Chapitre 16 La fin de vie, le don d’organes et la mort
L’ESSENTIEL
L’éthique est la moralité des mœurs. Ce n’est pas une discipline qui s’enseigne et que l’on apprend. C’est un souci du respect d’autrui que chacun porte en soi et qui doit concerner particulièrement le personnel de soins dans ses rapports avec le patient.
Un organisme veille au respect de l’éthique : le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Il comprend des personnalités appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles du pays. Il a pour mission de donner son avis sur les problèmes moraux qui sont soulevés par la recherche, dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé.
L’acharnement thérapeutique : pour éviter que les soins ne deviennent de l’acharnement thérapeutique, il s’agit de concilier le respect de la vie avec l’usage des techniques audacieuses en chirurgie et en réanimation. L’acharnement thérapeutique pose trois problèmes essentiels :
Les unités de soins palliatifs ont beaucoup développé les aménagements qui permettent aux familles du défunt de disposer d’un lieu de repos où elles peuvent se reprendre, souffler, pleurer, mais aussi organiser leur repas. Les attitudes humaines du personnel de santé à leur égard sont essentielles (attitudes d’écoute, de disponibilité, d’aide et de respect).
Les soins palliatifs consistent à soulager de ses souffrances la personne en fin de vie, à sauvegarder sa dignité et à soutenir son entourage :
L’euthanasie signifie provoquer ou hâter la mort pour abréger les souffrances d’une personne. On distingue deux formes d’euthanasie :
Le don d’organes est un acte qui permet, lors de son vivant, de donner une autorisation de prélèvement d’un (ou plusieurs) de ses organe(s) sur son corps, lors de son décès. Il faut :
On peut mentionner sa volonté d’exclure du prélèvement un ou plusieurs organes particuliers (en précisant le motif). Il existe des contre-indications absolues au prélèvement de tout organe (ex. : infections sévères, cancers, etc.)
Certaines démarches administratives doivent être faites après le décès par les proches du défunt. Celles-ci sont d’autant plus pénibles à réaliser qu’elles touchent des personnes fragilisées par la perte d’un être cher. Une aide et un soutien doivent leur être apportés.
Le travail de deuil est le parcours obligé que doivent vivre ceux qui sont touchés profondément par la mort d’un être cher. Il fait passer la personne endeuillée par différentes étapes psychologiques. Elle va passer :
S’ENTRAÎNER
QCM
L’acharnement thérapeutique et l’éthique
1. L’acharnement thérapeutique signifie :
a. Augmenter les doses des médicaments
c. Imposer les soins à un patient qui les refuse
d. Maintenir les soins de réanimation avec objectif de sauver le patient
2. Lorsque le médecin choisit l’acharnement thérapeutique, il le fait en tenant compte de :
d. La volonté de « la personne de confiance »
3. Un des problèmes posés par l’acharnement thérapeutique est :
a. Le vieillissement de la population
d. Le problème de la douleur du patient
a. Une discipline que l’on apprend
d. La lutte contre les drogues
5. L’instance qui veille au respect de l’éthique est :
a. Le Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé (CNESVS)
b. La Haute Autorité de Santé (HAS)
c. L’Agence Régionale de Santé (ARS)
d. L’Agence d’Éthique et des Droits du Malade (AEDM)
6. L’instance qui veille au respect de l’éthique doit :
a. Donner l’autorisation en cas de demande d’euthanasie
c. Vérifier que les soins de fin de vie sont adaptés
d. Fournir le budget nécessaire aux services de soins palliatifs
Les soins palliatifs
7. Les soins palliatifs sont des soins :
b. Qui consistent à soulager la personne en fin de vie
d. Donnés en maison de retraite
8. Les soins palliatifs se réalisent au moyen :
c. D’un accompagnement psychologique
9. Les soins palliatifs sont réalisés pour :
b. Toute personne en fin de vie
L’euthanasie
a. Hâter la mort pour abréger les souffrances d’une personne
b. Réaliser des soins afin de maintenir en vie un patient
c. Réaliser des soins d’oncologie
d. Provoquer des mictions involontaires durant le sommeil
11. L’auteur d’un acte d’euthanasie active est passible de :
12. Le médecin peut abréger la vie d’un patient :
a. Après concertation avec l’équipe de soins et la famille
13. Une affaire d’euthanasie ayant défrayé la chronique est :
Le don d’organes
14. Le don d’organes a pour but de :
a. Autoriser par écrit, de son vivant, à prélever un (ou des) organe(s) lors de son décès
b. Donner un organe de son vivant pour faire avancer la recherche
c. Faire des expériences pour la médecine
d. Donner un organe pour l’un des membres de sa famille
15. Une personne qui souhaite faire don de l’un ses organes doit :
a. S’inscrire sur le registre national des dons d’organe
b. Le faire savoir à ses proches qui le diront à l’équipe médicale lors de son décès
c. Écrire à la faculté de médecine
d. Écrire au conseil général du département
16. Une personne qui refuse de faire don de ses organes, doit :
a. S’inscrire sur le registre national des refus auprès de l’Agence de la biomédecine
b. Le faire savoir à sa famille
d. Écrire au conseil général du département
17. Le don d’organe ne peut se faire :
d. En cas de maladie d’Alzheimer
18. Le don d’organe a pour objectif de :
a. Prendre la personnalité du donneur
b. Permettre à un patient malade de retrouver une vie « normale »
c. Lier des liens avec la famille du donneur
d. Répondre à la demande de la faculté de médecine
20. Entre le « don d’organe » et le « don de son corps à la science » :
a. Il n’y a aucune différence (le corps est restitué à la famille)
b. Dans le 1er cas, on prend un organe pour le greffer ; dans l’autre, on prend tous les organes
c. Le 1er cas sert à la survie d’une personne ; l’autre cas sert à la recherche scientifique
d. Le 1er cas donne tous les organes, l’autre cas propose son corps selon la demande
21. La mort encéphalique, c’est :
a. L’arrêt de l’activité cardiaque
b. L’arrêt momentané de l’activité cérébrale
c. L’arrêt de l’activité cérébrale (état irréversible)
d. L’arrêt de l’activité de tous les organes vitaux
22. La greffe de l’organe peut entraîner :
a. Le rejet (l’organisme du receveur détruit le greffon)
23. Du point de vue religieux, le don d’organe est :
b. Accepté par les grands courants religieux (sauf par l’hindouisme)
c. Accepté par les grands courants religieux (sauf par le catholicisme)
d. Accepté par les grands courants religieux (sauf par l’islam et le judaïsme)