Rhumatologie – Orthopédie
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE (1)
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE (2)
Douleur chronique
– l’impotence qui peut l’accompagner ;
– son évolution dans le temps ; on ne traitera pas de la même façon le fond douloureux permanent d’une gonarthrose et la poussée congestive qui en émaille souvent l’évolution ;
Douleurs neuropathiques périphériques
Il est schématiquement possible, avec une optique neurologique, de distinguer les douleurs en :
– douleurs neuropathiques, liées à un dysfonctionnement du système nerveux, elles-mêmes d’origine centrale ou d’origine périphérique (DNP) ;
– douleurs nociceptives, dues à des lésions de tissus non nerveux ; aiguës ou chroniques, elles affectent : articulations, muscles, os, etc.
Toutefois, en pratique courante, les deux mécanismes sont fréquemment intriqués : douleurs mixtes.
Conséquences thérapeutiques
– antalgiques opiacés (tramadol) ;
– antiépileptiques (carbamazépine : TÉGRÉTOL, prégabaline : LYRICA) ;
– antidépresseurs (imipraniques : ANAFRANIL, TOFRANIL; l’efficacité des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine est moindre) ;
– ou méthodes non médicamenteuses (stimulation électrique cutanée par exemple, etc.).
ANTALGIQUES USUELS (2) – ASPIRINE, SALICYLÉS (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à modérée et/ou d’états fébriles.
CONTRE-INDICATIONS
Allergie avérée à l’aspirine et aux AINS.
Ulcère gastroduodénal évolutif.
Toute maladie hémorragique et si risque hémorragique.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
– Autres AINS : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique ; association déconseillée.
– Anticoagulants oraux : augmentation du risque hémorragique. Salicylés à faible dose : surveillance du TS ; à fortes doses : contre-indication.
– Héparines : augmentation du risque hémorragique ; association déconseillée.
– Antidiabétiques (insuline, chlorpropamide) : majoration du risque hypoglycémiant.
– Glucocorticoïdes : diminution de la salicylémie en cours de traitement, majoration à l’arrêt du corticoïde.
– Diurétiques : précautions d’emploi si fortes doses de salicylés (hydratation, fonction rénale).
– Inhibiteurs de l’enzyme de conversion : précautions d’emploi si fortes doses de salicylés (hydratation, fonction rénale). Réduction de l’effet antihypertenseur.
– Méthotrexate : contre-indiqué si dose > 15 mg/sem.; au-dessous, surveillance hebdomadaire de l’hémogramme, accrue chez le sujet âgé et si fonction rénale altérée.
– Uricosuriques (benzbromarone, probénécide) : diminution de l’effet uricosurique ; association déconseillée.
– Interferon alpha : risque d’inhibition de l’action de l’interféron ; association déconseillée.
– Topiques gastro-intestinaux : augmentation de l’excrétion rénale des salicylés ; à prendre en compte.
– Dispositif intra-utérin : risque de moindre efficacité, controversé, à prendre en compte.
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE (3)
QUESTION 1 : la douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes ? | ||
Oui | Non | |
? | ? | |
? | ? | |
? | ? | |
QUESTION 2 : la douleur est-elle associée dans la même région à un ou plusieurs des symptômes suivants ? | ||
Oui | Non | |
? | ? | |
? | ? | |
? | ? | |
? | ? | |
QUESTION 3 : la douleur est-elle localisée dans un territoire où l’examen met en évidence : | ||
Oui | Non | |
? | ? | |
? | ? | |
QUESTION 4 : la douleur est-elle provoquée ou augmentée par : | ||
Oui | Non | |
? | ||
OUI = 1 point | NON = 0 point | Score du Patient :/10 |
Si le score du patient est ≥ 4, il est probable que la douleur ait une composante neuropathique.
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE (4)
Traitement
– le traitement étiologique lorsqu’il existe ;
– le traitement symptomatique, toujours nécessaire, qui repose sur le repos articulaire, les médications antalgiques et anti-inflammatoires principalement ;
– la prise en compte du contexte : personnel (vécu de la douleur ; antécédents et contre-indications thérapeutiques), social et familial, professionnel.
Classification de la douleur
– pour le niveau I à des douleurs légères à modérées ;
– pour le niveau II (II a et II b) à des douleurs modérées à sévères et/ou à l’échec des antalgiques utilisés pour le niveau I ;
– pour le niveau III, à des douleurs intenses et/ou à l’échec des antalgiques utilisés pour le niveau II.
ANTALGIQUES USUELS (4) – PARACÉTAMOL (2)
INDICATIONS
Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à modérée et/ou des états fébriles.
EFFETS INDÉSIRABLES
Rares cas d’anomalies biologiques hépatiques, hépatites exceptionnelles (surdosage).
Exceptionnels cas de thrombopénie.
