Partie 16 Rhumatologie
Antalgiques dérivés des anti-inflammatoires non stéroïdiens
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Inhibiteurs préférentiels COX 2
Inhibiteurs dits sélectifs COX 2
Corticothérapie par voie générale
Corticothérapie locale : infiltrations
Corticoïdes injectables par voie locale
Corticoïdes par voie parentérale
Anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL)
Cervicalgies aiguës – Torticolis
Cervicalgies chroniques – Arthrose cervicale
Dorsalgies chroniques – Dorsago
Névralgie cervico-brachiale commune.
Névralgie sciatique – Lombosciatique discale
Antagoniste du récepteur de l’IL-1
Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter
Artérite temporale (Maladie de Horton)
Lupus érythémateux aigu disséminé (Maladie lupique)
Pseudopolyarthrite rhizomélique
Rupture de la coiffe des rotateurs
Ténosynovite de la longue portion du biceps
Tendinite ou bursite calcaire de l’épaule
Tendinites du coude (épicondylite, tennis-elbow)
Tendinite de la hanche (périarthrite de la hanche
Talalgie plantaire ou myoaponévrosite plantaire (épine calcanéenne)
Syndrome du tunnel métatarsien – Maladie de Morton
Rétraction capsulaire de l’épaule (capsulite rétractile)
Antidépresseur tricyclique-antalgique
Généralités – Règles de l’antibiothérapie
Arthrites septiques à germes banals
Biphosphonates (maladie de Paget)
Modulateur sélectif de l’activation des récepteurs aux œstrogènes (MOSARE ou SERM)
Hormones parathyroïdiennes (ostéoporose)
Autre médicament des ostéopathies
Épiphysites, apophysites de croissance – Maladies deScheuermann et d’Osgood-Schlatter
Pathologie musculaire du sportif
Pubalgies, tendinopathie des adducteurs
Biphosphonates (hypercalcémie)
Métastases osseuses des cancers
Métastases osseuses des cancers de la prostate
Métastases osseuses des cancers du sein et de la thyroïde
DOULEUR EN RHUMATOLOGIE
FICHE MALADIE
DÉFINITION
L’IASP (International Association for Study of Pain) propose de définir la douleur comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage ».
ANALYSE DE LA DOULEUR
TRAITEMENT
CLASSIFICATION SELON L’INTENSITÉ DE LA DOULEUR
La classification préconisée par l’OMS pour les douleurs chroniques cancéreuses, comporte 3 niveaux successifs :
• le niveau I correspond à des douleurs légères à modérées ;
• le niveau II (lia et Ilb) correspond à des douleurs modérées à sévères et/ou à l’échec des antalgiques utilisés pour le niveau I ;
• le niveau III correspond à des douleurs intenses et/ou à l’échec des antalgiques utilisés pour le niveau II.
CLASSIFICATION SELON LES MODALITÉS DE PRESCRIPTION
• Liste I : Prescription sur simple ordonnance, non renouvelable, sauf en cas de mention expresse contraire. La délivrance se fait pour 30 jours au maximum, sur présentation de l’ordonnance.
• Liste II : Prescription sur simple ordonnance, renouvelable sur présentation de l’ordonnance, sauf en cas de mention expresse contraire. La délivrance se fait par fraction de 30 jours, et l’ordonnance doit dater de moins de 3 mois.
CLASSIFICATION SELON LA COMPOSITION PHARMACOLOGIQUE
Il existe différents modes d’évaluation de la douleur, adaptés à des circonstances ou même des patients différents ; le rôle de l’infirmier(e) est particulièrement intéressant.
La simple observation attentive du patient apporte beaucoup d’éléments :
L’appréciation du degré d’anxiété est importante.
• est utile pour l’appréciation de l’effet des médications antalgiques prescrites et, dans ce cas, le relevé sera fait plusieurs fois par jour (au cours des névralgies, des protocoles antidouleur postopératoires, de certains essais thérapeutiques) ;
• n’est cependant pas toujours adaptée (à certains patients, à de nombreuses douleurs chroniques) et ne doit pas être considérée isolément ; certains travaux ont montré que malgré une faible diminution de l’EVA, les patients pouvaient néanmoins estimer que la prise en compte de leur douleur avait été satisfaisante.
PERSONNALISATION DE L’ACTION INFIRMIÈRE À UN PATIENT DONNÉ
• Horaire adapté des prises médicamenteuses : anti-inflammatoires donnés au coucher, antalgiques donnés au cours de la nuit ou immédiatement au réveil, facilitant le lever des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ; antalgiques donnés peu avant des soins ou examens pouvant être douloureux.
• Attention particulière pour les soins infirmiers : toilette après le « dérouillage matinal », respect des positions antalgiques.
• Matériel adapté : hauteur du lit, confort du matelas, table de chevet à portée, etc.
• Écoute attentive et éducation du patient pour la prise en charge de sa douleur : lui rappeler de signaler sa douleur, que certains antalgiques dont il a l’habitude peuvent être autorisés en « autoadministration ».
Solution pour perfusion IV (claire, légèrement jaune) à 10 mg/ml : flacon de 100 ml, boîte de 12.
