pour dire qu’il a été fait, autrement dit à seule fin d’ajouter une ligne à son CV… Trop de candidats reviennent de stage avec cette unique phrase en guise de commentaire : « C’était génial. », « Superintéressant »… Ils investissent de l’affect là où il faudrait de l’analyse et de la compréhension. C’est un signe d’immaturité et d’incapacité à prendre du recul. Le jury sera attentif à ce que vous avez retenu de votre séjour sur le terrain : un stage ne vaut que s’il se conclut par un rapport qui décortique avec une extrême précision les pratiques professionnelles observées.
Connaissance du vocabulaire professionnel
Un projet élaboré s’appuie sur une bonne connaissance du vocabulaire professionnel. On ne vous demandera pas de connaître sur le bout des doigts tout le « jargon » professionnel. Vous devez néanmoins montrer que vous vous êtes suffisamment immergé dans le secteur pour en retenir quelques codes. Pour cela, faites-vous un carnet de vocabulaire et notez par exemple les termes techniques des actes de soins, le nom des pathologies, les sigles… et leur définition. Attention néanmoins : n’essayez pas « d’étaler » votre savoir. Rien de pire, aux yeux des examinateurs, qu’un discours creux, scolaire et hâtivement appris pour la circonstance. Il faut véritablement « habiter » sa parole. Aussi, vaut-il mieux s’exprimer avec un discours non professionnel mais pertinent plutôt qu’avec un jargon approximatif et creux.
Exercice – élaborer un rapport de stage
Les expériences de terrain, que ce soit en tant que professionnel, stagiaire ou bénévole, sont fréquemment abordées lors de l’oral de sélection. Prendre le temps de garder des traces écrites sur ce qu’on a pu vivre dans différentes structures le temps d’une journée ou de plusieurs semaines est important, car ces expériences peuvent se dérouler à distance du jour de l’oral et pourtant, le jury appréciera que vous soyez capable de vous appuyer sur des exemples pour développer une analyse ou étayer une opinion.
L’expérience de terrain doit donc faire l’objet d’un travail écrit, et ce à différents moments.
Avant le stage : élaborer un projet
Avant d’aller vivre une expérience de terrain, vous pouvez réaliser un projet en mettant par écrit :
les raisons qui vous ont amené à choisir ce terrain ;
vos attentes par rapport à cette nouvelle expérience ;
vos craintes, vos doutes, vos questions… ;
vos objectifs à atteindre durant votre temps de présence dans cette structure.
Ce document vous permet de garder une trace de votre état d’esprit avant d’aller sur le terrain et vous aidera quand l’heure de faire le bilan sera venue.
Durant le stage : être actif et s’informer
Prenez un maximum de notes sur tout ce que vous pouvez observer, posez des questions aux différents professionnels et notez leurs réponses. Le jury vous demandera souvent ce que vous avez appris durant ce stage, il aime constater que vous avez été curieux, que vous avez profité de cette expérience pour accroître vos connaissances sur le métier, le fonctionnement de la structure, le public accueilli, etc.
À la fin du stage, vous devez être capable d’évoquer :
les partenaires de l’institution ;
l’organisation du travail au sein de l’équipe et les différentes réunions entre professionnels ;

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