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE (5)
Règles de prescription
Antalgiques simples, aspirine et paracétamol
Il est préférable de commencer par eux :
– à la dose de 0,5 à 1 g, 1 à 3 fois/j, de préférence aux repas ;
– sous l’une quelconque de leurs formes commerciales et galéniques orales ;
– en choisissant celle dont le patient a fait l’expérience préalable ou dont il pense (objectivement ou subjectivement) qu’elle lui donne de meilleurs résultats ;
– en privilégiant éventuellement certaines formes, comme par exemple, une aspirine à délitement intestinal (ASPIRINE PH8) pour bénéficier d’une action maximale décalée de quelques heures après la prise ;
Dérivés des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
• À la dose de 1 à 2 cp. × 1 à 3/j.
• Soit dérivés de l’ibuprofène : ADVIL, ou NUREFLEX, ou NUROFEN.
• Soit dérivés du kétoprofène : TOPREC, etc. Il ne faut pas les associer aux AINS pour ne pas potentialiser le risque gastroduodénal iatrogène.
Opiacés majeurs
– jamais dans les rhumatismes abarticulaires ;
– pratiquement jamais dans les formes hyperalgiques des rhumatismes inflammatoires chroniques, dans les formes rebelles et inopérables de l’arthrose, et après avis préalable d’une consultation multidisciplinaire de la douleur ;
– parfois au cours des névralgies aiguës : dans certaines formes réellement hyperalgiques de sciatique, dans les cruralgies et les névralgies cervico-brachiales, à l’acmé de la douleur, dans les premières semaines de leur évolution. Cette prescription est donc a priori limitée dans le temps et ne doit pas être négligée. Le choix du produit étant affaire d’habitude du prescripteur et de la tolérance éventuelle du patient.
ASSOCIATIONS D’ANTALGIQUES (1) – AVEC TRAMADOL
ASSOCIATIONS D’ANTALGIQUES (2) – AVEC CODÉINE
PROPRIÉTÉS
Association d’antalgiques périphérique et central, dont l’effet est potentialisé; antipyrétique.
INDICATIONS
Douleurs modérées ou intenses ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Celles du paracétamol + celles de la codéine :
– absorption d’alcool déconseillée ;
– sportifs : risque de réaction positive des tests de contrôle antidopage ;
Grossesse : éviter pendant le 1er trimestre.
ASSOCIATIONS D’ANTALGIQUES (3) – AVEC CAFÉINE ET AUTRES (1)
ASSOCIATIONS D’ANTALGIQUES (4) – AVEC CAFÉINE ET AUTRES (2)
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Réduire les doses chez le sujet âgé et chez l’insuffisant respiratoire chronique.
Sportifs : risque de réaction positive des tests de contrôle antidopage.
ANTALGIQUES DÉRIVÉS DES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS (2) – PHARMACOLOGIE (1)
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse : contre-indication à partir du 6e mois. A éviter avant.
Allaitement : prescription à éviter.
Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans).
Ulcère gastroduodénal en évolution.
Insuffisance hépatocellulaire sévère.
ANTALGIQUES DÉRIVÉS DES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS (3) – PHARMACOLOGIE (2)
Autres effets
– Quelques rares cas de troubles de la vue ont été rapportés.
– Oligurie, insuffisance rénale.
– La découverte d’une méningite aseptique à l’ibuprofène doit faire rechercher un lupus ou une connectivite.
Quelques modifications biologiques ont pu être observées :
Associations déconseillées
– Autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses) augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif par synergie additive.
– Dispositif intra-utérin : possibilité de diminution d’efficacité.
– Méthotrexate (par extrapolation à partir d’autres AINS) : augmentation de toxicité hématologique, en particulier lorsqu’il est administré à fortes doses, supérieures à 15 mg/sem.
– Lithium (décrit avec d’autres AINS) augmentation de la lithémie.
Associations nécessitant des précautions d’emploi
– Diurétiques risque d’insuffisance rénale aiguë chez le sujet déshydraté. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
– Méthotrexate (utilisé à des doses > 15 mg/sem.) : contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association, surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
– Pentoxifylline : augmentation du risque hémorragique. Contrôler plus fréquemment le temps de saignement.
– Zidovudine : risque de toxicité accrue sur la lignée rouge (action sur les réticulocytes) avec anémie sévère survenant 8 j après l’introduction de l’AINS. Contrôler la NFS et le taux de réticulocytes 8 à 15 j après le début du traitement par l’AINS.
ANTALGIQUES PURS (1) – FLOCTAFÉNINE
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Allaitement : prescription à éviter.
L’acide floctafénique et les dérivés hydroxylés sont dialysables.
EFFETS INDÉSIRABLES
Rarement : accidents d’allure allergique :
– urticaire, œdème de Quincke ;
– accidents de type anaphylactique, 30 min en moyenne après la prise, avec fourmillements et sensation de cuisson des extrémités et du visage, érythème généralisé prurigineux, sensation de malaise, lipothymie, hypotension artérielle pouvant aller jusqu’au collapsus