À usage unique. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
FICHE PHARMACOLOGIE
Indications
Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à modérée et/ou d’états fébriles.
Contre-indications
Allergie avérée à l’aspirine et aux AINS. Ulcère gastroduodénal évolutif.
Toute maladie hémorragique et si risque hémorragique.
Effets secondaires
Gastro-intestinaux : ulcère, hémorragies patentes ou occultes ; douleurs abdominales.
Réaction d’hypersensibilité : œdème de Quincke, urticaire, asthme, anaphylaxie.
Interactions médicamenteuses
• Autres AINS : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique ; association déconseillée.
• Anticoagulants oraux : augmentation du risque hémorragique. Salicylés à faible dose : surveillance du TS ; à fortes doses : contre-indication.
• Héparines : augmentation du risque hémorragique ; association déconseillée.
• Antidiabétiques (insuline, chlorpropamide) : majoration du risque hypoglycémiant.
• Glucocorticoids : diminution de la salicylémie en cours de traitement, majoration à l’arrêt du corticoïde.
• Diurétiques : précautions d’emploi si fortes doses de salicylés (hydratation, fonction rénale).
• Inhibiteurs de l’enzyme de conversion : précautions d’emploi si fortes doses de salicylés (hydratation, fonction rénale). Réduction de l’effet antihypertenseur.
• Méthotrexate : contre-indiqué si dose > 15 mg/sem. ; au-dessous, surveillance hebdomadaire de l’hémogramme, accrue chez le sujet âgé et si fonction rénale altérée.
• Uricosuriques (benzbromarone, probénécide) : diminution de l’effet uricosurique ; association déconseillée.
• Interféron alpha : risque d’inhibition de l’action de l’interféron ; association déconseillée.
• Topiques gastro-intestinaux : augmentation de l’excrétion rénale des salicylés ; à prendre en compte.
• Dispositif intra-utérin : risque de moindre efficacité, controversé, à prendre en compte.
Indications
Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à modérée et/ou des états fébriles.
Propriétés
Antalgique de palier II, qui permet d’agir sur 3 niveaux de la douleur : en périphérie par le paracétamol, sur les récepteurs opioïdes centraux et les récepteurs monoaminergiques par le tramadol.
Précautions d’emploi
Celles du tramadol, surtout, et celles du paracétamol.
Chez le sujet âgé de plus de 75 ans, il est recommandé d’espacer les prises de 9 heures.
Propriétés
Association d’antalgiques périphérique et central, dont l’effet est potentialisé ; antipyrétique.
Indications
Douleurs modérées ou intenses ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques.
Précautions d’emploi
Celles du paracétamol + celles de la codéine :
• absorption d’alcool déconseillée ;
• sportifs : risque de réaction positive des tests de contrôle antidopage ;
Grossesse : éviter pendant le 1er trimestre.
Précautions d’emploi
Tenir compte de la teneur en sodium des comprimés effervescents (environ 400 mg de Na/cp.).
Sportifs : risque de réaction positive aux tests de contrôle antidopage en cas d’absorption simultanée de thé, café.
Effets secondaires
Ceux du paracétamol + ceux de la caféine : possibilité d’excitation, insomnie, palpitations.
Précautions d’emploi
Réduire les doses chez le sujet âgé et chez l’insuffisant respiratoire chronique.
Sportifs : risque de réaction positive des tests de contrôle antidopage.
Prescription
Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens sont commercialisés à faible dose, prescrits à titre antalgique.
Il s’agit de produits qui sont, ou non, sur la liste II, selon le conditionnement.
Contre-indications
Grossesse : contre-indication à partir du 6e mois. À éviter avant.
Allaitement : prescription à éviter.
Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans).
Ulcère gastroduodénal en évolution.
Insuffisance hépatocellulaire sévère.
Précautions d’emploi
En cas de troubles de la vue, un examen ophtalmologique complet doit être effectué.
Effets secondaires
Des troubles gastro-intestinaux à type de nausées, vomissements, gastralgies, troubles du transit, dyspepsies, hémorragies occultes ou non, ont été habituellement rapportés.
Interactions médicamenteuses
• Autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses) : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif par synergie additive.
• Dispositif intra-utérin : possibilité de diminution d’efficacité.
• Méthotrexate (par extrapolation à partir d’autres AINS) : augmentation de toxicité hématologique, en particulier lorsqu’il est administré à fortes doses, supérieures à 15 mg/sem.
• Lithium (décrit avec d’autres AINS) : augmentation de la lithémie.
ASSOCIATIONS NÉCESSITANT DES PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
• Diurétiques : risque d’insuffisance rénale aiguë chez le sujet déshydraté. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
• Méthotrexate (utilisé à des doses > 15 mg/sem.) : contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association, surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
• Pentoxifylline : augmentation du risque hémorragique. Contrôler plus fréquemment le temps de saignement.
• Zidovudine : risque de toxicité accrue sur la lignée rouge (action sur les réticulocytes) avec anémie sévère survenant 8 j après l’introduction de l’AINS. Contrôler la NFS et le taux de réticulocytes 8 à 15 j après le début du traitement par l’AINS.